Dans l’UEMOA, l’inflation est demeurée forte au 3èmetrimestre 2021 avec une estimation de 3,8%, en glissement annuel, après une hausse de 3,3% le trimestre précédent, selon les chiffres officiels de la BCEAO.
Cette accélération du rythme de progression du niveau général des prix, imprimée essentiellement par les produits alimentaires (+6,8% contre +5,3% un trimestre plus tôt) et observée dans tous les pays de l’Union, est en lien avec le renchérissement des fruits et légumes, des tubercules et plantains, ainsi que des céréales dans la plupart des pays.
Cette pression inflationniste s’explique principalement par des facteurs d’offre, en raison notamment de la baisse de la production céréalière 2020/2021 dans certains pays et des difficultés d’approvisionnement des marchés, induites par les incidences des crises sanitaires et sécuritaires notamment au Burkina, au Mali et au Niger, note la Banque centrale.
« Ces contraintes d’offre ont aussi été accentuées par un accroissement des exportations de produits vivriers en direction des autres pays de la CEDEAO, notamment le Nigéria et le Ghana », précise l’institution d’émission monétaire.
En sus, la forte augmentation des coûts du fret liée à la désorganisation du commerce international du fait de la Covid-19 a contribué également au renchérissement des prix des denrées alimentaires.
En outre, les prix des services de transport (+0,4%), de restauration (+1,6%) et de communication (+2,2%), ainsi que les produits d’entretien du logement (+2%), en particulier le ciment, ont été également orientés à la hausse.
Au total, les produits alimentaires constituent la principale source d’inflation dans la région avec une contribution de 2,9 points de pourcentage.
Pour sa part, l’inflation sous-jacente – qui mesure l’évolution du niveau général des prix hors produits frais et énergie –, est ressortie à 3% au 3ème trimestre 2021, en rythme annuel, après une progression de 2,7% au trimestre précédent.
Il s’ensuit que les tensions sur les prix des denrées alimentaires expliquent près de 60% de la hausse de l’inflation sous-jacente.
L’analyse par pays a révélé que l’accélération de la hausse des prix a été marquée dans l’ensemble des pays de l’Union, à l’exception du Mali qui a connu un ralentissement du rythme de progression des prix (+2,7% contre +4,7% le trimestre précédent).
SIKA
