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Coronavirus: l’épidémie atteint des proportions inquiétantes avec près de 10.000 cas diagnostiqués en Chine

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Plus de 9.800 personnes ont été contaminées en Chine par le coronavirus de Wuhan depuis son apparition, a annoncé vendredi l’ambassadeur chinois auprès des Nations unies à Vienne, ce qui fait 2.000 cas de plus que la veille, alors que le bilan reste, selon lui, de 213 décès.

« Parmi eux, il y a 1.527 cas critiques et 15.238 cas suspects », a-t-il ajouté. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu jeudi que l’épidémie représentait une urgence de santé publique de portée internationale.

Les Etats-Unis ont été jeudi le cinquième pays en dehors de la Chine à faire état d’un cas de transmission humaine, qui est venu alimenter les craintes d’une propagation rapide de cette maladie respiratoire. Le département d’Etat américain a déconseillé les voyages en Chine du fait de l’épidémie.

L’Etat d’urgence a par ailleurs été décrété vendredi en Italie, où deux premiers cas – des touristes chinois – ont été diagnostiqués la veille. Rome a décidé de suspendre toutes les liaisons aériennes avec la Chine.

Deux premiers cas ont également été signalés vendredi en Grande-Bretagne. Les patients ont un lien de parenté, a précisé le National Health Service, qui se dit « extrêmement bien préparé et habitué à la gestion des infections ».

Plus de 120 cas ont été recensés hors de Chine, dans une vingtaine de pays, mais aucun n’a encore été mortel.

Wuhan, ville du centre de la Chine où l’épidémie s’est déclarée, a été placée en confinement, tout comme d’autres villes de la province du Hubei où 60 millions de personnes sont concernées par ces mesures.

La Commission sanitaire du Hubei a annoncé vendredi que l’épidémie avait causé la mort de 204 personnes. Elle a fait état de 1.220 cas de contamination supplémentaires jeudi, ce qui porte le total à près de 6.000 pour cette seule province.

Pékin a dit vendredi avoir confiance en sa capacité à venir à bout du nouveau coronavirus 2019-nCoV.

Réagissant à l’annonce de l’OMS, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a promis vendredi que la Chine allait continuer à coopérer avec l’OMS et d’autres pays pour garantir la sécurité sanitaire publique dans la région et dans le monde.

IMPACT ÉCONOMIQUE

Donald Trump a déclaré jeudi que les Etats-Unis collaboraient très étroitement avec la Chine pour lutter contre l’épidémie. « Nous pensons que nous la contrôlons très bien », a ajouté le président américain lors d’un déplacement dans le Michigan.

Plusieurs pays, dont la France, ont entrepris de rapatrier leurs ressortissants qui le souhaitent et de nombreuses compagnies aériennes, dont Air France, ont décidé de réduire ou de suspendre leurs liaisons avec la Chine.

Les valeurs mondiales, en recul jeudi alors que le bilan croissant de la maladie alimentait les craintes pour l’économie chinoise, se stabilisaient vendredi après le satisfecit de l’OMS à l’égard des mesures de la Chine pour contenir l’épidémie.

Alphabet, maison-mère de Google et le géant suédois du meuble Ikea ont à leur tour suspendu leurs activités en Chine. Le fabricant français d’électroménager Seb, qui possède sept usines en Chine dont une à Wuhan, a prolongé d’une semaine les vacances du nouvel an lunaire, jusqu’au 10 février. Le site de Wuhan restera cependant fermé « jusqu’à nouvel avis des autorités ».

L’équipementier automobile français Valeo a annoncé une décision similaire.

En France, un sixième cas de coronavirus a été diagnostiqué, a annoncé jeudi le directeur général de la Santé. Il s’agit d’un médecin libéral parisien qui avait reçu un patient chinois atteint de la maladie.

Un avion ramenant 200 Français évacués de Wuhan est attendu à la mi-journée sur la base aérienne d’Istres, dans le sud-est de la France. Selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn, ils ne présentent aucun symptôme mais resteront 14 jours en quarantaine dans un centre de vacances de Carry-le-Rouet et au centre de l’Ensosp, l’école des officiers pompiers située à côté de l’aéroport d’Aix-les-Milles, tous deux dans les Bouches-du-Rhône.

Un premier avion affrété par pour rapatrier des ressortissants sud-coréens de Wuhan a par ailleurs atterri vendredi à l’aéroport international de Gimpo. Selon le ministère sud-coréen des Affaires étrangères, 367 personnes se trouvaient à bord de l’appareil. Au Japon, où 14 cas ont été confirmés, 565 personnes ont jusqu’ici été rapatriés

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Invasion russe : le chef de la diplomatie ukrainienne à Dakar en octobre

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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, est attendu à Dakar les 3 et 4 octobre prochain. D’après Le Quotidien, qui donne l’information, il sera reçu par son homologue sénégalaise, Aïssata Tall Sall, et le Président Macky Sall.

Le journal souligne qu’à travers ce déplacement au Sénégal, qui assure la présidence de l’Union africaine, Kiev cherche à élargir son cercle d’amis dans ce contexte d’invasion russe et, surtout, à établir des rapports solides avec les pays du continent.

«Je suis convaincu que le Président Macky Sall peut jouer un rôle important en tant que président en exercice de l’Union africaine», avait déclaré Dmytro Kuleba, en juin dernier, dans un entretien avec le journal Le Quotidien.

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Iran: au moins 76 personnes tuées dans la répression des manifestations selon une ONG

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Au moins 76 personnes ont été tuées en Iran dans la répression des manifestations déclenchées il y a dix jours par la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs, a indiqué lundi une ONG. 

Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, « au moins 76 personnes ont été tuées dans les manifestations » dont « six femmes et quatre enfants », dans 14 provinces du pays. L’IHR a affirmé avoir obtenu des « vidéos et des certificats de décès confirmant des tirs à balles réelles sur des manifestants ».

Les protestations ont éclaté le 16 septembre après le décès à l’hôpital de Mahsa Amini, une jeune Iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours auparavant à Téhéran pour non-respect du code vestimentaire strict pour les femmes en République islamique d’Iran. Depuis, les Iraniens descendent chaque soir dans la rue à Téhéran et ailleurs dans le pays. Les autorités iraniennes ont elles jusque-là donné un bilan de 41 morts incluant manifestants et forces de l’ordre. Elles ont aussi annoncé l’arrestation de plus de 1 200 manifestants. 

Tirs à balles réelles

Ce lundi soir, les protestations ont repris avec les mêmes slogans de « Mort au dictateur » dans la capitale et dans d’autres villes, selon des témoins. À Tabriz dans le nord-ouest, une vidéo diffusée par l’IHR a montré des policiers tirant du gaz lacrymogène contre les manifestants. Le bruit des tirs de balles y est en outre entendu.

Selon de récentes vidéos publiées par l’AFP, la police anti-émeute a, lors des protestations, frappé des manifestants à coups de matraque et des étudiants ont déchiré de grandes photos du guide suprême Ali Khamenei et de son prédécesseur, l’imam Khomeiny. Et d’après des groupes de défense des droits humains, elle a aussi tiré des plombs et à balles réelles sur les protestataires qui ont lancé des pierres, incendié des voitures de police et mis le feu à des bâtiments publics. D’autres images ont montré des femmes enlevant et incendiant leurs voiles ou se coupant symboliquement les cheveux, encouragées par la foule, dans plusieurs villes.

Outre les plus de 1 200 arrestations par les autorités, le Comité pour la protection des journalistes a fait état lundi de l’arrestation de 20 journalistes iraniens depuis le 16 septembre.

L’UE dénonce l’usage « généralisé et disproportionné de la force »

Face à la répression, l’Union européenne a dénoncé l’usage « généralisé et disproportionné de la force ». Condamnant la « répression brutale » de la contestation par Téhéran, la France a indiqué lundi soir qu’elle examinait avec ses partenaires européens « les options disponibles en réaction à ces nouvelles atteintes massives aux droits des femmes et aux droits de l’homme en Iran ».

Le président américain Joe Biden a, lui aussi, dénoncé la répression des manifestations, se disant solidaire des « femmes courageuses d’Iran ». Le Canada a décidé d’imposer des sanctions contre une dizaine de responsables iraniens et d’entités dont la police des mœurs. Et Berlin a appelé l’Iran à « ne pas recourir à la violence » contre les manifestants.

Mais les autorités iraniennes restent fermes. Samedi, le président conservateur Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l’ordre à agir contre les manifestants, qualifiés « d’émeutiers ». Après lui, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a exclu toute « indulgence » envers les instigateurs des « émeutes ».

RFI

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RDC: Kinshasa confrontée à la résurgence d’attaques des «kulunas»

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La terreur règne dans plusieurs communes de Kinshasa à la suite de la résurgence des attaques des « kulunas », criminels qui amputent des membres, tuent, rackettent et volent des biens, le jour comme la nuit. Les autorités assurent que la situation est sous contrôle, mais la flambée des cas inquiète la société civile. Les députés dénoncent un vide sécuritaire dans la capitale.

Le cas le plus récent des attaques des « kulunas » est celui d’un policier tué durant le week-end du 24-25 septembre à coups de machettes dans la commune de Kimbanseke, la plus peuplée des 24 communes de la capitale Kinshasa. Le député provincial Erick Bukula est excédé :

« La police n’arrive plus à contenir le phénomène. Il y a des  » kulunas  » qui abattent, tranchent la main ou la tête de telle ou telle personne, qui blessent même des policiers. Ils sont devenus comme des milices pour des règlements des comptes. »

La police fait, selon lui, face à plusieurs problèmes, dont des effectifs réduits, mais pas seulement : « Dans plusieurs communes, comme dans la commune de Limete par exemple, avec 14 quartiers, vous serez étonnés de savoir qu’il y a moins de quatre sous-commissariats. Dans ces commissariats, vous ne trouverez que trois ou quatre policiers, soit un seul qui a une arme à feu. Donc, il y a un problème d’effectifs, d’équipements et de recrutement des policiers. Le gouvernement national devrait financer la police de Kinshasa en ce qui concerne la sécurité. »

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, assure que la situation est sous contrôle grâce aux opérations de bouclage et des patrouilles de routine. Mais il attend une plus grande collaboration :

« Nous ne sommes pas débordés ni dépassés. Il y a des mesures que nous allons prendre pour endiguer le phénomène. La difficulté, c’est la collaboration de la population, parce que ces  » kulunas  » ne sont pas des extra-terrestres. Ils habitent dans des maisons, des parcelles, ils ont des parents et tout ça. J’appelle la population à collaborer toujours, pour charger les  » kulunas  » pour que ces gens puissent être condamnés par la justice. Nous avons installés des boîtes aux lettres anonymes dans chaque commune pour que les populations se sentent à l’aise de venir dénoncer. »

Des milliers de « kulunas » ont été mis aux arrêts depuis le début de l’année par la police. Certains ont été envoyés au service national pour leur rééducation, tandis que d’autres ont été déférés devant la justice.

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