Le volume global des investissements consentis
par l’État, les collectivités territoriales de la région Nord et les Ong qui
interviennent dans le département de Saint-Louis, dans le delta et la vallée du
fleuve Sénégal, est estimé à près de 823 milliards Cfa, pour la mise en œuvre
de 463 programmes et projets entre 2016 et 2019. Cette révélation est du
Gouverneur Alioune Aïdara Niang, qui présidé hier, la conférence régionale
territoriale 2019.
Plus de 300 participants issus des
collectivités territoriales, des services régionaux et départementaux de
l’administration déconcentrée, des sociétés nationales d’appui au développement
(Saed, Ancar, Drdr, Isra, etc), des Ong, de plusieurs autres structures
partenaires de l’Etat, ont honoré de leur présence cette grande rencontre qui a
permis de passer en revue tous les projets de l’Etat, mis en œuvre dans la
région de Saint-Louis.
Cet atelier a été organisé par la
Gouvernance de Saint-Louis, en étroite collaboration avec le Directeur Général
de l’Agence régionale de développement (Ard), Ousmane Sow et son équipe. Le
Gouverneur a précisé que la répartition de ces investissements, selon les axes
du Pse, traduit fortement les orientations politiques de l’Etat en matière
d’investissements.
En effet, a-t-il poursuivi, l’Axe 1 concentre
Près de 566 milliards Cfa, soit 69% des investissements pour 166 projets et
programmes. Il est suivi de l’Axe 2 avec 248 milliards Cfa pour la réalisation
de 276 projets et programmes, et enfin l’Axe 3, qui enregistre 9 milliards, 307
millions, soit 1% de l’enveloppe pour 21 projets.
Concernant la répartition spatiale, a souligné le
Gouverneur, les investissements sont presque équitablement répartis entre les
trois départements, avec une légère avance de Podor, qui enregistre 315
milliards Cfa d’investissements, soit 39%, suivi de Dagana avec près de 262
milliards Cfa, soit 32% et enfin Saint-Louis, qui concentre 241 milliards, 500
millions Cfa, soit 30%.
Le Gouverneur a rappelé qu’à l’issue de la
conférence territoriale 2018, des recommandations ont été formulées pour
améliorer la mise en œuvre et le suivi des projets et programmes de
développement dans la région. Il résulte de l’évaluation de ces 14
recommandations, que 8 sont en cours d’exécution et les 6 restantes ne sont
toujours pas prises en compte. Concernant les mesures prises lors du conseil
des ministres délocalisé, elles sont au nombre de 33 pour un montant global de
près de 307 milliards Cfa. Il est constaté que le coût global des mesures dont
le montant est connu, dépasse l’enveloppe initiale. Cela s’explique par le
redimensionnement et/ou la revalorisation de plusieurs mesures, telles que le
projet d’extension de l’aéroport international de Bango.
Vision
prospective
Pour
matérialiser sa vision prospective de territorialisation des politiques
publiques, le Chef de l’État a initié, à partir de 2012, les Conseils des
Ministres délocalisés. L’ambition est d’identifier des actions de développement
en rapport avec les acteurs territoriaux et de bâtir le Sénégal à partir des
opportunités, atouts et potentialités de chaque territoire.
Dans cette
dynamique, afin d’apprécier le niveau d’exécution des engagements et programmes
publics, le Chef de l’État a institué l’organisation des conférences
territoriales comme une nouvelle approche de coordination et de
suivi-évaluation des politiques publiques.
Initiée en
2016, la conférence territoriale s’est révélée comme un moyen pertinent de
territorialisation des politiques publiques et d’orientation des actions de l’État
en vue de mieux prendre en charge des aspirations réelles des populations et du
profil territorial des régions.
Ces rencontres
visent à évaluer, chaque année, l’état de mise en œuvre des programmes
d’investissement pour s’assurer de l’efficacité et de la cohérence des
interventions.
Corriger
les disparités territoriales
De plus, a
précisé le Gouverneur, la cartographie des interventions des différents acteurs
publics comme privés permet de faire le constat des disparités territoriales et
sectorielles devant être corrigées au profit d’un développement harmonieux.
Après trois
éditions, la conférence territoriale est devenue un cadre privilégié d’échanges
entre les acteurs territoriaux sur les enjeux et contraint du développement
local. À cette occasion, est mesuré l’impact socio-économique des projets. Des
recommandations sont également formulées pour améliorer les performances et
recentrer les actions sur les priorités régionales.
Les documents
issus des conférences territoriales constituent des outils d’aide à la décision
pour le Gouvernement et un moyen de plaidoyer pour les acteurs territoriaux en
vue d’un renforcement des investissements en faveur des couches sociales et des
zones défavorisées.
Dans la suite
des éditions précédentes, les conférences territoriales régionales seront
organisées, en 2019, avec la participation de tous les acteurs ou partenaires
au développement qui interviennent au niveau territorial.
Toutefois, il
convient de noter que l’édition 2019 se tient dans un contexte marqué par
l’élaboration du deuxième plan d’action (PAP II) du PSE, des Projets d’Actions
Stratégiques dans les Régions et du Plan National d’Aménagement et de
développement territorial (PNADT).
Mbagnick
Kharachi Diagne/ CHRONIQUES.SN
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