Connect with us

Actualités

De l’importance d’une souveraineté numérique en Afrique : la sécurité des données au croisement de multiples enjeux

Publié il y'a

Date :

La pandémie de la Covid-19 a révélé et souligné la dépendance du monde aux technologies numériques. Depuis mars 2020, suite à la mise en place de mesures de distanciation physique et sociale – 2,63 milliards de personnes étaient confinées chez eux au 30 mars 2020 -, le trafic de données a augmenté de manière spectaculaire. Dans ce paysage, le continent africain ne fait pas figure d’exception. Dans ce contexte, les débats sur la gestion des données, et donc sur la souveraineté numérique ont pris une nouvelle ampleur, notamment en Afrique, appelée à rapidement se positionner comme le « nouvel Eldorado des données ».

La cybersécurité rend crucial l’enjeu de souveraineté numérique enAfrique

Alors que le continent africain opère un virage vers la voie de la digitalisation depuis le début des années 2000, et est de plus en plus connecté au cyberespace mondial, il doit aujourd’hui faire face à une recrudescence d’attaques cyber. Ces dernières se sont notamment multipliées avec la crise de la COVID-19 – les statistiques officielles recensent 30 millions d’attaques en Afrique pour l’année 2020[[1]]url:#_ftn1 -, la pandémie ayant vulgarisé les usages du numérique avec la systématisation du télétravail. Outre les conséquences négatives que cela engendre sur l’économie des pays, les cyberattaques sont une priorité pour la sécurité nationale dans le sens où elles peuvent notamment être synonymes d’espionnage ou de vol de données. La souveraineté des États africains est donc menacée, d’où l’importance de se mobiliser en faveur d’une souveraineté numérique. Par cette notion, nous entendons la capacité d’un pays (ou d’un continent) à se doter de ses propres infrastructures de cœur de réseau, et à réduire sa dépendance à l’égard d’acteurs extérieurs à sa zone.

La sécurité des données, une prise de conscience liée à de multiples enjeux

Le thème de la souveraineté des réseaux et des données prend une importance grandissante en Afrique. En témoignent les récents événements qui se sont tenus sur ce sujet, parmi lesquels l’édition 2021 du Cyber Africa Forum à Abidjan, le 7 juin 2021, ou encore le débat virtuel organisé par CIO Mag en juillet 2021. Sous la thématique « Data center et souveraineté numérique en Afrique. Quels enjeux pour la sécurité des données ? », le webinaire soutenait l’idée que les pays africains peuvent et doivent définir leurs trajectoires technologiques en toute autonomie et indépendance, sans être tributaires des forces extérieures.  

Comme l’or et le pétrole, les données sont des ressources stratégiques, et constituent en ce sens des enjeux tout aussi bien économiques, sociaux, politiques et géopolitiques. Enjeu de sécurité nationale dont l’influence est grandissante dans la prise de décisions politiques et économiques, la donnée est également un enjeu géopolitique car quiconque la possède, détient de l’information et donc du pouvoir (au sens de puissance). Dans ce contexte, la problématique des datacenters prend toute son importance et laisse apparaître un paradoxe en Afrique. En effet, la plupart des données des pays africains sont hébergées par des centres de stockage d’informations étrangers, dont beaucoup sont situés en Irlande et aux Pays-Bas[[1]]url:#_ftn1 . Or, les data centers étant considérés comme des infrastructures essentielles à la souveraineté technologique, en hébergeant en dehors de leur territoire les données de leurs concitoyens, les pays africains cèdent ainsi une partie de leur souveraineté numérique et donc, in fine, politique.Face à cette réalité où la dépendance à des acteurs étrangers est un jeu dangereux – notamment dans un contexte où les pays se livrent une guerre économique qui semble sans fin –, il est essentiel que l’Afrique se dote de ses propres centres de données. Ces derniers sont encore trop peu nombreux sur l’ensemble du territoire et s’évaluent à moins de 100, soit 1,3% des data centers mondiaux, en 2020[[1]]url:#_ftn1 .

