La journée noire décrétée par les syndicats réunis autour du G20 n’a pas été suivie par tous les enseignants dans le département de Diourbel surtout au niveau de l’élémentaire où presque les cours se sont déroulés normalement.
Les seules perturbations ont été notées au niveau des lycées et collèges d’enseignement moyen où les membres du CUSEMS ont déserté les salles de classes à 09 heures.Le mot d’ordre décrété pour faire de ce lundi une journée noire en soutien à leur camarade Dame Mbodji Arrêté la semaine dernière au cours d’une marche de protestation à la place de l’Indépendance n’a pas été massivement suivi par tous les enseignants dans la circonscription de Diourbel.
Si au niveau des trois lycées et des collèges, beaucoup d’enseignants du CUSEMS ont quitté les classes à 09 heures, c’est tout -à- fait le contraire au sein de l’élémentaires où on ne ressent aucun perturbation même si çà et là on a noté des enseignants ayant respecté le mot d’ordre.
Des enseignants interrogés ont laissé entendre qu’ils sont solidaires avec le camarade Dame Mbodji incarcéré , mais se refusent de confondre syndicalisme et politique.D’autres y voient une certaine forme d’intimidation qui confirme le manque de respect de l’Etat envers les enseignants et n’en veulent pour preuve que l’exemple de cet enseignant arrêté, menotté devant ses élèves dans un lycée à Bignona.
» C’est une véritable forfaiture , une bavure et les forces de sécurité et de défense ont franchi le rubicond et si on n’y prend pas garde, d’un jour à l’autre ça peut dégénérer et les conséquences peuvent être lourdes.
C’est pourquoi nous condamnons cette arrestation du camarade Dame Mbodji et demandons qu’il soit libéré sans condition avant que le diable n’entre dans la danse car, les enseignants ont beaucoup souffert de ces brimades et autres intimidations » avertit cet enseignant qui a requiert l’anonymat.Les potaches sont actuellement en période sensible des compositions et la moindre occasion est bonne pour qu’ils entrent dans la danse; une chose à éviter .