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Emploi et chômage, Migration, Lutte contre la pauvreté et inclusion sociale à l’heure du scrutin présidentiel…

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    L’emploi des jeunes est parmi les défis les plus complexes des sociétés modernes. Le chômage menace la sécurité individuelle et collective par les risques de déstabilisation qu’il fait planer sur la société. Au Sénégal où le marché de l’emploi est peu maîtrisé, la mesure du chômage fait l’objet de nombreuses controverses. Le chômage et la migration des jeunes sont pour l’opposition, une preuve tangible de l’échec des politiques gouvernementales.  De nombreux candidats aux suffrages des électeurs promettent d’éradiquer le chômage dès leur élection. En la matière, le discours populiste est manifestement de mise, mais les électeurs, confrontés à la dure réalité du chômage et au sous-emploi, sont toujours attentifs aux fortes promesses de création d’emplois. Le thème étant donc très porteur et pour longtemps encore, les candidats entrants ne renonceront pas – c’est de bonne guerre,  à l’utiliser pour rythmer leur campagne et  fustiger les politiques économiques mises en place. Dans les économies libérales développées, le chômage semble être une donnée intangible, le plein emploi correspond souvent à un taux de chômage vacillant entre 2,5% et 5%. D’aucuns soutiennent d’ailleurs, qu’en dessous de ces taux, le marché du travail risque d’être confronté à des tensions.

 Le taux de chômage est estimé à 15,7% en 2017 par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie. Il est défini de plusieurs façons différentes par les pays et l’OIT (Organisation internationale du Travail). Retenons seulement ici que c’est le pourcentage des personnes faisant partie de la population active (ceux qui sont en âge de travailler) qui sont au chômage. Un homme politique français a dit qu’il ne croit aux statistiques qu’après les avoir manipulés. 

Au Sénégal les opinions restent divergentes sur la une mesure du taux de chômage, mais la sagesse voudrait que l’on accorde davantage de crédit aux outils de mesure utilisés par les agences publiques spécialisées dans ce domaine. Ce serait le moindre mal en attendant qu’un accord définitif soit obtenu sur la définition même du chômage, et qu’un système de mesure plus  conforme à la configuration du phénomène dans notre contexte national soit mis en place.  Il faut également noter que la bataille contre le chômage des jeunes ne se gagnera pas dans le seul cadre national, dans des économies en autarcie. Mettre en œuvre des approches régionales et de niveau dimension africaine, nous semble indispensable pour freiner la croissance exponentielle du chômage des jeunes. Des stratégies comme le développement du commerce intra-africain sont avancées par des organismes comme la BAD. Evidemment une telle option nécessite des mesures fortes soient prises au niveau communautaire et des Etats. L’absence par exemple d’un système de transport intra-africain qui règle la question fondamentale de la circulation des biens et des personnes constitue une véritable limite pour l’effectivité d’un marché commun africain.   Les controverses sur la qualité et le partage des fruits de la  croissance occupent également largement le débat politique. La mise en place de filets sociaux (une politique largement usitée à travers le monde) permet entre autres, de stimuler la consommation, démocratiser l’éducation et la santé  et lutter contre la pauvreté. Toutefois, beaucoup estiment que l’emploi reste le premier facteur de redistribution de la richesse et de lutte contre la pauvreté. Par conséquent, davantage d’efforts devraient être consacrés à sa promotion, particulièrement au profit des jeunes. Et, du moment que ce qui est redistribué représente une partie infime des impôts et taxes collectés par l’Etat, mettre en avant une politique de filets sociaux revient à faire de l’éducation populaire, c’est-à-dire s’attaquer aux conséquences et non aux causes réelles du problème. La croissance bénéficie surtout aux détenteurs du capital, particulièrement les propriétaires des entreprises nationales et multinationales qui contrôlent l’économie et dictent son fonctionnement. 

La mise en place d’une politique migratoire claire et ambitieuse, qui prenne en charge la question d’un retour gagnant des émigrés, le respect de leurs droits et leur sécurité dans les pays d’accueil, la mobilisation de leur potentiel économique et technologique au profit du développement national, est encore attendue. Dans cette perspective, l’on estime nécessaire de rapatrier au sud le leadership de la lutte contre la migration clandestine, encore confisqué par les pays du nord qui l’exercent dans leur propre intérêt. La contribution de la politique étrangère au développement de nos relations économiques  internationales constitue également une question sur laquelle les hommes politiques se prononcent régulièrement.

« Le vote est un droit citoyen ; le choix responsable et objectif: un devoir pour la patrie » 

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Retour en zone, après 5 années + 2! (Par Djibril SARR).

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Au basket c’est une faute. Lorsqu’on revient dans sa zone, quelle que puisse être la durée. 

S’il y’a ce rappel dans un contexte plutôt CAN et non d’Afrobasket, c’est parce que nous en arrivons au terme d’une longue quinzaine de réconciliation entre la plupart des élus et leurs collectivités respectives. Quinze jours pendant lesquels vous avez quotidiennement vu vos élus. 

