L’importance d’un
bon mécanicien automobile est de plus en plus exigée dans une commune en
pleine expansion comme celle de Saint-Louis, où on note une croissance
démographique exponentielle et un nombre impressionnant de véhicules de
transport en commun, de voitures particulières et utilitaires. La
mécanique automobile générale est complexe pour certains et bien
simple pour d’autres personnes. En fait, c’est un peu comme dans chaque domaine
professionnel, il faut s’y connaitre pour être justement considéré comme un
expert.
Et ces experts, du fait de la pandémie du
Coronavirus, sont presque congédiés au chômage technique. Pour la bonne et
simple raison que les automobilistes ont déserté leurs ateliers de réparation.
Les chaudronniers et les vulcanisateurs sont également dans cette même
situation et n’arrêtent pas de râler et de rouspéter depuis le 2 mars dernier,
arguant du fait qu’ils n’arrivent plus à trouver de quoi nourrir et entretenir
leurs familles.
L’économie locale
asphyxiée.
Dans la capitale du
Nord, la pandémie du Coronavirus n’a pas encore fini d’asphyxier l’économie
locale. Si les fonctionnaires et agents de l’Etat, les cadres supérieurs en
poste dans les entreprises, les sociétés nationales, les compagnies agricoles,
les sociétés de transformation de tomate industrielle et autres unités
agroalimentaires qui interviennent dans le delta et la vallée du fleuve
Sénégal, peuvent compter sur leurs revenus mensuels consistants, pour joindre
les deux bouts, les ouvriers et autres subalternes issus de certaines catégories
socioprofessionnelles, considèrent ce confinement partiel et ce Couvre-feu,
comme le point de départ d’un grand calvaire qu’ils abordent complaisamment,
sourire aux lèvres.
Ces derniers refusent néanmoins de s’accrocher
aux basques de ceux qui sont à l’abri des contraintes financières et sociales,
pour exister. Les mécaniciens, chaudronniers, vulcanisateurs, qui opèrent à
quelques encablures de la digue route de Ndiolofène et du foirail de Pikine,
ont été unanimes à soutenir « le rêve de retourner à la campagne, pour y
gratter la terre. Tout ce qu’ils désirent, c’est d’aller se réfugier dans les
villages les plus reculés du Walo, du Fouta, du Djolof, du Ndiambour, du Baol,
du Sine, du Saloum et du Cayor, pour y mener une vie cloîtrée, pour y noyer
leur chagrin et leurs remords, pour s’éloigner de ce virus agresseur qui défie
tout le monde et qui a réussi à acculer l’être humain, le repoussant jusqu’à
ses derniers retranchements.
Un
mécanicien rompu à la tâche.
Mame Gor, 43 ans,
domicilié à Pikine Diaminar, gère un grand atelier qui fait travailler une
dizaine de jeunes apprentis mécaniciens. Pour
expliquer la recrudescence des accidents de la circulation, on cite souvent le
mauvais travail des mécaniciens. Beaucoup ne sont pas qualifiés et rafistolent
au lieu de réparer. Mame Gor fait partie de ceux qui prennent leur boulot au
sérieux, en pensant à la sécurité de leurs clients. Travailleur, discret et peu disert, l’homme que d’aucuns consultent même
pour des diagnostics à distance, accepte sans protocole de répondre à nos
questions. Il a toujours éprouvé le besoin de voler de ses propres ailes afin
d’apporter son savoir-faire dans un milieu qu’il trouve propice pour y exercer
le métier de mécanicien-automobile. Il a été également stimulé et dopé par les
stages qu’il a effectués dans différents garages de la place. Il a eu ainsi à
constater beaucoup de problèmes tels que le manque de professionnalisme,
d’éducation, l’égoïsme, le manque de considération envers les clients etc. De
nombreux mécaniciens ne sont pas bien formés et ils traînent beaucoup de
lacunes qui mettent en danger les usagers de la route. Dans mon garage, nous faisons du dépannage, de la révision,
de la tôlerie et de la peinture. Le client peut venir au garage, ou alors nous
faisons du dépannage par téléphone. Il m’explique le problème et je le guide
pour le régler.
Exécuter
des commandes.
