Un Conseil Régional de Développement s’est tenu ce mercredi, à Diourbel,
pour tirer un bilan de la situation des décès maternels et néonatals dans la
région. Un diagnostic sans complaisance a permis de dégager des recommandations
et de tirer des leçons.
Si le manque de moyens et de coordination a été noté au niveau des services
sanitaires, occasionnant la perte de patients, la prise en charge au niveau de
la réanimation pose souvent des problèmes surtout au niveau des référés. Le
manque de poches de sang dans les hôpitaux et la rupture récurrente de
médicaments ne sont pas en reste. Toutefois, la PNA a indexé au même titre que la
situation des femmes en état de choc.
La tension artérielle et l’anémie sont les plus grandes causes des
décès maternels, ajoutées au manque de moyens logistiques au niveau de certaines
structures sanitaires. Selon le gynécologue, le Docteur Biavogui de l’hôpital Matlaboul
Fawzeyny de Touba, « les hôpitaux ne sont pas un dépotoir où il faut tout
de suite envoyer sans référer le plus souvent des patientes qui se présentent
sous une forme critique et les hôpitaux où le sulfate de magnésium manque tout
le temps ne peuvent pas sauver la vie des malades présentant des
complications en HTA et le plus souvent elles sont transportées dans des
conditions difficiles et tardivement ».
« Pour ce faire, il faut préciser la création de blocs SOU au niveau
de chaque district sanitaire pour une prise en charge des patients, surtout
concernant les césariennes ».
Rien qu’à l’hôpital régional Heinrich Lübké de Diourbel sur 3.500 à 4.000
accouchements par an, les 1000 se font par césarienne.
Au cours du premier semestre de 2019, les statiques de décès maternels et
néonatals montrent qu’il y a une nette amélioration par rapport aux années 2016 :
(108 décès), en 2017 : (74 décès) , en 2018 : (72 décès) et au
premier semestre 2019, le nombre de décès est de (38).
Ce qui explique que des efforts sont faits dans le sens de prendre en
charge correctement les femmes enceintes, mais le combat devrait être mené
contre d’autres facteurs. Il s’agit des mariages précoces qui entraînent
forcément des accouchements précoces et des grossesses à risque à cause de la
spécificité socio-culturelle de la région.
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