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Côte d’Ivoire: Aboudramane Sangaré, fidèle de Laurent Gbagbo, est décédé

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En Côte d’Ivoire, Aboudramane Sangaré, président par intérim de la frange dissidente du Front populaire ivoirien, est décédé samedi 3 novembre à Abidjan. Ce fidèle de Laurent Gbagbo était entré à l’hôpital dans un état grave il y a 15 jours. Il souffrait d’un cancer. Lui que l’on surnommait parfois le « gardien du temple » incarnait la frange dure du FPI, aujourd’hui dans l’opposition au président Ouattara.

C’est un nouveau coup dur pour le Front populaire ivoirien. Une dizaine de jours après la disparition de l’ex-directeur général du port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio, c’est un autre pilier du régime de Laurent Gbagbo qui s’en va. Celui que l’on surnommait « le gardien du temple », Aboudramane Sangaré, était l’historique compagnon de route de Laurent Gbagbo. Une amitié d’un demi-siècle qui a perduré même après la chute et l’incarcération à la Cour pénale internationale (CPI) de l’ancien chef de l’Etat.

Hospitalisé il y a deux semaines à l’Hôtel Dieu d’Abidjan, Aboudramane Sangaré a rendu l’âme à l’âge de 72 ans. Avec cette disparition, le FPI perd l’une de ses figures les plus respectées et le clan Gbagbo un allié de poids qui continuait à mobiliser les militants dans le pays.

Une amitié jusqu’à la mort

Depuis leur rencontre sur les bancs de l’université d’Abidjan en 1970, le discret Aboudramane Sangaré sera toujours resté au côté et parfois dans l’ombre de Laurent Gbagbo. Les deux hommes s’inscrivent en politique dans l’opposition au régime de Félix Houphouët-Boigny, ce qui leur vaudra un premier séjour en prison en 1971.

Docteur en droit, Aboudramane Sangaré participe en 1982 avec Laurent et Simone Gbagbo entre autres, à la fondation dans la clandestinité du futur FPI qui voit véritablement le jour en 1988 et dont il est naturellement un membre fondateur. Si le parti est reconnu en 1990, Sangaré fera de nouveaux séjours en prison en 1994 et 1995 pour s’en être pris au président Henri Konan Bédié.

En 2000, Gbagbo président le nomme ministre des Affaires étrangères, poste qu’il occupe deux ans. Sangaré quitte le gouvernement mais l’amitié avec le couple Gbagbo ne faiblit pas. Il est avec eux, le 11 avril 2011 lors de leur arrestation à Abidjan. Quatrième séjour derrière les barreaux pour Aboudramane Sangaré libéré deux ans plus tard.

Lorsque dans les années qui suivent le FPI implose, Sangaré prend la tête de la ligne « Gbagbo ou rien ». Il prône le boycott de toutes les élections jusqu’au retour au pays de l’ancien président emprisonné à la CPI à La Haye. Le cacique du parti d’opposition, qui estimait que son mentor était l’otage de la CPI, a pris la tête d’une frange dissidente au sein de la formation politique avec, pour principal objectif, la libération de Laurent Gbagbo avant d’envisager toute reconquête du pouvoir. Cette faction jusqu’au-boutiste du FPI ne cesse de s’en prendre à Alassane Ouattara, actuel chef de l’Etat, qu’elle estime autoritaire et antidémocratique.

A sa sortie de prison il y a trois mois, Simone Gbagbo avait rendu un hommage appuyé à celui qu’elle qualifiait ce samedi à l’annonce de sa mort « d’ami de tous les jours ».

Par RFI

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Invasion russe : le chef de la diplomatie ukrainienne à Dakar en octobre

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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, est attendu à Dakar les 3 et 4 octobre prochain. D’après Le Quotidien, qui donne l’information, il sera reçu par son homologue sénégalaise, Aïssata Tall Sall, et le Président Macky Sall.

Le journal souligne qu’à travers ce déplacement au Sénégal, qui assure la présidence de l’Union africaine, Kiev cherche à élargir son cercle d’amis dans ce contexte d’invasion russe et, surtout, à établir des rapports solides avec les pays du continent.

«Je suis convaincu que le Président Macky Sall peut jouer un rôle important en tant que président en exercice de l’Union africaine», avait déclaré Dmytro Kuleba, en juin dernier, dans un entretien avec le journal Le Quotidien.

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Iran: au moins 76 personnes tuées dans la répression des manifestations selon une ONG

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Au moins 76 personnes ont été tuées en Iran dans la répression des manifestations déclenchées il y a dix jours par la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs, a indiqué lundi une ONG. 

Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, « au moins 76 personnes ont été tuées dans les manifestations » dont « six femmes et quatre enfants », dans 14 provinces du pays. L’IHR a affirmé avoir obtenu des « vidéos et des certificats de décès confirmant des tirs à balles réelles sur des manifestants ».

