Hier, lors d’une
nouvelle attaque meurtrière notée au Burkina Faso, « un groupe armé
terroriste » a encore fait irruption dans le village et a « attaqué
les paisibles populations de la localité après les avoir bien identifiées et
séparées des non-résidents », a écrit le colonel Kaboré, dans un
communiqué transmis à l’AFP. « Le bilan provisoire fait état de 24
personnes assassinées, dont le pasteur d’une église protestante. Nous déplorons
également 18 blessés et des personnes enlevées. C’est par la suite que les
blessés ont été évacués à Sebba et à Dori pour des soins appropriés et les
personnes décédées portées en terre le même jour par les survivants, aidés
spontanément par les habitants des villages voisins. Des recherches sont en
cours pour retrouver les personnes enlevées » .
Rappelons
que cette nouvelle attaque justifie la thèse selon laquelle les églises,
les religieux chrétiens et les imams sont la principale cible des groupes
jihadistes. Chose qui peut se comprendre à la lecture des chiffres. Entre 2015
et 2020, les attaques djihadistes ont fait plus de 750 morts selon un décompte de l’AFP, et plus
de 600 000 déplacés internes et réfugiés, d’après les Nations unies.
Sous-équipées et mal entraînées, les
forces de sécurité burkinabés n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences
malgré l’aide de militaires étrangers, notamment de la force française
Barkhane.