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Développement et Gestion de l’irrigation dans les 6 pays du Sahel : le Projet Pariis doit permettre de passer de 400000 ha aujourd’hui à 1 million d’ha aménagés à l’horizon 2024

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Des ateliers de sensibilisation et d’informations sur le Projet Pariis, seront organisés par la Saed, du 5 au 7 août 2019, dans les délégations de la Saed de Podor, Matam et Bakel.

L’annonce a été faite hier par El Hadj Ibrahima Gueye, Responsable de la Cellule de communication de la Saed. Il a précisé que ces ateliers regrouperont les représentants de la Saed, les producteurs, à raison d’un représentant par PIV (Périmètre irrigué villageois) concerné, les préfets et sous-préfets des localités concernés, les maires des collectivités territoriales concernées, les représentants des services techniques de l’Etat présents dans les zones concernées (DRDR, Eaux et forêts, CADL,etc), et de l’Unité de gestion du projet PARIIS.En effet, ces ateliers de sensibilisation et d’information sur le projet PARIIS visent à rassembler les futurs bénéficiaires et les acteurs du développement local pour partager et comprendre l’approche du projet dans le développement de l’irrigation et ses mécanismes d’intervention.Ainsi, M. Gueye a rappelé que le PARIIS est un projet régional qui vise à améliorer la capacité des parties prenantes à développer et gérer l’irrigation et à accroître les superficies irriguées en suivant une approche régionale basée sur les « solutions » dans les pays du Sahel. 
Selon El Hadj Ibrahima Gueye, les États du Sahel (Sénégal, Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) ont convenu dans la « Déclaration de Dakar » de 2013, de combiner leurs efforts pour accroître le rythme et la qualité des investissements dans l’agriculture irriguée sur la base d’une approche participative et systémique de résolution des problèmes et de développement de solutions adaptées. 
Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) a été chargée d’instruire le programme régional « l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel-2iS », qui est une approche plus globale du développement de l’irrigation au Sahel et visant à appuyer les six États dans la réalisation des objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés à Dakar. 
C’est dans ce cadre que le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) porté par le CILSS et les six pays, a été financé par la Banque Mondiale pour atteindre les objectifs de la Déclaration de Dakar en mettant en place les conditions pour la performance et la durabilité des investissements réalisés dans le secteur de l’agriculture irriguée, prenant en compte les différentes formes de maîtrise de l’eau pour l’agriculture. 
Parlant de la justification du projet Pariis, M. Gueye a laissé entendre que les pays du Sahel disposent d’abondantes ressources en eau avec de vastes étendues de terres propices à l’irrigation mais qui sont peu exploitées. Le Sahel bénéficie de conditions favorables pour accroître ses productions de riz, de légumes et de cultures à haut rendement et à forte valeur ajoutée, dans un contexte de demande croissante sur les marchés nationaux, internationaux et sous régionaux.Malheureusement, a-t-il poursuivi, cet énorme potentiel reste insuffisamment valorisé. Les aménagements agricoles sont très timides et les superficies irriguées globalement sous-exploitées ou non mises en valeur. S’y ajoutent des difficultés de plusieurs ordres : l’insuffisance des financements, les mécanismes inappropriés de gestion des aménagements hydro agricoles, la faible implication du secteur privé, la problématique foncière, la viabilité des infrastructures dans le temps, la gestion de l’eau agricole, les technologies inappropriées, la fragilité des filières, les rendements insatisfaisants, etc. 
De l’avis d’Ibrahima Gueye, il est donc nécessaire d’ancrer des solutions au cœur des stratégies d’intervention des États selon une approche systémique d’amélioration des performances en s’appuyant sur des actions concertées et planifiées. 
Le projet est structuré en trois composantes qui s’articulent autour de la  Modernisation du cadre institutionnel ; du Financement des solutions d’investissement dans l’irrigation ; de  l’Information, de la gestion des connaissances et de la coordination.                                                                                                                     Mbagnick Kharachi Diagne/CHRONIQUES.SN

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