Pourtant, il y’a plus de cinq années passées plus deux bonus, la plupart s’était battu pour le fauteuil de maire ou de président de conseil départemental, avant de déserter ces localités lointaines, au profit d’un cumul exagéré et illogique d’emplois inaccessibles à une bonne partie d’une jeunesse en quête d’occupation.

Il y’a deux semaines déjà que sonnait l’heure de retour en zone. Une occasion pour ces collectivités orphelines de retrouver au quotidien pendant 2 semaines, les sourires charmeurs de leurs élus perdus de vue et qu’ils n’apercevaient par chance, que pendant leur passage le temps d’un week-end. 

Pour nous autres populations, la vigilance et l’éveil des consciences nous dictent un choix responsable où aussi bien les nouveaux candidats que les performants parmi les anciens ont leur chance à jouer. 

Donnons l’opportunité à ceux qui ont un programme clair, la capacité, la détermination, la maturité et le temps, de dérouler leur mission. Faisons attention aux marchands d’illusions mais également aux arrogants, aux irresponsables, aux belliqueux et aux incendiaires.

Nos choix doivent être éclairés, argumentés et raisonnables.

Dans certaines contrées desservies par les politiques publiques, n’attendons surtout pas que l’insécurité, l’obscurité, la faible scolarisation, la précarité sanitaire, les inondations, l’absence d’assainissement, les moustiques, entre autres,  viennent nous rappeler notre mauvais choix. 

Ne confondons ni religion, ni confrérie, ni coloration politique, ni lien familial avec le choix utile à la localité.

Cultivons le travail, la rigueur, la persévérance, l’endurance, la simplicité, la responsabilité, le sens de la mesure, l’humilité, l’acceptation, pour savoir compter sur nous-mêmes dans les conditions que nous réserve le destin, le hasard ou Dieu selon nos croyances.

Ne troquons pas notre devoir d’exiger des résultats à nos élus dans l’amélioration de notre qualité de vie à travers des équipements et des services collectifs contre un simple soutien financier aux cérémonies socio-culturelles, sportives et religieuses. 

Changeons de paradigmes en portant nos choix sur des compétences éclairées et engagées, sans les soumettre au prix de leur intimité, d’invectives et de violence familiales. 

Exigeons en revanche, des résultats qui ne sauraient provenir que d’une bonne planification, une réalisation correcte, un suivi régulier, un contrôle rigoureux et une amélioration continue, soutenus par une communication inclusive.

Que le vote de ce dimanche 23 janvier 2022 traduise nos choix libres des personnes en charge de la destinée de nos collectivités respectives.

Qu’il se déroule dans la paix et le fair-play, pour une reprise en main dès le lendemain, des dossiers en souffrance par le simple fait de cette période de retour en zone, de personnalités indivisibles à  responsabilités plurielles en quête de base solide capable de leur garantir une longévité improbable dans nos instances de gouvernance. Nos plans de développement doivent être traduits en plans d’actions qui survient aux hommes qui les portent.

Djibril SARR

CEO SECURIZONS

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Plaidoyer pour les habitants de Keur Massar et des populations sous les eaux (par Alioune Badara Seck)

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La pandémie liée à la Covid 19 et les inondations dans la banlieue de Dakar en Septembre 2020, avaient fait vivre le martyre aux populations notamment celles de Keur Massar.

Suite à cette période vécue avec de grandes difficultés par les populations et les promesses fermes de l’État du Sénégal à travers ses représentants que le supplice jadis traversé par les habitants de la banlieue ne se réitérerait plus, l’espoir semblait être permis pour cet hivernage 2021.

Hélas, dès les premières gouttes de pluie, tous les espoirs s’évaporèrent et laissèrent place aux inondations habituelles et à leurs lots de souffrances.

Le spectacle désolant des femmes désemparées et des pères de famille réduits à l’impuissance devant la montée des eaux déferlantes est une atteinte à la dignité humaine.
Des autorités responsables auraient pris toutes les dispositions nécessaires afin que pareille calamité ne se répète plus.

Nul ne peut comprendre qu’un tel calvaire se soit produit l’année précédente après les pluies du 5 et 6 septembre 2020 et que onze mois plus tard, l’on se retrouve avec le même désolant spectacle de maisons et de routes envahies par les eaux, de familles déplacées, de milliers d’hommes et de femmes mis dans la précarité.

La responsabilité des autorités du Sénégal est engagée au premier chef et les habitants de Keur Massar et de la banlieue exigent des réponses.
Les populations exigent une réponse immédiate de l’Etat du Sénégal combinée à la mise en place d’une solution structurelle qui réglera définitivement le problème des inondations. La souffrance n’a que trop duré.

L’Etat doit en urgence :

1. doter tous les quartiers sous les eaux de pompes de grande capacité et en quantité suffisante pour rapidement évacuer les eaux de pluie. La saison des pluies n’a pas encore pris fin.

