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Côte d’Ivoire: Ouattara tend la main à l’opposition

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A deux ans de la fin de son mandat, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, lundi soir, une large amnistie pour favoriser la réconciliation nationale, annonçant la libération prochaine de l’ex-Première dame Simone Gbagbo et de deux ministres de l’ancien régime. En revanche, certains militaires, dont l’ex-général Bruno Dogbo Blé, ne seront pas remis en liberté.

Il est certain qu’Alasanne Ouattara a pris tout le monde de cours avec cette amnistie. Même l’avocat de Simone Gbabgo, maître Rodrigue Dadjé, après avoir annoncé la nouvelle à sa cliente, a admis qu’il ne s’attendait pas à cela. Libération programmée donc pour l’ex-première dame et bon nombre de figures de l’ancienne majorité qui ont joué un rôle lors de cette crise post-électorale de 2010 et 2011, qui a causé la mort de 3 000 personnes.

En revanche, pas de liberté pour une soixantaine de militaires ayant commis des crimes de sang, dont l’ex-général Bruno Dogbo Blé, condamné pour diverses affaires et notamment lors du procès de Simone Gbagbo pour atteinte à la sûreté de l‘Etat. L’ex-commandant Seka Seka, aide de camp de Simone Gbagbo, condamné dans le procès de l’assassinat du Général Robert GueI devrait, lui aussi, rester derrière les barreaux.

Souleymane Kamaraté alias « Soul to Soul », le chef du protocole du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, est, quant à lui, libéré. Il est amnistié alors qu’il n’était pas encore condamné mais seulement inculpé pour avoir caché dans l’une de ses villas à Bouaké, une très grande quantité d’armes, dont se sont servis abondamment les insurgés de la mutinerie de juin 2017. Ces deux périodes sont sans rapport, mais c’est sans doute une volonté commune pour le chef de l’Etat, de marquer son souci de réconciliation nationale qui passe par ce genre de clémence présidentielle.

Ouattara tend la main à l’opposition

L’autre point fort de ce discours fut l’oreille à l’écoute et la main tendue de Ouattara à l’égard de l’opposition, qui, depuis des mois, réclame la refonte de la Commission électorale indépendante (CEI) et notamment le départ de son président Youssouf Bakayoko. Le président de la république ivoirienne a affirmé avoir entendu cette demande qui émane aussi de certains cadres de sa propre majorité présidentielle notamment au PDCI.

Le gouvernement va donc revoir cette composition dans un souci, là aussi, d’apaisement de la société ivoirienne et de sa classe politique. Cette révision de la CEI intervient également alors qu’on s’achemine vers des élections municipales et régionales qui seront très disputées le 13 octobre prochain, tout comme la présidentielle de 2020.

Le jeu politique est ouvert

En libérant Simone Gbagbo, certains observateurs de la vie politique ivoirienne estiment qu’il libère, potentiellement, une candidate pour cette échéance de 2020, même si lors de son discours, hier soir, le chef de l’Etat a insisté : il faut « travailler à transférer le pouvoir à une nouvelle génération », a-t-il dit.

Un travail qui, si on le prend au pied de la lettre, l’exclut lui de cette course ainsi qu’Henri Konan Bédié ou encore Simone Gbagbo qui, eux, appartiennent chaque jour un peu plus à l’ancienne génération.

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Invasion russe : le chef de la diplomatie ukrainienne à Dakar en octobre

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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, est attendu à Dakar les 3 et 4 octobre prochain. D’après Le Quotidien, qui donne l’information, il sera reçu par son homologue sénégalaise, Aïssata Tall Sall, et le Président Macky Sall.

Le journal souligne qu’à travers ce déplacement au Sénégal, qui assure la présidence de l’Union africaine, Kiev cherche à élargir son cercle d’amis dans ce contexte d’invasion russe et, surtout, à établir des rapports solides avec les pays du continent.

«Je suis convaincu que le Président Macky Sall peut jouer un rôle important en tant que président en exercice de l’Union africaine», avait déclaré Dmytro Kuleba, en juin dernier, dans un entretien avec le journal Le Quotidien.

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Iran: au moins 76 personnes tuées dans la répression des manifestations selon une ONG

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Au moins 76 personnes ont été tuées en Iran dans la répression des manifestations déclenchées il y a dix jours par la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs, a indiqué lundi une ONG. 

Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, « au moins 76 personnes ont été tuées dans les manifestations » dont « six femmes et quatre enfants », dans 14 provinces du pays. L’IHR a affirmé avoir obtenu des « vidéos et des certificats de décès confirmant des tirs à balles réelles sur des manifestants ».

Les protestations ont éclaté le 16 septembre après le décès à l’hôpital de Mahsa Amini, une jeune Iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours auparavant à Téhéran pour non-respect du code vestimentaire strict pour les femmes en République islamique d’Iran. Depuis, les Iraniens descendent chaque soir dans la rue à Téhéran et ailleurs dans le pays. Les autorités iraniennes ont elles jusque-là donné un bilan de 41 morts incluant manifestants et forces de l’ordre. Elles ont aussi annoncé l’arrestation de plus de 1 200 manifestants. 

