Connect with us

Contribution

Du fanatisme et du culte de la personnalité dans notre Landerneau politique

Publié il y'a

Date :

Nous avons tous vécu les travers et abus où nous ont conduit le culte de la personnalité et la presque déification de nos hommes politiques par des militants fanatisés qui crient et perdent la raison dès que le nom de leur leader bien aimé est prononcé dans un débat avec une opinion qui semble critique sur lui.

De seule constante devant laquelle tout le monde s’éteint, Me Wade pour ne citer que lui en était devenu un objet de culte dont il fallait traduire en actes concrets selon la formule consacrée la vision.
Nous savons tous où cela nous a conduits.

Où sont aujourd’hui ceux qui déclaraient péremptoirement qu’ils éternuaient dès que Me Wade toussait, qu’ils prenaient froid dès qu’il semblait enrhumé et qu’ils étaient prêts à nettoyer les grilles du Palais s’il le leur demandait ?

Mon prof de seconde parlant du fanatisme nous avait dit que fanatique égal fou mais fou différent de fanatique.

Au Sénégal notre génération n’a pas besoin de fans club.

Nous n’avons que faire de fous furieux et autres groupies qui se pâment de bêtise devant tous les discours qu’ils entendent parce qu’ils les trouvent censés du moment qu’ils sont prononcés par l’objet de leur passion.

Nous voulons un nouveau type de citoyen. Pour ce, acceptons d’abord de revoir nos comportements. Soyons matures. Et responsables.

Parlons des faits. Et jugeons des avis des uns et des autres sur la base d’échanges responsables dans des espaces de convivialité qui préservent le plus important entre nous : le respect et l’estime.
Je suis libre quant à moi de donner à ma carrière politique l’orientation qui me semble la plus avisée pour atteindre mes objectifs.

Sans vendre mon âme. Ou négocier le prix de mon honneur.

Je ne dois rien à personne encore une fois.

Au plus fort de mes procès contre Abdoulaye Sylla, quand j’étais harcelé de toutes parts après plusieurs tentatives de corruption où j’aurais pu marchander mon silence et signer la paix des braves si seulement c’est cela qui m’intéressait, j’étais seul. À arpenter jusqu’à 5 heures du matin quelquefois les couloirs de TGI de Dakar, et c’est d’ailleurs en ces circonstances que je me suis rendu compte des conditions difficiles dans lesquelles les braves magistrats de ce pays rendaient la justice.

Donc que ceux qui croient que j’ai renoncé à mes convictions ou négocié financièrement un quelconque ralliement rabattent leurs caquets.

Et cessent de nous pomper l’air avec leurs miaulements de chattes effarouchées devant l’objet de leurs désirs.

En toute liberté j’ai décidé encore une fois de mettre mon expertise au service de mon pays.

Et de soutenir lucidement la candidature de Macky Sall.

Que je n’ai jamais rencontré.

Parce que le temps de la justice est différent de celui de la politique. Et le sort du Sénégal doit être préservé de toutes formes de déstabilisation qui pourraient découler d’une volonté exacerbée de vouloir uniquement chasser Pierre pour installer Paul quoi que cela en coûte !
Ceux qui sont obnubilés par le pouvoir et le veulent tout de suite sont libres de choisir leur voie.
Seulement qu’ils évitent de perdre le sens de la mesure et de succomber aux chants des sirènes qui leur font croire que le Sénégal est à leurs pieds.

Nous sommes en real politique.

Le principe partagé par toute notre génération engagée en politique doit être l’honnêteté.

Pas la fuite en avant.

Ou le louvoiement.

Cela ressemble à une peur de s’assumer.

On ne peut pas être tout à la fois au Sénégal !

Notre dénominateur commun à nous autres musulmans sénégalais est d’avoir l’Islam en partage.
Cela n’empêche que nos contradictions internes sont si à fleur de peau que quiconque veut diriger ce pays devra expliciter ses rapports avec toutes les composantes religieuses qui le composent.
Macky Sall a subi et géré la violente polémique née de sa déclaration selon laquelle les marabouts étaient des citoyens ordinaires.

