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Economie: La noix d’acajou, un produit prisé qui pourrit à l’ombre des anacardiers en Casamance

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Considéré comme un produit de luxe en Europe, vendu à des prix exorbitants à Dakar, la noix d’acajou est, à côté du Maad, des oranges et mandarine et en attendant la période des mangues, le produit le plus disponible, actuellement, en Casamance. Contrairement à ce que pourrait croire de nombreuses personnes à travers le monde, ce produit originaire de l’Amérique tropicale s’est, comme qui dirait, senti très bien en Casamance. Ici, de Diogué à Gouloumbou, c’est naturellement qu’il s’est adapté au sol.

Et, si il y a 30 ans, peu de personnes s’étaient adonnées à sa production, rares sont aujourd’hui les paysans de la Casamance qui n’ont pas transformé leurs champs jadis réservés aux mangues, aux papayes, aux ananas et autres plantes fruitières, en forêts de Darkassé, appellation locale de l’acajou. Et, alors que ce produit pouvait être l’une des principales sources richesses du Sénégal, on ne trouve, malheureusement, aucune unité de sa production sur le territoire de Casamance. Il en est de même sur l’étendue du territoire national, puisque que le produit est présent dans les régions de Dakar, de Fatick, de Kaolack et même de Thiès grâce au concours des pionniers de l’Isra et des Eaux et Forêts. “Avec 450 milliards promis à régler le problème du chômage des jeunes, au lieu d’acheter des motos Jakarta, un Etat responsable aurait dû investir dans ce genre de produits locaux qui ne lui coûtent rien et qui pourraient faire embaucher de nombreuses personnes et beaucoup apporter au pays grâce à l’exportation.” A confié Sounkarou Camara, une habitante de Ziguinchor.

Comme elle, ils sont nombreux à croire que “le gouvernement sénégalais n’a aucune volonté de sortir les jeunes du chômage. Les matières premières sont là, à portée de main. Mais, ils préfèrent faire de la politique politicienne. Promettre, toujours promettre et jamais rien concrétiser.” A regretté Ibrahima Diarra, un exploitant d’acajou qui s’est confié à Kéwoulo. “Quand j’étais jeune, nous étions dès le mois de mai en position pour rejoindre les rizières. Maintenant, les rizières ne produisent rien et voilà un des produits qui pourraient sortir cette région du chômage et personne ne fait rien pour sa valorisation.” A-t-il regretté. Contrairement aux discours mielleux de Benoit Sambou, d’Aminata Angélique Manga, de Doudou Ka, d’Innocence Ntap qui laissent croire que «tout va bien», à Ziguinchor -et c’est la même chose dans toute la Casamance-, les jeunes se demandent si les responsables politiques locaux se rendent vraiment compte du fossé qu’ils ont creusé entre l’Etat et eux.

Avec 50 millions on pourrait créer de petites unités de production à Ziguinchor. Et c’est avec regret qu’on a appris que Doudou Ka a dépensé presqu’une centaine de million juste pour faire son meeting. Un méga meeting pour nous dire quoi qu’on ne sache déjà de leur incurie? De leur manque de patriotisme? De leur trahison du peuple? Doudou Kâ été le Directeur général du Fongip, le plus grand fonds que le Sénégal ait connu depuis son indépendance. Qu’a-t-il fait pour Ziguinchor? Quelle usine a-t-il financé en Casamance?” S’est demandé Ousmane Tamba. Responsables politiques de premiers rangs de l’APR, Aminata Assome Diatta et Innocence Ntap ne sont, pour autant, pas épargnées par la colère des populations. Si la première nommée est décrite  comme n’ayant aucun ancrage local, la seconde, elle, les jeunes préfèrent ne pas parler d’elle. «C’est lui faire de la publicité que de parler d’elle!», dit-on ici. Depuis sa mésaventure avec les fidèles de la mosquée de Lyndiane, à Ziguinchor les populations préfèrent ne plus évoquer son nom.

Face à cette démission collective des élus locaux et “nommés” de la région, il ne reste aux producteurs que l’offre d’exportation des indiens. Si dans les années précédentes la noix d’acajou est vendue jusqu’à 1200 F le kilo, cette année aucun acheteur n’a presque décidé d’investir dans le produit en Casamance. “Ce sont les peuls qui viennent l’acheter entre 350 et 500 F le kilo. Et, le litre du jus d’acajou, liquide qui n’est pas encore frelaté, coûte 125 F CFA. Chaque soir, c’est presque de longs files indiennes qui se mettent ici pour l’acheter. Je ne parle pas du vin, ça c’est autre chose. Et ce que peu de Sénégalais savent, c’est que ce jus est très efficace dans le traitement de la tension artérielle. Et c’est excellent remède contre les perturbations cardiaques.” A confié Mme Niouky qui supplie l’Etat d’implanter une usine en Casamance. Comme le jus et la noix, tout se consomme dans l’acajou. Mais, en Casamance après avoir enlevé la noix et pressé la pomme pour lui prendre son jus, les producteurs jettent à la poubelle ce qui reste de la chair. «Cette chair pourtant peut bien être utilisée dans beaucoup de domaines. Tout dernièrement, une dame, Touty Sané, en avait fait de la brochette de viande. Du dibi. Et croyez moi c’est très appétissant. » A confié une source locale qui ne veut pas être citée.

Kewoulo

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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