Fier de son savoir
d’homme, il nous explique froidement et d’un ton revêche la vie difficile qu’il
mène, les conditions pénibles et désagréables dans lesquelles il évolue
actuellement, tout en respectant avec sa famille, les gestes-barrières,
l’Etat-d’urgence, le Couvre-feu et le confinement partiel décrétés par le chef
de l’Etat pour protéger toute la nation contre les agissements du Covid-19. Il
nous fait savoir qu’il gagnait beaucoup d’argent en réparant les moteurs des
véhicules de transport en commun. Il avait la possibilité d’exécuter des
commandes, qui consistaient à remplacer des moteurs défectueux par des machines
toutes neuves qu’il allait acheter lui-même au Poste de Thiaroye.
Son métier consiste
également à réparer ou substituer des organes qui ne fonctionnent plus, par
d’autres qu’il allait chercher dans la ville sainte de Touba-Mosquée. Mais
actuellement, tous ses clients ont disparu, laissant sur place des jeunes
apprentis, qui ne comptent que sur ces sommes modiques, qu’il leur remet en fin
de journée, pour subvenir à leurs besoins. Debout à un mètre de nous, histoire
de respecter la distanciation sociale que les pouvoirs publics nous ont imposée
pour ne pas être contaminés par les personnes infectées par le Coronavirus, il
nous fait comprendre qu’il a envie d’aller ailleurs chercher la possibilité de
travailler en paix, en toute quiétude, et sans entendre parler de ce virus, qui
n’a pas encore fini de faire le tour du monde, de la planète-terre, de
l’univers.
Être à
l’abri de la faim.
De l’avis de ce patron
mécanicien, le problème actuellement, c’est de savoir quel stratagème il
faudrait mettre en œuvre pour être à l’abri de la faim. Notre interlocuteur
nous présente une allure débrayée, un trousseau vestimentaire atypique, fait
d’un accoutrement bizarre, des cheveux poivre-sel, crépus et ébouriffés.
Au moment où il devise
tranquillement avec nous, ses apprentis s’activent de toutes parts pour
détecter une panne constatée sur un moteur. Comme des pendentifs accrochés aux
cimaises d’une galerie d’art plastique et décoratif, ces jeunes mécaniciens
s’agrippent à un moteur d’une grosse cylindrée, qu’ils veulent, vaille que
vaille, réparer. Cela fait bientôt deux heures d’horloge, qu’ils détiennent par
devers eux des clés complémentaires et interchangeables, qu’ils ne cessent
d’utiliser, mais ils n’arrivent toujours pas à faire marcher ce moteur vétuste,
têtu, crasseux, capricieux et orgueilleux. Un moteur gigantesque qui refuse
catégoriquement de tousser. Le démarreur ne veut même pas hoqueter. D’un geste
machinal et emphatique, ces jeunes mécaniciens manipulent ces clés avec une
dextérité remarquable. Ce garage nous impressionne et nous coupe le souffle. Ici,
l’ambiance est animée du frisson perpétuel d’une atmosphère particulière, qui
peut être comparée à une lône grouillante de vie secrète. Certains de nos
lecteurs doivent savoir qu’une lône est tout simplement un bras mort d’un
fleuve qui reste en retrait du lit de celui-ci et se trouve alimenté en eau par
infiltration ou en période de crue, au cours desquelles, son tracé peut alors
être modifié. Le terme lône était utilisé à l’origine pour le Rhône, mais il
est aussi étendu à d’autres cours d’eau, notamment l’Isère.
Ce qui se passe dans cet atelier, est un beau spectacle. Une édifiante pantomime (Art de l’expression gestuelle, sans parole, spectacle mimé, reposant sur cet art). Il fait 12 h 30. Nous retournons voir le patron. Le maître des lieux a eu juste le temps de reprendre son aplomb pour se lancer à cœur-joie dans ses explications qu’il désire larges.
Un argumentaire qui change de rengaine.
Dans sa conversation,
son argumentaire change de rengaine, convoque des métaphores, des anecdotes et
des paraboles. Même s’il prend encore le temps d’ironiser, il ne parvient pas à
cacher ce visage triste, renfrogné et empreint d’une détresse relative au
confinement, à dissimuler cette pauvreté caractérisée, qui commence déjà à lui
ronger le cœur. Animé d’une volonté farouche et inouïe, il acquiesce à travers
un signe de tête affirmatif, lorsqu’il s’est agi de nous expliquer les
objectifs de la mission qui lui est dévolue. Ainsi, il nous rappelle que le
mécanicien automobile est un technicien d’atelier, qui assure l’entretien, la
maintenance des véhicules, la prévention des pannes, la réparation et le
réglage de toutes sortes de guimbardes. C’est le responsable des organes
mécaniques constituant l’essentiel d’un véhicule : moteur, boîte de
vitesses, embrayage, suspension, direction, etc. Il possède des notions
pointues dans les domaines électrique, hydraulique, pneumatique ou encore
électronique. Il peut aussi être amené à intervenir sur des activités de vente
de voitures neuves ou d’occasion.
