En raison de la crise
sanitaire, la compagnie aérienne Air Canada a annoncé vendredi 15 mai un vaste
plan de licenciement de plus de la moitié de son personnel.
Ainsi, le plus important transporteur aérien au pays compte en effet mettre à pied jusqu’à 20 000 employés, en juin, alors qu’il a réduit de 95 % son offre de transport depuis le début de la pandémie de COVID-19.
Air Canada va licencier
entre 19 000 et 20 000 salariés sur les 38 000 qu’elle emploie,
soit un peu plus de la moitié de son personnel. Avant la pandémie de
coronavirus, ses effectifs lui permettaient d’assurer 1 500 vols par jour
avec ses 158 avions. Mais la fermeture des frontières et les mesures de
confinement l’ont obligée à réduire son offre de transport de 95%. La première
compagnie aérienne a suspendu tous ses vols internationaux et ne dessert qu’un
nombre réduit d’aéroports dans le pays.
Elle explique dans un
communiqué ne pas prévoir de retour à la normale avant longtemps. Au regard de
ces perspectives, Air Canada considère que son exploitation « n’est pas
viable pour l’avenir ». « Nous agissons ainsi pour préserver
notre trésorerie, faire correspondre la taille de l’entreprise au niveau de
trafic attendu à moyen et à long terme et nous positionner afin de relancer
notre croissance quand les affaires reprendront ».
Fin mars, la compagnie
basée à Montréal avait mis au chômage technique plus de 16 500 employés,
avant d’annoncer début avril qu’elle comptait les réembaucher grâce à un
programme de subvention salariale mis en place par le gouvernement de Justin
Trudeau. Ce programme a été prolongé vendredi jusqu’à fin août.
La direction d’Air
Canada précise être en contact avec les syndicats pour mettre en oeuvre les
licenciements qui débuteront au début du mois de juin.