La 23e conférence de la société internationale sur le sida (IAS) réunit à partir de ce lundi 6 juillet des milliers de chercheurs, politiciens, militants, pour faire le point sur l’avancée de l’épidémie et des avancées scientifiques.
Le plus grand rassemblement en matière de lutte contre l’épidémie de sida se tient pendant une semaine à partir du lundi 6 juillet. Ce sont les villes d’Oakland et de San Francisco, lieux emblématiques de la lutte contre le VIH qui devaient accueillir cette conférence. Elle sera finalement virtuelle, crise du coronavirus oblige.
L’ONU a pour but de voir la fin du sida en 2030. Pour y parvenir, un objectif intermédiaire a été fixé : le 90-90-90. Cela signifie que 90% des personnes malades doivent savoir qu’elles sont malades, 90% de ces personnes dépistées doivent avoir accès aux médicaments et enfin 90% de celles-ci doivent avoir une charge virale indétectable, c’est-à-dire un traitement correctement suivi qui fonctionne et ne les rend plus contagieuses. Le traitement fait ainsi également office de prévention.
Cet objectif intermédiaire du 90-90-90 a été fixé pour cette année. Les chiffres définitifs seront communiqués par l’Onusida en ouverture de la conférence, mais on sait déjà qu’ils ne seront pas atteints. Une mauvaise nouvelle, d’autant plus que l’impact du Covid-19 ne devrait pas encore être pris en compte et pourrait éloigner encore plus ce but.
Si à l’échelle mondiale, des progrès sont réalisés en termes de prévention ou de traitement, plusieurs éléments limitent cependant leur portée. Les populations clés restent ainsi toujours la première cible du virus. Par la stigmatisation qu’elles subissent, notamment par certains pouvoirs politiques, elles restent trop souvent en dehors des parcours de soin et des programmes de prévention.
Enfin, la 23ème conférence de l’IAS est également scientifique. Sauf surprise, il ne faudra malheureusement pas attendre de miracle issu des laboratoires. En effet, tous les outils pour voir la fin du VIH existent déjà. Les moyens de prévention comme la PreP ou les traitements sont aujourd’hui très efficaces. Ils peuvent certes être toujours améliorés, mais l’important actuellement c’est qu’ils soient acheminés sur le terrain. Un vaccin pourrait changer le cours des choses, mais il est encore loin d’être disponible.
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