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Conséquences de la propagation de l’épidémie du Coronavirus à Saint-Louis : guides touristiques et vendeurs d’objets d’art, dans le désarroi.

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Il est très difficile d’échanger avec un guide touristique bardé de diplômes supérieurs, riche d’un back-ground impressionnant qui lui permet d’inculquer un certain nombre de connaissances aux touristes qui sollicitent ses services.

 Il suffit d’un mot de trop pour attiser le brasier qui illumine son visage. Avant de répondre à une question relative à ce qu’il gagne réellement en exerçant ce métier, celui que nous avons en face de nous écarquille ses yeux ternes de buveur de café. Nous sentons ce brasier couver, ardent, sous la cendre légère, prêt à crépiter.

 Notre interlocuteur nous balance vertement que « ce métier ne nourrit pas son homme, ça relève plus de la passion que de la tendance à s’enrichir, il faut l’aimer pour pouvoir l’exercer, nous ne sommes pas des salariés, nous gagnons notre vie en fonction de nos prestations, il y a des périodes de haut et de bas, d’expansion et de récession, ce qui se passe actuellement avec le Coronavirus, est venu accentuer notre misère, nous sommes dans le désarroi et nous sommes obligés de respecter le confinement partiel décrété par le chef de l’Etat dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 ».

                                     Une pandémie venue semer le désordre.

A entendre ce guide parler, on est forcément jaloux de son intelligence et de ses analyses pointues. C’est un intellectuel de gros calibre qui dit qu’il n’oubliera jamais cette pandémie, venue semer le désordre dans ses activités professionnelles. Il nous rebat les oreilles avec son raisonnement captivant. Comme ses autres collègues, notre interlocuteur se démerde pour ne pas crever dans ce confinement. Et ce qui est plaisant chez ces guides touristiques, c’est de remarquer qu’ils sont dignes, braves, dynamiques et qu’ils ne sont pas prêts à se coucher ignominieusement aux pieds des autres pour avoir de quoi mettre sous la dent.

 C’est peut-être le métier le plus dur, le plus ingrat, mais certainement le plus beau. Le moins avilissant. De plus, ce sont de fidèles et fervents musulmans qui ont su trouver en eux le courage, la foi en bandoulière, pour accomplir cette mission divine, noble et exaltante, consistant à enrichir intellectuellement et culturellement ces milliers des touristes qui sollicitent leurs services.

                                          Une ville éblouissante

La capitale du Nord, longtemps considérée comme un centre d’élégance et de téranga, du bon goût, de la mode, de la douceur et de l’extravagance, est une cité chaleureux qui offre aux milliers de touristes, vacanciers, festivaliers et autres visiteurs, un aperçu joyeux et détendu. Cette ville tricentenaire et amphibie (entourée d’eau) de Mame Coumba Bang (Génie tutélaire des eaux) est éblouissante dans sa diversité culturelle et naturelle.

 Il suffit d’un petit voyage dans cette commune intercalée entre le fleuve et l’Océan, d’une excursion dans les localités environnantes, pour avoir l’impression de se retrouver dans un milieu paradisiaque.

                                   Hospitalité légendaire

 Parcs nationaux, mangroves, réserves ornithologiques, plages et stations balnéaires aux eaux claires, savane luxuriante, longue étendue quasi-déserte, les dunes de sable du Gandiolais et du Toubé, les  petits villages traditionnels de Diama-Yélaar, Diadiem, Ndiawdoun-Naar, Ndiol-Maure, etc, font de Saint-Louis et autres terroirs du delta et de la vallée du fleuve Sénégal, une destination singulière où l’hospitalité légendaire de cette partie de l’Axe-Nord de notre pays, est omniprésente.