Le défi de la souveraineté numérique africaine

D’après une étude publiée par Globe Newswire en août 2020[[2]]url:#_ftn2 , la taille du marché africain des centres de données dépasserait 3 milliards de dollars d’ici à 2025, en raison de l’intérêt croissant que portent les fournisseurs mondiaux de cloud. Face au paysage qui se dessine en Afrique, la construction de data centers sur le continent est alors cruciale. Certains pays se sont déjà lancés dans cette voie, à l’image du Sénégal et du Togo qui ont ouvert des data centers sur leur territoire pendant l’été 2021. 

Comme cet exemple nous le montre, l’Afrique se donne les moyens de construire sa souveraineté numérique afin de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’étranger. Cependant, le continent doit faire face à un certain nombre de défis puisque le manque de moyens technologiques, financiers et humains peut constituer un frein à cette volonté d’autonomie. Ainsi, à titre d’exemple, l’Afrique de l’Ouest a besoin d’une capacité supplémentaire de 1 000 MV et d’installer 700 nouvelles installations pour répondre à la demande croissante de souveraineté numérique et mettre l’ensemble du continent au niveau de l’Afrique du Sud[[3]]url:#_ftn3 , qui dispose d’un record de 30 data centers[[4]]url:#_ftn4 .

Face à cette situation, les institutions étatiques et le secteur privé doivent mettre en œuvre les moyens qui sont entre leurs mains
afin d’accompagner le continent dans la voie d’une souveraineté numérique pleine et entière. Les États ont un rôle essentiel à jouer dans la construction d’une souveraineté numérique, et pour ce faire, doivent investir dans les data centers sur leur territoire et ainsi fournir un effort conséquent en matière d’investissements. De nombreux acteurs privés, tels que Huawei, appellent activement à l’émergence d’une volonté publique en Afrique. Or, si la crise sanitaire a souligné le rôle majeur que prend la transformation digitale sur le continent africain, elle met paradoxalement en évidence les difficultés qu’ont les États à investir des financements suffisants dans ce domaine, ces derniers étant frappés de manière inégale par la récession économique.

Face à cette réalité, les gouvernements africains doivent donc s’associer avec les acteurs privés dans un partenariat public-privé (PPP). En effet, construire un data center nécessite un investissement massif et des compétences multiples. Par la place qu’il occupe sur la scène africaine, Huawei s’attache à collaborer avec les États et l’ensemble des opérateurs évoluant dans le secteur de la digitalisation, afin de fournir une infrastructure adaptée, sécurisée et de qualité. Suivant la construction, le groupe s’attache ensuite à effectuer un transfert de connaissances afin que ces infrastructures soient ensuite gérées par les États de manière totalement autonome. Comme l’exprime son credo, – « En Afrique, pour l’Afrique » -, l’équipementier chinois veut créer en Afrique les conditions du succès de demain. Celles-ci passent notamment par la formation et la mise en place d’une politique d’éducation dans le numérique. La formation des talents est notamment une ambition inscrite au cœur de la politique de la société ; en témoignent la Huawei ICT Competition et la Huawei ICT Academy. Toute souveraineté, y compris numérique, doit recourir à des compétences et des experts locaux pour s’affirmer.

Bien que le développement d’une souveraineté numérique diffère d’un pays à un autre, voire d’une région à une autre, l’Afrique est de plus en plus engagée dans la définition d’une trajectoire technologique autonome. La constitution d’une souveraineté digitale en Afrique n’est donc ni un rêve illusoire ni un projet utopique qui serait hors d’atteinte. Élément essentiel pour l’avenir du continent, afin que ce dernier ne soit plus un acteur périphérique de la scène internationale, mais bien central, la souveraineté numérique doit encore et malgré tout répondre à un certain nombre de défis. La constitution d’un cadre réglementaire précis et adapté, l’amélioration de la résilience, la mise en place d’une stratégie liée à la sécurisation des données et l’accent mis sur la jeunesse et la société civile restent encore des challenges que l’Afrique doit relever afin d’être pleinement souveraine. 

Actualités

Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

Publié il y'a

Date :

Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

Continuez la lecture

Actualités

Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

Publié il y'a

Date :

Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

Continuez la lecture

Actualités

Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

Publié il y'a

Date :


La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

Continuez la lecture

Articles tendances