Le
ministre chargé de la communication de la présidence de la République et
porte-parole de l’Apr, Seydou Guèye s’est prononcé sur le débat suscité
par la question du troisième mandat. Une controverse alimentée par les
ministres Mbaye Ndiaye et Mahammed Dionne et leurs sorties critiques. Mais pour
Seydou Guèye, dans un entretien avec le « Soleil » cette
polémique est stérile, inopportune et elle indispose nos compatriotes.
Par contre, la communication présidentielle
quant à elle est claire et limpide comme l’eau de roche, a-t-il dit. « Il
ne faut pas la dépasser pour lui faire dire autre chose, la tronquer ou la
pervertir. Elle n’a pas besoin d’être reformulée ni d’être interprétée, car
elle est bien énoncée et comprise par les Sénégalais qui ont bien réélu le
Président SALL, il y a juste un an.
La réponse donnée par le Président SALL lors de son entretien du 31 décembre
2019 avec un segment important de la presse nationale nous a indiqué les lignes
de communication, les postures et les axes de message à partager avec nos
concitoyens. Elle nous dit clairement de ne pas nous engager dans ce type
de débat sans intérêt pour les Sénégalais, et d’honorer la confiance que les
Sénégalais ont placée en lui et le mandat qu’ils ont lui donné en nous
mobilisant pour le réussir.
Autrement dit nous ne sommes pas dans le temps de ce type de débat, mais plutôt
dans celui de l’action. C’est cela la position du Président et la meilleure
façon de lui rendre service, c’est de s’aligner sur cette position ». Le
temps de la Présidentielle est clos pour cinq ans, et la réussite du
quinquennat du Président Macky SALL doit rester le seul impératif et la seule
préoccupation pour les membres de l’Alliance Pour la République et les alliés
du Président, dira t-il en outre. « Nous y travaillons ! Nous ne nous
laisserons pas divertir ! »
Sur le débat autour de la nomination de l’édile
de la capitale, Seydou Guèye a par contre indiqué que la proposition est une
invitation au débat. Un débat « utile, mais qui souffre d’un malentendu de
départ, soutiendra t’il. « Il ne s’agit pas, je pense de nommer un maire
pour la ville de Dakar par décret. Tel que je comprends la problématique, il
est plus question d’une réflexion autour du statut des villes et de la capitale
après l’adoption de l’Acte III de la décentralisation, qui a procédé à la
communalisation intégrale et à la suppression du Conseil régional et à
l’adoption du Conseil départemental, dessinant ainsi un nouveau cadre pour
notre politique de décentralisation.
Dès lors pour une meilleure articulation et une plus grande lisibilité des
échelles de gouvernance, pour plus de cohérence dans la gouvernance
territoriale et une politique de la ville renouvelée, au regard de l’importance
de l’urbanisation pour l’émergence, il serait peut-être pertinent et utile,
d’engager une réflexion, hors tout dogmatisme, conservatisme ou arrière-pensée
politicienne pour faire évoluer les cadres de mise en œuvre des politiques publiques. »
« La relation entre la ville et les
communes qui la composent pourrait être évaluée après leur passage au statut de
commune de plein exercice. La mission de la ville en l’absence d’un Conseil
départemental peut appeler une nouvelle distribution des rôles et
responsabilités pour mieux décliner les programmes de portée nationale dans la
capitale et dans d’autres villes de l’intérieur.
Ce sont autant de questions nouvelles qui pourraient être envisagées dans le
cadre de l’évaluation de l’acte III sans remettre en cause le principe de la
libre administration des territoires. Ce n’est pas une nouveauté puisque
d’autres pays l’ont expérimenté. Cependant, je suis d’avis que seul l’intérêt
des Dakarois doit primer », a-t-il conclu sur ce sujet
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