                                        Des guides compétents et performants

 Nos jeunes guides touristiques très compétents, qui opèrent dans la vieille cité, et les vendeurs d’objets d’art, ont toujours su mettre à profit ces atouts, pour aider les touristes à satisfaire leur curiosité. Cependant, depuis le 2 mars 2020, ces jeunes acteurs du développement touristique, n’arrivent plus à tirer leur épingle du jeu.

 Pour la bonne et simple raison, que, du fait de la propagation de la pandémie du Coronavirus, ils ne voient plus le moindre touriste fouler le sol des Domou-Ndar (illustres et dignes fils de Saint-Louis).

Les guides touristiques que nous avons interrogés, nous ont fait savoir que cette présente saison touristique touche à sa fin et qu’ils n’ont plus la possibilité de travailler cette année. Il a précisé qu’ils seront obligés d’attendre la prochaine saison touristique qui va démarrer vers le mois de novembre 2020 pour se terminer vers mai 2021.

                                              Reconversion

 Ces derniers attendent toujours l’intervention de l’Etat, qui leur a promis des financements qui devront leur permettre de se reconvertir et de mener des activités génératrices de revenus dans d’autres domaines de la vie économique.

Selon Mame Birame Seck, guide touristique et responsable de la programmation artistique du festival international de jazz de Saint-Louis, « le guide touristique, c’est le premier ambassadeur d’un pays parce qu’il lui échoie le rôle très difficile de montrer son pays sous le meilleur jour, « c’est un intermédiaire qui permet à l’autre qui vient découvrir une culture qui n’est pas la sienne, d’en avoir une idée la plus large possible (sociologique, économique, culturelle, etc) ».

 Il a rappelé que la première des compétences est le patriotisme, « on ne peut pas être un bon guide, un bon ambassadeur si on n’aime pas son pays, ensuite il faut avoir un certain nombre de connaissances disparates dans tous les domaines, une véritable culture générale qui permet de répondre aux attentes de ces gens qui quittent leurs pays et leurs réalités pour venir chez nous, il faut connaître la sociologie, l’économie, l’histoire, la géopolitique, la géographie, les valeurs culturelles sénégalaises, les traditions et les coutumes ancestrales,  la vie d’une manière générale de Saint-Louis et du Sénégal ». 

                              Maîtriser les langues étrangères

De l’avis de Birame Seck, « il y a une autre approche aussi, ce sont les langues, Chaque guide touristique professionnel qui opère à Saint-Louis, maîtrise au moins trois langues étrangères, guider c’est communiquer, donc il faut avoir une maîtrise, peut-être pas académique, mais minimale des langues de travail en fonction de la nationalité des visiteurs ».

Birame est très instruit et, a une force de caractère assez imposante. On peut le comparer à une graine bien enracinée au milieu de la friche. A la lumière de ce qu’il nous a expliqué, nous avons l’impression qu’il est déterminé, qu’il est résolument engagé à réussir dans son métier, qu’il passe le plus clairement de son temps à mettre toute sa vigueur à pousser, plus haut que la ronce, sa fleur qui pourrait s’épanouir, d’un moment à l’autre, dans la pureté de l’air.

                           L’importance de la formation.

Est-ce qu’une formation est nécessaire pour devenir guide touristique ? Là, Birame Seck est formel. C’est un problème majeur dans notre profession. En réalité il n’y en a pas. Il n’y a pas une seule école au Sénégal où on forme au métier de guide de façon spécifique. C’est vrai qu’il y a l’école hôtelière et de tourisme où l’on peut faire son Bts (Brevet technique supérieur) de tourisme, mais on n’y apprend pas forcément le métier de guide.

Aujourd’hui, les autorités ont pris conscience de cette carence et sont en train de trouver le moyen d’y remédier. A Saint-Louis, particulièrement, le syndicat d’initiative et de tourisme a, à plusieurs reprises, eu l’occasion d’organiser des sessions de formation et de renforcement de capacités pour les guides qui opèrent dans la capitale du Nord.

                              Les guides clandestins.