Les protestations ont éclaté le 16 septembre après le décès à l’hôpital de Mahsa Amini, une jeune Iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours auparavant à Téhéran pour non-respect du code vestimentaire strict pour les femmes en République islamique d’Iran. Depuis, les Iraniens descendent chaque soir dans la rue à Téhéran et ailleurs dans le pays. Les autorités iraniennes ont elles jusque-là donné un bilan de 41 morts incluant manifestants et forces de l’ordre. Elles ont aussi annoncé l’arrestation de plus de 1 200 manifestants. 

Tirs à balles réelles

Ce lundi soir, les protestations ont repris avec les mêmes slogans de « Mort au dictateur » dans la capitale et dans d’autres villes, selon des témoins. À Tabriz dans le nord-ouest, une vidéo diffusée par l’IHR a montré des policiers tirant du gaz lacrymogène contre les manifestants. Le bruit des tirs de balles y est en outre entendu.

Selon de récentes vidéos publiées par l’AFP, la police anti-émeute a, lors des protestations, frappé des manifestants à coups de matraque et des étudiants ont déchiré de grandes photos du guide suprême Ali Khamenei et de son prédécesseur, l’imam Khomeiny. Et d’après des groupes de défense des droits humains, elle a aussi tiré des plombs et à balles réelles sur les protestataires qui ont lancé des pierres, incendié des voitures de police et mis le feu à des bâtiments publics. D’autres images ont montré des femmes enlevant et incendiant leurs voiles ou se coupant symboliquement les cheveux, encouragées par la foule, dans plusieurs villes.

Outre les plus de 1 200 arrestations par les autorités, le Comité pour la protection des journalistes a fait état lundi de l’arrestation de 20 journalistes iraniens depuis le 16 septembre.

L’UE dénonce l’usage « généralisé et disproportionné de la force »

Face à la répression, l’Union européenne a dénoncé l’usage « généralisé et disproportionné de la force ». Condamnant la « répression brutale » de la contestation par Téhéran, la France a indiqué lundi soir qu’elle examinait avec ses partenaires européens « les options disponibles en réaction à ces nouvelles atteintes massives aux droits des femmes et aux droits de l’homme en Iran ».

Le président américain Joe Biden a, lui aussi, dénoncé la répression des manifestations, se disant solidaire des « femmes courageuses d’Iran ». Le Canada a décidé d’imposer des sanctions contre une dizaine de responsables iraniens et d’entités dont la police des mœurs. Et Berlin a appelé l’Iran à « ne pas recourir à la violence » contre les manifestants.

Mais les autorités iraniennes restent fermes. Samedi, le président conservateur Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l’ordre à agir contre les manifestants, qualifiés « d’émeutiers ». Après lui, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a exclu toute « indulgence » envers les instigateurs des « émeutes ».

RFI

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RDC: Kinshasa confrontée à la résurgence d’attaques des «kulunas»

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La terreur règne dans plusieurs communes de Kinshasa à la suite de la résurgence des attaques des « kulunas », criminels qui amputent des membres, tuent, rackettent et volent des biens, le jour comme la nuit. Les autorités assurent que la situation est sous contrôle, mais la flambée des cas inquiète la société civile. Les députés dénoncent un vide sécuritaire dans la capitale.

Le cas le plus récent des attaques des « kulunas » est celui d’un policier tué durant le week-end du 24-25 septembre à coups de machettes dans la commune de Kimbanseke, la plus peuplée des 24 communes de la capitale Kinshasa. Le député provincial Erick Bukula est excédé :

« La police n’arrive plus à contenir le phénomène. Il y a des  » kulunas  » qui abattent, tranchent la main ou la tête de telle ou telle personne, qui blessent même des policiers. Ils sont devenus comme des milices pour des règlements des comptes. »

La police fait, selon lui, face à plusieurs problèmes, dont des effectifs réduits, mais pas seulement : « Dans plusieurs communes, comme dans la commune de Limete par exemple, avec 14 quartiers, vous serez étonnés de savoir qu’il y a moins de quatre sous-commissariats. Dans ces commissariats, vous ne trouverez que trois ou quatre policiers, soit un seul qui a une arme à feu. Donc, il y a un problème d’effectifs, d’équipements et de recrutement des policiers. Le gouvernement national devrait financer la police de Kinshasa en ce qui concerne la sécurité. »

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, assure que la situation est sous contrôle grâce aux opérations de bouclage et des patrouilles de routine. Mais il attend une plus grande collaboration :

« Nous ne sommes pas débordés ni dépassés. Il y a des mesures que nous allons prendre pour endiguer le phénomène. La difficulté, c’est la collaboration de la population, parce que ces  » kulunas  » ne sont pas des extra-terrestres. Ils habitent dans des maisons, des parcelles, ils ont des parents et tout ça. J’appelle la population à collaborer toujours, pour charger les  » kulunas  » pour que ces gens puissent être condamnés par la justice. Nous avons installés des boîtes aux lettres anonymes dans chaque commune pour que les populations se sentent à l’aise de venir dénoncer. »

Des milliers de « kulunas » ont été mis aux arrêts depuis le début de l’année par la police. Certains ont été envoyés au service national pour leur rééducation, tandis que d’autres ont été déférés devant la justice.

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