Plus de 3
millions d’oiseaux d’eau migrateurs fréquentent cette année le parc
ornithologique de Djoudj, a révélé hier un agent des parcs et réserves, en
attendant les résultats définitifs du décompte annuel. Après avoir participé à
cette opération très délicate de dénombrement des oiseaux, notre interlocuteur
a requis l’anonymat pour préciser que cette année, le Parc de Djoudj a
enregistré un plus grand nombre d’oiseaux d’eaux qui fréquentent cette zone du
delta du fleuve Sénégal.
À l’issue des
opérations nationales de dénombrement des oiseaux d’eau migrateurs, supervisées
par le ministre de l’environnement et du développement durable, Abdou Karim
Sall, et organisées avec l’appui de Wetlands International et autres
partenaires, cet agent des parcs et réserves a rappelé que des équipes avaient
auparavant repéré pendant trois jours les différents sites de comptage de ces
oiseaux d’eau qui séjournent actuellement au Djoudj.
Cette année,
a-t-il précisé, ce repérage a permis de constater une bonne reproduction de ces
oiseaux dans ce parc, due aux résultats très encourageants enregistrés dans le
cadre de la mise en œuvre du projet national d’aménagement des plans d’eau du
Djoudj.
Selon le
ministre Abdou Karim Sall, cette opération permet une meilleure connaissance
des sites abritant les oiseaux, mais aussi d’identifier les différentes espèces
qui y vivent. Il a notamment fait l’historique du parc classé patrimoine
mondial de l’Unesco, en 1981, mettant en exergue sa biodiversité avec les 350
espèces qui le fréquentent régulièrement, l’importance du comptage des oiseaux,
la gestion de cette zone ornithologique envahie par le Tyfa et son apport sur
le plan touristique.
Le
dénombrement international des oiseaux d’eau, entamé depuis 1967, est devenu
une tradition au parc national du Djoudj qui, à l’instar des autres zones
humides du monde où vivent des oiseaux d’eau, permet de collecter des données
relatives au déplacement des oiseaux et d’avoir une idée précise des menaces
qui pèsent sur ces oiseaux et les zones humides.
Mbagnick
Kharachi Diagne/ CHRONIQUES.SN