Il a également évoqué l’éternel problème des guides clandestins, car il fût un temps où tout le monde se proclamait guide en faisant n’importe quoi, détériorant ainsi l’image que les gens se faisaient de notre métier. « Ces gens ternissent l’image de marque du pays parce que n’étant pas en mesure de donner la bonne information, de se présenter tel qu’il devrait l’être en terme de correction, de tenue aussi, notre ministère de tutelle a définitivement réglé ce problème, car nous disposons maintenant de cartes professionnelles ».

                                Le blues des vendeurs d’objets d’art.

 Une autre frange de la population de la vieille cité, est en train également de croupir dans la misère. Il s’agit notamment des vendeurs d’objets d’art. Demba Malaw Sow, 37 ans, est originaire du Baol. Il a appris difficilement le métier de la sculpture sur bois auprès de ses parents établis à Diourbel.

 Il se rappelle avec amertume les beaux moments, les beaux jours des éditions précédentes du festival international de jazz, qui lui permettaient de vendre aux touristes et aux festivaliers des instruments de percussion, des statuettes en bois, des antiquités, des œuvres d’art qui donnaient une idée précise des valeurs culturelles, des coutumes ancestrales sénégalaises, de l’histoire coloniale de Saint-Louis. Cette activité commerciale a toujours été florissante et lui permettait d’entretenir à distance, ses deux épouses, ses parents, ses frères, sœurs, neveux et nièces et ses propres enfants, jusqu’au moment où est intervenu le Covid-19 dans notre pays. Il a pris la ferme décision d’attendre la fin du mois d’avril 2020, pour trouver l’opportunité de rentrer au bercail. Il nous a fait comprendre que ses parents lui ont demandé de revenir à Diourbel, où il pourrait trouver un autre métier à exercer provisoirement. Calme et serein, il espère mener de bonnes affaires dans le commerce à Diourbel et prendre le temps de revenir à Saint-Louis, au mois de novembre prochain, mais, « à condition que le Covid-19 soit bouté hors de notre pays ». 

                    Fenêtre sur les potentialités touristiques de Saint-Louis.

Selon Mame Birame Seck, le parc du Djoudj est le troisième parc ornithologique du monde ; 3 millions d’oiseaux y transitent chaque année, dont 400 espèces différentes. Englobant une partie du fleuve ainsi que des zones de savane boisée, le parc s’étend sur 16 000 ha : un véritable paradis pour les pélicans, flamants roses, hérons pourpre, aigrettes, cormorans et autres marabouts.

 Le spectacle des migrations a lieu entre novembre et mai, les oiseaux deviennent alors les colocataires des chacals, hyènes, singes et gazelles. Saint-Louis dispose de longues plages, notamment celles de l’hydrobase et de Sal-Sal vers Gokhou-Mbathie, bercées par l’Atlantique et animées par de nombreuses activités nautiques. Ce sont des plages familiales, fort prisées par les jeunes en été. Le village traditionnel de l’hydrobase invite au dépaysement et ne cesse d’attirer les touristes.

                       Une ville d’art, de culture et de gastronomie.

Il a rappelé que la ville tricentenaire est aussi une ville d’art et de culture. Elle est fière d’exhiber ses galeries d’art et ses musées, ses instruments de musique comme le Djembé, un instrument à percussions composé d’un fût de bois recouvert d’une peau de chèvre ou d’antilope. C’est aussi une ville qui est riche de ses spécialités gastronomiques.

 Elle présente aussi aux étrangers une grande variété de plats à base de poissons. Le Thiof, de la famille du mérou, est sans aucun doute le plus renommé pour sa chair ferme et fine. Enfin, en cas de petites faims, optez pour les pastels, ces petits beignets fourrés de poisson et de légumes et servis avec une sauce tomates-oignons, ou encore les beignets de mil ou de blé, les fameux acras.

Reportage de Mbagnick Kharachi Diagne/Chroniques.sn

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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