Depuis hier mardi, l’intersyndicale des travailleurs
de l’hôpital Régional Heinrich Lübké de Diourbel sont en ordre de bataille, ils
ont observé deux jours de sit-in où les activités fonctionnent au ralenti à
défaut d’être bloquées. Il n’y a que les urgences qui fonctionnent normalement.
Ces travailleurs réclament le paiement de leurs indemnités qui se chiffrent
à près de vingt quatre (24) millions.
Selon Matar Ndiaye le porte-parole du jour , « la direction de l’hôpital est en train de faire dans du dilatoire en proposant de payer par tranches, ce que nous les travailleurs refusons catégoriquement parce que nous savons que, rien que pour le mois de Décembre, des rentrées d’argent jamais égalées sont enregistrées dans la comptabilité de l’hôpital. Cette manne financière s’élève à plus de cent trente (130) millions et on veut nous faire croire que la trésorerie de l’hôpital n’est pas en mesure de payer les indemnités aux deux trente-deux bénéficiaires, en proposant de le faire en tranches, ce que nous refusons ».
Matar Ndiaye qui se désole de la situation des patients précise «nous nous excusons auprès des populations pour les désagréments causés , mais c’est la direction de l’hôpital qui doit songer à régler la situation car c’est un service public. Cependant, nous n’arrêterons pas tant que la situation n’est pas débloquée , en payant intégralement ce qu’on nous doit, les caisses de l’hôpital étant sur les liquides et nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de notre combat ».
À son tour , le Directeur de l’hôpital , le docteur Pape Amadou Dieng a
tenu à apporter des précisions.
Auparavant, il a tenu à s’excuser auprès des populations pour la
malheureuse situation pendant ces deux jours où les activités de l’hôpital
marchent au ralenti.
Selon lui, « il est toujours disposé à continuer les négociations pour
débloquer la situation et la proposition faite aux travailleurs de les
payer par tranches est la seule alternative possible en ce moment car la
structure fait face à des difficultés, car nous sommes en fin de budget où il
faut tout gérer avant les fonds de dotation ».
Le directeur précisera qu’il est ouvert au dialogue et demande aux
travailleurs de faire preuve de compréhension « les rentrées d’argent dont
ils parlent, ils savent pertinemment que l’hôpital doit fonctionner et qu’il y
a des dépenses qui ont été effectuées. Nous travaillons dans le sens de faire
revenir la situation à la normale et en cela nous demandons aux travailleurs de
reprendre le travail et d’accepter la proposition qui leur est faite ».