Pourquoi alors un autre qui voudrait fuir ce débat ne serait amené à expliciter sa position ?
Nous autres étudiants de l’Ucad dans les années avant 2000 nous rappelons la sanglante bataille rangée dans la mosquée du campus, entre des étudiants d’une confrérie qui y tenaient une séance de « wassifa » et les orthodoxes déterminés à les exclure de la mosquée.
Il est normal que quiconque désire présider aux destinées de notre pays assume donc son appartenance. Et explicite son rapport aux autres. Sans fuir le débat.

Comme s’il avait quelque chose à cacher.

Aux Usa pour être président il faut être aussi blanc qu’un croc de chien.
Chez nous, en perspective de l’alternance générationnelle que nous appelons de nos vœux, il est fondamental de tout mettre sur la table pour éviter toute mauvaise surprise.

Aucun sujet dans ce cas ne saurait être tabou.

Toute dérobade ne saurait être acceptée.

C’est cela la règle fondamentale du jeu démocratique.

Ceux qui crient à la stigmatisation et font dans les attaques ad hominem n’y changeront rien.

Cissé Kane NDAO: Président A.DE.R

Cliquez ici pour commenter

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Actualités

Retour en zone, après 5 années + 2! (Par Djibril SARR).

Publié il y'a

Date :

Par

Au basket c’est une faute. Lorsqu’on revient dans sa zone, quelle que puisse être la durée. 

S’il y’a ce rappel dans un contexte plutôt CAN et non d’Afrobasket, c’est parce que nous en arrivons au terme d’une longue quinzaine de réconciliation entre la plupart des élus et leurs collectivités respectives. Quinze jours pendant lesquels vous avez quotidiennement vu vos élus. 

Pourtant, il y’a plus de cinq années passées plus deux bonus, la plupart s’était battu pour le fauteuil de maire ou de président de conseil départemental, avant de déserter ces localités lointaines, au profit d’un cumul exagéré et illogique d’emplois inaccessibles à une bonne partie d’une jeunesse en quête d’occupation.

Il y’a deux semaines déjà que sonnait l’heure de retour en zone. Une occasion pour ces collectivités orphelines de retrouver au quotidien pendant 2 semaines, les sourires charmeurs de leurs élus perdus de vue et qu’ils n’apercevaient par chance, que pendant leur passage le temps d’un week-end. 

Pour nous autres populations, la vigilance et l’éveil des consciences nous dictent un choix responsable où aussi bien les nouveaux candidats que les performants parmi les anciens ont leur chance à jouer. 

Donnons l’opportunité à ceux qui ont un programme clair, la capacité, la détermination, la maturité et le temps, de dérouler leur mission. Faisons attention aux marchands d’illusions mais également aux arrogants, aux irresponsables, aux belliqueux et aux incendiaires.

Nos choix doivent être éclairés, argumentés et raisonnables.

Dans certaines contrées desservies par les politiques publiques, n’attendons surtout pas que l’insécurité, l’obscurité, la faible scolarisation, la précarité sanitaire, les inondations, l’absence d’assainissement, les moustiques, entre autres,  viennent nous rappeler notre mauvais choix. 

Ne confondons ni religion, ni confrérie, ni coloration politique, ni lien familial avec le choix utile à la localité.

Cultivons le travail, la rigueur, la persévérance, l’endurance, la simplicité, la responsabilité, le sens de la mesure, l’humilité, l’acceptation, pour savoir compter sur nous-mêmes dans les conditions que nous réserve le destin, le hasard ou Dieu selon nos croyances.

Ne troquons pas notre devoir d’exiger des résultats à nos élus dans l’amélioration de notre qualité de vie à travers des équipements et des services collectifs contre un simple soutien financier aux cérémonies socio-culturelles, sportives et religieuses. 

Changeons de paradigmes en portant nos choix sur des compétences éclairées et engagées, sans les soumettre au prix de leur intimité, d’invectives et de violence familiales. 