Pathologies professionnelles.
Parlant des pathologies
professionnelles qui les torturent, il précise que ce métier peut exposer au
bruit assourdissant des moteurs, à des brûlures et aux brûlures chimiques
provoquées par l’acide des batteries, aux coupures, écrasements, ainsi qu’à
certains produits mutagènes ou cancérigènes (par inhalation et exposition
percutanée d’hydrocarbures et d’amiante principalement) et à des métaux lourds
toxiques (chrome, plomb, mercure, nickel, argent), à des produits
sensibilisants ou allergènes, source de dermite de contact. De nombreux
mécaniciens en développent, réparties
en dermites de contact allergiques ou irritatives, tatouages, boutons d’huile.
D’autres dermites moins spécifiques sont notées : callosités et
intertrigos mycosiques des pieds. Cette prévalence relativement élevée est due
à une négligence voire une ignorance des mesures préventives. De l’avis de
Mame Gor, tous les mécaniciens doivent savoir que la voiture est une machine
qui peut tuer car, elle transporte des vies humaines.
La galère des vulcanisateurs.
La ville de Saint-Louis vit
également au rythme des réparateurs de pneus, communément appelés
« Vulcanisateurs ». Ils sont de plus en plus visibles aux abords des
routes de la capitale du Nord. Très
disponibles de jour comme de nuit, ils permettent aux véhicules de poursuivre
leur trajet en réparant les pneus et les roues défectueux. Ainsi, on retrouve à tout bout de champ de
petits ateliers de vulcanisation. Pour signifier leur présence, ces
professionnels de la pneumatique exposent des pneus usés qu’ils superposent
pour marquer leur présence. Parfois, ils dressent un petit panneau portant des
inscriptions à main levée pour attirer l’attention des potentiels clients
guidés par une flèche indiquant la voie à suivre. Leur savoir-faire leur permet
de rappeler à tout moment aux automobilistes l’importance d’une pression
ajustée des pneumatiques, comme règle vitale de sécurité. Ceux que nous avons
interrogés, nous ont expliqué les
dangers de la conduite avec des pneumatiques mal gonflés, trop gonflés ou
encore de l’oubli de la roue de secours. Ils ont précisé qu’une mauvaise
pression pourrait être fatale.
Des enseignements précieux.
Même s’ils sont
traumatisés par les conséquences désastreuses engendrées par cette pandémie du
Coronavirus, ils nous ont donné des informations relatives à la mauvaise tenue
de route, à l’augmentation des distances de freinage sur surface mouillée, aux
risques d’éclatement, à la mauvaise adhérence ou encore à l’augmentation de la
résistance au roulement. Tous ces aspects comptent pour beaucoup et constituent
un facteur majeur dans les accidents de la circulation. Ces jeunes
vulcanisateurs entendent faire face à cette pandémie. Ils refusent de baisser
les bras, de se résigner, de se coller une vachère aux trousses pour le restant
de leur existence. Même s’ils sont incultes, ils sont très intelligents et
arrivent parfois à débiter des phrases qui dépassent notre pensée. Leur langage
est ésotérique. Tantôt, nous comprenons ce qu’ils disent, tantôt, nous
n’arrivons pas à patauger dans leur conscience. Tellement qu’ils sont nuancés.
Ils nous font comprendre qu’ils n’accepteront jamais de se laisser écrabouiller
par un confinement partiel qui risque de les exposer à crever de faim. D’autant
plus qu’ils soutiennent avec véhémence qu’il existe 1000 et une façon de gagner
sa vie. L’essentiel c’est d’avoir l’imagination fertile et de faire preuve
d’humilité pour accepter d’exercer n’importe quel métier pour survivre.
Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.
D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».
Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.
Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.
Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie. Mais pour le directeur général de cette structure, cela s’explique par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1, deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.
Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ». S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.
La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.
Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.
L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.
Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.
Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier.
L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité.
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