En observant l’évolution de notre pays, nous nous rendons aisément
compte que le Sénégal traverse une crise morale sans précédent. Cette déchéance
morale est présente dans toutes les sphères de la vie sociale, mais j’ai choisi
de me focaliser sur la jeunesse, couche importante de notre société.
Dans un passé récent et cela est toujours le cas, le Sénégal
était loué pour la grande qualité de sa jeunesse fermante de sa vigueur
intellectuelle. Depuis quelques années, notre société va mal, notre jeunesse va
mal et touche le fond. Cette situation est la résultante d’une entreprise
de crétinisation de notre jeunesse savamment orchestrée par des médias
irresponsables sans véritable ligne éditoriale et des artistes et personnalités
publiques qui se devaient d’être exemplaires en promouvant les bonnes valeurs
caractéristiques du Sénégal d’antan.
En effet nous sommes passés de génies en herbe à sen petit
gallé en passant par des guignols, des hommes et femmes publics irresponsables
qui sont les porteurs d’une véritable contre-culture faite d’homosexualité, de
prostitution à peine déguisée et de vulgarité en toutes sortes. Les médias ont
une responsabilité énorme, ils devraient mettre en avant des jeunes
entrepreneurs, des jeunes très brillants à l’école pour inspirer la jeunesse
qui se cherche.
Cependant, ces médias préfèrent prôner la médiocrité et
l’indécence et entraînent nos enfants dans l’abîme et la paresse
intellectuelle. La responsabilité des autorités est immense tant elles doivent
contrôler les contenus des programmes audiovisuels et radiophoniques. Je ne
parle même pas des sites Internet et des séries télévisées sans limitation
d’âge pour les regarder.
Cette dépravation sociétale est notre échec à nous TOUS :
autorités politiques, religieuses, coutumières, médias, familles, l’Éducation
nationale, les associations sportives et culturelles bref tout le monde.
Ces faits divers que nous semblons négliger risquent de
provoquer la destruction totale de nos valeurs. NOUS AVONS TOUS TRÈS PEUR
DE L’AVENIR DE NOS ENFANTS !
Un peuple endormi est toujours un peuple qui n’a jamais
conscience des enjeux de l’heure.
Réfléchissons ensemble pour trouver des solutions. agissons
pour l’éveil des consciences et l’éducation de nos enfants avant qu’il ne
soit trop tard.
Par Docteur Alboury Ndiaye