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Débats politiques et médias locaux: des émissions interactives pour communiquer avec les populations.

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La température politique est montée d’un cran dans la capitale du Nord, où les acteurs politiques s’intéressent de plus en plus aux médias locaux, notamment les différentes stations de radio de la place, les sites d’information générale et les radios communautaires, qui les aident à communiquer directement avec les populations de base, à travers des émissions interactives.

Djibril Sakho, Membre du Bureau Politique et du Secrétariat National du Pds, soutient avec véhémence que cette stratégie de communication politique permet de faire d’une pierre deux coups, en discutant à bâtons rompus avec les populations de base sur les problèmes liés aux spécificités de la région et de développer des thèmes d’actualité nationale. 

A travers ces émissions interactives, a-t-il souligné,  les acteurs politiques ont la possibilité de se prononcer sur l’érosion côtière et maritime, l’avancée de la mer, les raz-de-marée récurrents, les problèmes de la brèche, des sinistrés de Diougob, du renouvellement des licences de pêche, etc.

 De l’avis de M. Sakho, les acteurs politiques peuvent s’exprimer à partir des médias locaux pour aborder les questions nationales, relatives à l’insalubrité (problème noté dans plusieurs collectivités territoriales), à l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz et autres thèmes liés à l’actualité politique nationale.

 Il a laissé entendre que les médias locaux permettent au Gouvernement de savoir ce qui se passe réellement dans les 14 régions de notre pays, de recueillir les avis, les positions, les points de vue, les remarques et autres suggestions formulés par les populations locales, par rapport à l’élaboration et à la mise en œuvre des différents projets et programmes de l’Etat. 

Abondant dans le même sens, Sago Bâ, Responsable de l’Apr à Khor et membre de la coalition Bby à Saint-Louis, a rappelé que la politique est l’art de gérer la cité, « donc, nous devons, en tant qu’acteurs politiques, nous rabattre régulièrement sur les médias locaux pour discuter avec les populations sur les problèmes qui concernent la cité, sur le développement de la ville tricentenaire, sur les priorités, les inquiétudes et autres préoccupations des populations, sur les problèmes d’inondation dus aux eaux de pluies, à la forte crue du fleuve ». 

Les médias locaux, a-t-il précisé, nous permettent de faire savoir aux populations que les acteurs politiques demeurent des citoyens à part entière et non entièrement à part, « car, il n’est plus question de diaboliser les leaders politiques, de les traiter de tous les noms d’oiseau, alors que ces derniers s’évertuent à défendre les intérêts de leurs concitoyens ». 

Sago Bâ a, cependant, déploré avec la dernière énergie, le fait que certaines personnes mal intentionnées, qui se font passer pour des journalistes, aient la possibilité d’intégrer ces médias locaux, en vue d’infiltrer les journalistes professionnels. 

Ces derniers, selon M. Bâ, ont tendance à véhiculer des informations fausses, avec la volonté délibérée de nuire, « il faut que les journalistes professionnels se ressaisissent, se réorganisent pour séparer la bonne graine de l’ivraie, ce sera une manière de sauver leur corporation ».

 Diadji Gueye, responsable du Ps, est formel, lorsqu’il affirme qu’il ne peut plus supporter le fait que certains leaders politiques se déplacent avec des journalistes de Dakar pour aller faire des déclarations dans les régions, « alors que tous les organes de presse sont bien représentés dans ces mêmes régions, Bay-Sa-Wéwou-Tank, comme disent les wolofs, qui signifie, charité bien ordonnée commence par soi-même, nous devons faire confiance aux acteurs des médias locaux, qui sont chargés de remonter l’information de la base vers le sommet ».

 Diadji Gueye est parti d’un exemple pertinent pour donner une idée de l’importance des médias locaux, rappelant que le maire Mansour Faye a eu l’occasion d’animer des émissions interactives diffusées en synchronisation avec toutes les chaines des radios de la place, « cela a permis à ces stations de radios d’entretenir une concurrence saine et loyale, d’évoluer à bases égalitaires, d’encaisser les mêmes montants d’argent et d’aider le maire à s’adresser à un maximum d’auditeurs, si Mansour continue sur cette lancée, il aura la possibilité de réduire son déficit de communication ». 

Mamadou Sakho, responsable communal de Rewmi, estime que les médias locaux permettent aux concitoyens (aussi bien les plus analphabètes et incultes que les intellectuels) de comprendre rapidement les déclarations des acteurs politiques, qui ont souvent la possibilité de s’exprimer en langues nationales et de s’adresser à l’opinion publique nationale à partir des régions qui, il faut bien le reconnaître, constituent le pays réel. 

Cheikh Sadibou Seye, Administrateur Général du site ndarinfos.com, soutient que c’est un recul de constater que le débat politique se limite à Dakar, « les acteurs politiques font de plus en plus confiance aux acteurs des médias locaux qui maîtrisent les spécificités de la région et qui sont prompts à aider nos hommes politiques à véhiculer des messages politiques sur place ». 

Sadibou nous raconte qu’il y a deux ans, il avait remporté le Premier Prix du meilleur film documentaire au Sénégal, décerné par Enda Eco Pop. Ce film portait sur l’île de Boppou-Thior, ses problèmes économiques et sociaux (manque d’eau, d’électricité, de structures sanitaires, etc). Presque tous les hommes politiques ont été sensibles aux problèmes de Boppou-Thior. 

Ce même site d’information a eu également le mérite de produire un autre film documentaire intitulé « les sirènes de Mboumbaye » et qui explique les dures conditions de vie et de travail des femmes du Gandiolais, qui s’activent dans l’ostréiculture. 

Selon Sadibou Seye, des réponses politiques ont permis à ces braves femmes de se retrouver, séance tenante, avec un appui de 9 millions Cfa, des pirogues, des gants, des bottes et autres matériels de travail dont elles ont besoin pour capturer les huîtres dans de bonnes conditions. Cheikh Bâ, Rédacteur en Chef de la radio communautaire Banlieue/Fm de Pikine/Saint-Louis et Administrateur du site golbertmedia.com, a fait savoir que le fait de collaborer étroitement avec les médias locaux, « c’est l’idéal, ces acteurs politiques ne doivent pas nous sous-estimer car, il vaut mieux avoir avec soi les médias locaux que de les avoir contre soi, en période électorale, ils sont incontournables dans le cadre des différentes actions de communication entreprises par les leaders politiques pour ratisser large et mettre dans leur escarcelle le maximum de suffrages, c’est un sujet très vaste qui permet d’écrire des livres et des livres ».                                                    

Awa Diagne Sall Kharachi

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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