2. assister toutes les familles sous les eaux ainsi que les familles déplacées et qui font face à d’énormes difficultés matérielles et financières pour assurer leur survie quotidienne. Mettre un place un plan d’urgence d’assistance des familles.

3. finaliser le plus rapidement possible les interconnexions entre les bassins et fournir des délais précis de réalisation. Sans quoi des bassins construits isolément ne peuvent régler le problème d’évacuation des eaux.

4. associer les délégués et représentants des quartiers de Keur Massar au suivi et contrôle des travaux. Il n’est pas crédible de vouloir régler le problème de Keur Massar et de la banlieue en excluant du processus les populations et leurs représentants.

Avec tous les milliards dépensés dans le cadre du programme décennal de lutte contre les inondations, notamment dans sa composante PROGEP (Projet de Gestion des Eaux Pluviales), les habitants de la localité n’attendent pas moins de l’État du Sénégal.

Alioune Badara Seck

Syndicaliste

Leader de la coalition Taxawu Keur Massar Jotna

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HISSEIN HABRÉ VA EN PAIX : UN NOM, UN HOMME ET UN DESTIN (Par Brahim OGUELEMI )

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C’est avec le cœur lourd et la gorge nouée que nous venons d’apprendre le décès ce matin de l’ancien Président du Tchad Hisseine Habré, décès survenu à la suite d’une contamination de Covid-19. En ces instants sombres et troubles, nous présentons nos condoléances les plus attristées et les plus émues à sa famille nucléaire, à ses proches, à ses connaissances, au peuple Tchadien et au peuple Africain tout entier !
Mais quel héritage l’homme aura-t-il légué à la postérité ? 
L’histoire retiendra à jamais que le Président Hissein Habré fut celui qui aura sauvé la bande d’aouzou contre l’occupation libyenne de Kadhafi. Par-là même, il aura ainsi sauvé tous les pays limitrophes du Tchad contre la folie démentielle de Kadhafi. Le Président Camerounais Paul Biya s’était même confessé auprès du Président Habré au lendemain de la libération du Tchad en lui ayant dit en substances que : «  Mon frère, tu nous a sauvés. Sans toi Kadhafi aurait annexé et marché sur tous les pays limitrophes du Tchad ».
Hissein Habré c’est aussi celui qui aura refusé de brader les ressources naturelles du Tchad au profit du consortium des firmes multinationales occidentales. Il aura tenu simultanément et parallèlement tête à l’invasion libyenne, à l’impérialisme, au néocolonialisme et à la finance internationale mondialisée ainsi qu’à leurs valets locaux. Son caractère était foncièrement forgé et tempéré dans le fer ardent de la lutte et de son corollaire la résistance.
Pour son patriotisme et pour son nationalisme, le Président Habré fut seul contre le reste du monde dans un monde où de plus en plus les dirigeants du Sud s’aplatissent si facilement face aux injonctions politiques et économiques injustes du Nord au grand dam des intérêts vitaux et stratégiques des populations du Sud.
C’était dans un contexte où l’Occident employant tous ses moyens stratégiques et ses armadas et en cela épaulé par la Libye, le Soudan et les négres de maison que le Président Hissein Habré était parti en ayant préféré laisser le Tchad dans une situation relativement stable. Aujourd’hui 31 ans plus tard, il est rappelé vers son Seigneur. Mais il est rappelé vers son Seigneur en ayant toujours gardé tenaces sa fierté, sa conscience patriotique et son amour-propre pour n’avoir point servi le Tchad sur un plateau d’argent à ses ennemis et notamment aux prédateurs financiers et économiques du pays.
Donc, au regard de toutes ces raisons susmentionnées, nous pouvons tirer les légitimes et objectives considérations suivantes sur l’homme : il fut intègre et incorruptible, digne et fier, patriote et nationaliste, courageux et téméraire, travailleur et exigeant, instruit et cultivé, héros et libérateur, résistant et vainqueur. L’homme n’aura pas, pour ainsi dire, vécu inutilement. Il y’a apporté, considérablement, sa part de lumière sur la grande phare qui éclaire la longue marche de ce monde.
L’homme est parti mais son combat, sa lutte et ses œuvres demeureront à jamais dans la postérité. La jeunesse Tchadienne en particulier et celle Africaine en général, auront tout à gagner à s’inscrivant dans la dynamique du noble sentier de la résistance et de pouvoir ainsi vaincre la couleuvre tentaculaire qu’est la Françafrique qui n’a semé et qui continue toujours de semer mort, désolation, tristesse, chaos, pillage, vol, humiliation et bradage sur le continent africain depuis le début des années 60.
LA LUTTE CONTINUE ! LE COMBAT CONTINU !LES PATRIOTES TCHADIENS VAINCRONT !LES PATRIOTES AFRICAINS VAINCRONT !
HISSEIN HABRÉ VA EN PAIX !QUE LE PARADIS SOIT VOTRE DEMEURE ÉTERNELLE !
Brahim Oguelemi, Dakar le 24 août 2021, depuis l’hôpital principal.

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