Les élections des gouverneurs et des sénateurs se tiendront au mois de mars en RDC, mais à peine la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a publié la liste des candidats que les soupçons de corruption sont révélés. Selon la source RFI, deux candidats sénateurs ont même déjà retiré leurs candidatures dénonçant le monnayage des voix. Ce mardi, l’Eglise du Christ au Congo (l’ECC) est montée au créneau pour à son tour dénoncer ce qu’elle appelle les antivaleurs.
L’Eglise du Christ au Congo a
interpellé non seulement les candidats sénateurs et gouverneurs, mais aussi les
grands électeurs qui sont les députés provinciaux sur ces soupçons de
corruption. Pour les protestants, « l’alternance politique ne peut être
bénéfique pour la démocratie qu’à condition que la corruption soit combattue. »
« Nous nous inquiétons sur
l’avenir de notre démocratie »
Pour le pasteur Eric Nsenga,
porte-parole de l’ECC, « si, pour des grands électeurs, la chambre
haute qui est le Sénat, les gouverneurs, les assemblées provinciales qui
doivent constituer l’architecture institutionnelle de notre pays, il se passe
la corruption à ce niveau-là, nous nous inquiétons sur l’avenir de notre
démocratie ».
A ceux qui demanderaient à l’Eglise
de se contenter des affaires religieuses, l’ECC a une réponse : « Si
nous dénonçons les abus, les antivaleurs, cela rentre dans nos compétences des
sentinelles de la Nation, les gardiens des valeurs morales publiques, mais
aussi d’acteurs dans le jeu politique ». L’ECC dit souhaiter la
moralisation de la vie politique. Elle mobilise également en faveur de la
consolidation de la paix et de l’unité nationale.
Ainsi, elle annonce déjà la tenue dans les prochains jours d’une grande concertation à laquelle sera associée l’église catholique et d’autres mouvements de la société civile pour proposer des actions concrètes.
Salimatou SYLLA