Le président américain élargit sa liste de renvoi. Dans un tweet Donald trump annonce sa décision de se séparer de son conseiller à la sécurité nationale M. John Bolton. C’est le 3eme conseiller limogé en seulement deux ans et demi.
Un limogeage de plus façon Trump : soudain, violent et spectaculaire. « J’étais en désaccord avec lui sur nombre de sujets », précise le président américain. Alors que John Bolton,lui, présente une version différente, laissant entendre que ce serait plutôt lui qui aurait démissionné.
Cet énième départ renforce en tout cas l’impression de chaos au sommet de l’administration Trump, dans un climat diplomatique tendu et incertain.
Depuis plusieurs semaines, Washington envoie des signaux contradictoires, en particulier sur le dossier iranien entre fermeté et volonté de discussion. Le départ de Bolton intervient aussi 48 heures après l’annulation d’une rencontre secrète avec les talibans.
Autant de sujets sur lesquels Donald Trump était en désaccord avec son conseiller à la sécurité nationale, par ailleurs hostile à sa politique de la main tendue envers le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
trop pragmatique pour Donald Trump
Pour ses ennemis, John Bolton un fou furieux. Un nationaliste amoureux de l’Amérique qui n’a qu’une idée en tête : restaurer la grandeur des États-Unis par tous les moyens, y compris la force armée. Sa méthode est simple : il faut éliminer les États voyous qui pourraient menacer Washington.
John Bolton plaide depuis des années pour des frappes militaires préventives sur le Venezuela ou la Corée du Nord. On bombarde d’abord, on discute ensuite. Comme en 2003, lorsque George Bush Junior enclenche la guerre en Irak. À l’époque, Bolton est déjà à la Maison Blanche. Il rêve de faire tomber Saddam Hussein, même s’il faut inventer des armes de destruction massive qui n’existent pas.
Le départ de John Bolton offre de nouvelles opportunités, commente donc sur Twitter le président d’International Crisis Group. « Espérons, dit-il, que le président les saisira. »