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Dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus: prés de 500 femmes consultées à Rao.

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Mme Ndeye Fama Mbaye est une sage-femme établie à Thiès. Elle a eu le réflexe d’aider les populations de Rao, son village natal, en organisant, sur fonds propres et avec l’appui de Sohibou Niang, Secrétaire Général Exécutif du comité de développement sanitaire de Rao, de Biram Mbaye, Représentant de la Mutuelle de santé de la commune de Gandon, de mme Fatou Mbodj Samaké, sage-femme en poste à Rao, une journée de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus.

La cérémonie officielle de démarrage de cette vaste opération, s’est déroulée, ce matin, en présence du Sous-préfet adjoint de l’arrondissement de Rao, du chef de village de Rao, Abdou Khoussa, de la Coordonnatrice en santé de la reproduction du district sanitaire de Saint-Louis, Mme Bâ Khamssa Diop, sage-femme en poste au centre de santé Ousmane Ngom, et autres autorités administratives, municipales de Gandon, coutumières, religieuses, etc. 
Justifiant son initiative d’organiser cette journée, Ndeye Fama Mbaye, a rappelé que le cancer du sein est le premier en Afrique. En aidant les femmes de Rao à se faire dépister, elle a pensé apporter sa « pierre à l’édifice » en contribuant efficacement au développement économique et social de cette partie de la commune de Gandon.Elle s’est réjouie de la mobilisation sans relâche dont les femmes de ce village et des localités environnantes, ont fait montre, pour adhérer massivement à cette activité de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus. Pour pérenniser ce genre d’activité, Mme Ndeye Fama Mbaye, envisage d’organiser, dans un délai de six mois (le temps de mobiliser les moyens financiers et logistiques), des journées de consultations médicales gratuites et générales, en vue d’aider toutes les couches de la population de Rao et des villages environnants, à se soigner.Mme Bâ Khamssa Diop a précisé que cette opération est en phase avec toutes les opérations qui sont organisées dans le cadre d’Octobre Rose. Elle a rappelé que le cancer du col de l’utérus est dû à une infection au virus HPV (Human Papiollama Virus) qui entraine des lésions précancéreuses, qui peuvent être traitées au moment opportun par un appareil appelé Appareil de Cryothérapie (mis en place au centre de santé Ousmane Ngom), si on les dépiste très tôt.Pour faire face au cancer du sein, a-t-elle souligné, on doit pouvoir palper (dès le début) des nodules au niveau du sein, qui peuvent être des kistes ou des tumeurs cancéreuses. Si ces tumeurs ont colonisé tout le sein, on sera obligé, très souvent d’amputer cette partie très importante du corps humain. Il s’agira, au préalable de tout mettre en œuvre pour conserver le sein, en enlevant très tôt, quelques nodules dépistés précocement.Mme Bâ a laissé entendre que le défi est de sensibiliser toutes les femmes, qu’elles soient intellectuelles ou incultes, sur la nécessité de comprendre l’importance de l’autopalpation des seins (qui doit s’effectuer régulièrement et à la fin de la période des menstrues).
                                                              Mbagnick Kharachi Diagne 
2ème article     Les facteurs de risque des cancers du sein et du col de l’utérusUn facteur de risque est quelque chose, comme un comportement, une substance ou un état, qui accroît le risque d’apparition d’un cancer. La plupart des cancers sont attribuables à de nombreux facteurs de risque. Le plus important facteur de risque du cancer du col de l’utérus est l’infection au virus du papillome humain (VPH), mais elle ne cause pas toujours la maladie à elle seule. Nous savons maintenant que d’autres facteurs de risque (cofacteurs) agissent de concert avec le VPH pour accroître le risque de cancer du col de l’utérus.Selon les sage-femmes interrogées à Rao, la majorité des cancers du col de l’utérus apparaît chez des femmes âgées de moins de 50 ans. Le cancer du col de l’utérus a tendance à affecter davantage les femmes d’origine africaine que les Blanches. Les taux de cancer du col de l’utérus tendent aussi à être plus faibles chez les femmes appartenant à certaines communautés religieuses, comme les religieuses catholiques et les femmes amish ou mormones. C’est probablement à cause du petit nombre de partenaires sexuels qu’ont ces femmes, ce qui pourrait réduire leur exposition au VPH.Les femmes dont le revenu est faible et celles qui sont moins éduquées risquent davantage d’être atteintes du cancer du col de l’utérus. C’est peut-être parce que ces femmes ne passent pas régulièrement de test de dépistage ou parce qu’elles présentent d’autres facteurs de risque, comme un taux de tabagisme plus élevé. Les états précancéreux du col de l’utérus comprennent les lésions malpighiennes intra-épithéliales (SIL). 
Ce n’est pas un cancer, mais elles peuvent parfois se transformer en cancer du col de l’utérus si elles ne sont pas traitées. Certains des facteurs de risque du cancer du col de l’utérus peuvent aussi causer ces états précancéreux. Les facteurs de risque sont habituellement classés du plus important au moins important. Mais dans la plupart des cas, il est impossible de les classer avec une certitude absolue. Des preuves convaincantes permettent d’affirmer que les facteurs suivants font augmenter votre risque de cancer du col de l’utérus. Il s’agit notamment de l’infection au virus du papillome humain (Vph), de l’activité sexuelle, du tabagisme, des accouchements multiples, de l’infection au Vih (Virus de l’immunodéficience humaine), des antécédents d’infections transmissibles sexuellement (Ist), des contraceptifs oraux, du Diéthylstilbestrol (Des), etc.                    Cancer du seinUn cancer signifie la présence de cellules anormales qui se multiplient de façon incontrôlée. Dans le cas du cancer du sein, les cellules peuvent rester dans le sein ou se répandre dans le corps par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques. La plupart du temps, la progression d’un cancer du sein prend plusieurs mois et même quelques années. Le cancer du sein est le cancer le plus diagnostiqué chez les femmes à travers le monde, autant avant qu’après la ménopause. 
Une femme sur 9 sera atteinte d’un cancer du sein au cours de sa vie et 1 femme sur 27 en mourra. Le plus souvent, le cancer du sein survient après 50 ans. Le taux de survie5 ans après le diagnostic varie de 80 % à 90 %, selon l’âge et le type de cancer. Le nombre de personnes atteintes a progressé légèrement mais régulièrement, au cours des 3 dernières décennies. Par contre, le taux de mortalité a continuellement diminué au cours de la même période, grâce aux progrès réalisés en matière de dépistage, de diagnostic et de traitement. Ces sages-femmes rencontrées à Rao, ont précisé que les hommes peuvent aussi en être touchés; ils représentent 1 % de l’ensemble des cas. On connaît plusieurs facteurs de risque du cancer du sein. Cependant, dans la plupart des cas, il est impossible d’expliquer les raisons de son apparition chez une personne en particulier. Des mutations sur des gènes, transmises d’une génération à l’autre ou bien acquises au cours de la vie (l’exposition à des radiations ou à certains produits chimiques toxiques, par exemple, peut modifier les gènes), peuvent causer un cancer du sein. Les gènes BRCA1 et BRCA2, par exemple, sont des gènes de susceptibilité aux cancers du sein et de l’ovaire. Les femmes qui portent des mutations de ces gènes ont un très haut risque de cancer. Les chances de guérison dépendent du type de cancer et de son stade d’évolution au moment où on entreprend les traitements. Divers facteurs influencent la rapidité à laquelle une tumeur va croître. 
Mbagnick Kharachi Diagne / CHRONIQUES.SN
 

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