Tirs à balles réelles

Ce lundi soir, les protestations ont repris avec les mêmes slogans de « Mort au dictateur » dans la capitale et dans d’autres villes, selon des témoins. À Tabriz dans le nord-ouest, une vidéo diffusée par l’IHR a montré des policiers tirant du gaz lacrymogène contre les manifestants. Le bruit des tirs de balles y est en outre entendu.

Selon de récentes vidéos publiées par l’AFP, la police anti-émeute a, lors des protestations, frappé des manifestants à coups de matraque et des étudiants ont déchiré de grandes photos du guide suprême Ali Khamenei et de son prédécesseur, l’imam Khomeiny. Et d’après des groupes de défense des droits humains, elle a aussi tiré des plombs et à balles réelles sur les protestataires qui ont lancé des pierres, incendié des voitures de police et mis le feu à des bâtiments publics. D’autres images ont montré des femmes enlevant et incendiant leurs voiles ou se coupant symboliquement les cheveux, encouragées par la foule, dans plusieurs villes.

Outre les plus de 1 200 arrestations par les autorités, le Comité pour la protection des journalistes a fait état lundi de l’arrestation de 20 journalistes iraniens depuis le 16 septembre.

L’UE dénonce l’usage « généralisé et disproportionné de la force »

Face à la répression, l’Union européenne a dénoncé l’usage « généralisé et disproportionné de la force ». Condamnant la « répression brutale » de la contestation par Téhéran, la France a indiqué lundi soir qu’elle examinait avec ses partenaires européens « les options disponibles en réaction à ces nouvelles atteintes massives aux droits des femmes et aux droits de l’homme en Iran ».

Le président américain Joe Biden a, lui aussi, dénoncé la répression des manifestations, se disant solidaire des « femmes courageuses d’Iran ». Le Canada a décidé d’imposer des sanctions contre une dizaine de responsables iraniens et d’entités dont la police des mœurs. Et Berlin a appelé l’Iran à « ne pas recourir à la violence » contre les manifestants.

Mais les autorités iraniennes restent fermes. Samedi, le président conservateur Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l’ordre à agir contre les manifestants, qualifiés « d’émeutiers ». Après lui, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a exclu toute « indulgence » envers les instigateurs des « émeutes ».

RFI

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RDC: Kinshasa confrontée à la résurgence d’attaques des «kulunas»

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La terreur règne dans plusieurs communes de Kinshasa à la suite de la résurgence des attaques des « kulunas », criminels qui amputent des membres, tuent, rackettent et volent des biens, le jour comme la nuit. Les autorités assurent que la situation est sous contrôle, mais la flambée des cas inquiète la société civile. Les députés dénoncent un vide sécuritaire dans la capitale.

Le cas le plus récent des attaques des « kulunas » est celui d’un policier tué durant le week-end du 24-25 septembre à coups de machettes dans la commune de Kimbanseke, la plus peuplée des 24 communes de la capitale Kinshasa. Le député provincial Erick Bukula est excédé :

« La police n’arrive plus à contenir le phénomène. Il y a des  » kulunas  » qui abattent, tranchent la main ou la tête de telle ou telle personne, qui blessent même des policiers. Ils sont devenus comme des milices pour des règlements des comptes. »

La police fait, selon lui, face à plusieurs problèmes, dont des effectifs réduits, mais pas seulement : « Dans plusieurs communes, comme dans la commune de Limete par exemple, avec 14 quartiers, vous serez étonnés de savoir qu’il y a moins de quatre sous-commissariats. Dans ces commissariats, vous ne trouverez que trois ou quatre policiers, soit un seul qui a une arme à feu. Donc, il y a un problème d’effectifs, d’équipements et de recrutement des policiers. Le gouvernement national devrait financer la police de Kinshasa en ce qui concerne la sécurité. »

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, assure que la situation est sous contrôle grâce aux opérations de bouclage et des patrouilles de routine. Mais il attend une plus grande collaboration :

« Nous ne sommes pas débordés ni dépassés. Il y a des mesures que nous allons prendre pour endiguer le phénomène. La difficulté, c’est la collaboration de la population, parce que ces  » kulunas  » ne sont pas des extra-terrestres. Ils habitent dans des maisons, des parcelles, ils ont des parents et tout ça. J’appelle la population à collaborer toujours, pour charger les  » kulunas  » pour que ces gens puissent être condamnés par la justice. Nous avons installés des boîtes aux lettres anonymes dans chaque commune pour que les populations se sentent à l’aise de venir dénoncer. »

Des milliers de « kulunas » ont été mis aux arrêts depuis le début de l’année par la police. Certains ont été envoyés au service national pour leur rééducation, tandis que d’autres ont été déférés devant la justice.

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