Exigeons en revanche, des résultats qui ne sauraient provenir que d’une bonne planification, une réalisation correcte, un suivi régulier, un contrôle rigoureux et une amélioration continue, soutenus par une communication inclusive.

Que le vote de ce dimanche 23 janvier 2022 traduise nos choix libres des personnes en charge de la destinée de nos collectivités respectives.

Qu’il se déroule dans la paix et le fair-play, pour une reprise en main dès le lendemain, des dossiers en souffrance par le simple fait de cette période de retour en zone, de personnalités indivisibles à  responsabilités plurielles en quête de base solide capable de leur garantir une longévité improbable dans nos instances de gouvernance. Nos plans de développement doivent être traduits en plans d’actions qui survient aux hommes qui les portent.

Djibril SARR

CEO SECURIZONS

Continuez la lecture

Actualités

Plaidoyer pour les habitants de Keur Massar et des populations sous les eaux (par Alioune Badara Seck)

Publié il y'a

Date :

Par

La pandémie liée à la Covid 19 et les inondations dans la banlieue de Dakar en Septembre 2020, avaient fait vivre le martyre aux populations notamment celles de Keur Massar.

Suite à cette période vécue avec de grandes difficultés par les populations et les promesses fermes de l’État du Sénégal à travers ses représentants que le supplice jadis traversé par les habitants de la banlieue ne se réitérerait plus, l’espoir semblait être permis pour cet hivernage 2021.

Hélas, dès les premières gouttes de pluie, tous les espoirs s’évaporèrent et laissèrent place aux inondations habituelles et à leurs lots de souffrances.

Le spectacle désolant des femmes désemparées et des pères de famille réduits à l’impuissance devant la montée des eaux déferlantes est une atteinte à la dignité humaine.
Des autorités responsables auraient pris toutes les dispositions nécessaires afin que pareille calamité ne se répète plus.

Nul ne peut comprendre qu’un tel calvaire se soit produit l’année précédente après les pluies du 5 et 6 septembre 2020 et que onze mois plus tard, l’on se retrouve avec le même désolant spectacle de maisons et de routes envahies par les eaux, de familles déplacées, de milliers d’hommes et de femmes mis dans la précarité.

La responsabilité des autorités du Sénégal est engagée au premier chef et les habitants de Keur Massar et de la banlieue exigent des réponses.
Les populations exigent une réponse immédiate de l’Etat du Sénégal combinée à la mise en place d’une solution structurelle qui réglera définitivement le problème des inondations. La souffrance n’a que trop duré.

L’Etat doit en urgence :

1. doter tous les quartiers sous les eaux de pompes de grande capacité et en quantité suffisante pour rapidement évacuer les eaux de pluie. La saison des pluies n’a pas encore pris fin.

2. assister toutes les familles sous les eaux ainsi que les familles déplacées et qui font face à d’énormes difficultés matérielles et financières pour assurer leur survie quotidienne. Mettre un place un plan d’urgence d’assistance des familles.

3. finaliser le plus rapidement possible les interconnexions entre les bassins et fournir des délais précis de réalisation. Sans quoi des bassins construits isolément ne peuvent régler le problème d’évacuation des eaux.

4. associer les délégués et représentants des quartiers de Keur Massar au suivi et contrôle des travaux. Il n’est pas crédible de vouloir régler le problème de Keur Massar et de la banlieue en excluant du processus les populations et leurs représentants.

Avec tous les milliards dépensés dans le cadre du programme décennal de lutte contre les inondations, notamment dans sa composante PROGEP (Projet de Gestion des Eaux Pluviales), les habitants de la localité n’attendent pas moins de l’État du Sénégal.

Alioune Badara Seck

Syndicaliste

Leader de la coalition Taxawu Keur Massar Jotna

Continuez la lecture

Actualités

HISSEIN HABRÉ VA EN PAIX : UN NOM, UN HOMME ET UN DESTIN (Par Brahim OGUELEMI )

Publié il y'a

Date :

Par

C’est avec le cœur lourd et la gorge nouée que nous venons d’apprendre le décès ce matin de l’ancien Président du Tchad Hisseine Habré, décès survenu à la suite d’une contamination de Covid-19. En ces instants sombres et troubles, nous présentons nos condoléances les plus attristées et les plus émues à sa famille nucléaire, à ses proches, à ses connaissances, au peuple Tchadien et au peuple Africain tout entier !
Mais quel héritage l’homme aura-t-il légué à la postérité ? 
L’histoire retiendra à jamais que le Président Hissein Habré fut celui qui aura sauvé la bande d’aouzou contre l’occupation libyenne de Kadhafi. Par-là même, il aura ainsi sauvé tous les pays limitrophes du Tchad contre la folie démentielle de Kadhafi. Le Président Camerounais Paul Biya s’était même confessé auprès du Président Habré au lendemain de la libération du Tchad en lui ayant dit en substances que : «  Mon frère, tu nous a sauvés. Sans toi Kadhafi aurait annexé et marché sur tous les pays limitrophes du Tchad ».
Hissein Habré c’est aussi celui qui aura refusé de brader les ressources naturelles du Tchad au profit du consortium des firmes multinationales occidentales. Il aura tenu simultanément et parallèlement tête à l’invasion libyenne, à l’impérialisme, au néocolonialisme et à la finance internationale mondialisée ainsi qu’à leurs valets locaux. Son caractère était foncièrement forgé et tempéré dans le fer ardent de la lutte et de son corollaire la résistance.
Pour son patriotisme et pour son nationalisme, le Président Habré fut seul contre le reste du monde dans un monde où de plus en plus les dirigeants du Sud s’aplatissent si facilement face aux injonctions politiques et économiques injustes du Nord au grand dam des intérêts vitaux et stratégiques des populations du Sud.
C’était dans un contexte où l’Occident employant tous ses moyens stratégiques et ses armadas et en cela épaulé par la Libye, le Soudan et les négres de maison que le Président Hissein Habré était parti en ayant préféré laisser le Tchad dans une situation relativement stable. Aujourd’hui 31 ans plus tard, il est rappelé vers son Seigneur. Mais il est rappelé vers son Seigneur en ayant toujours gardé tenaces sa fierté, sa conscience patriotique et son amour-propre pour n’avoir point servi le Tchad sur un plateau d’argent à ses ennemis et notamment aux prédateurs financiers et économiques du pays.
Donc, au regard de toutes ces raisons susmentionnées, nous pouvons tirer les légitimes et objectives considérations suivantes sur l’homme : il fut intègre et incorruptible, digne et fier, patriote et nationaliste, courageux et téméraire, travailleur et exigeant, instruit et cultivé, héros et libérateur, résistant et vainqueur. L’homme n’aura pas, pour ainsi dire, vécu inutilement. Il y’a apporté, considérablement, sa part de lumière sur la grande phare qui éclaire la longue marche de ce monde.
L’homme est parti mais son combat, sa lutte et ses œuvres demeureront à jamais dans la postérité. La jeunesse Tchadienne en particulier et celle Africaine en général, auront tout à gagner à s’inscrivant dans la dynamique du noble sentier de la résistance et de pouvoir ainsi vaincre la couleuvre tentaculaire qu’est la Françafrique qui n’a semé et qui continue toujours de semer mort, désolation, tristesse, chaos, pillage, vol, humiliation et bradage sur le continent africain depuis le début des années 60.
LA LUTTE CONTINUE ! LE COMBAT CONTINU !LES PATRIOTES TCHADIENS VAINCRONT !LES PATRIOTES AFRICAINS VAINCRONT !
HISSEIN HABRÉ VA EN PAIX !QUE LE PARADIS SOIT VOTRE DEMEURE ÉTERNELLE !
Brahim Oguelemi, Dakar le 24 août 2021, depuis l’hôpital principal.

Continuez la lecture

Articles tendances