C’est encore l’émoi et la consternation à Guet-Ndar, où les populations ont appris ce matin une triste nouvelle relative au rappel à dieu de l’Imam Ratib de la Grande mosquée de cette partie de la Langue de Barbarie, Serigne Djiby Seck, un guide spirituel longtemps considéré comme la référence de l’ensemble des fidèles musulmans des différentes communautés de pêcheurs de Saint-Louis et des localités environnantes.
Cet érudit du Saint-Coran a rendu l’âme à la suite d’une longue maladie, qui ne l’a jamais empêché de diriger constamment la prière dans ce lieu saint de l’Islam, de commercer et d’échanger avec ses parents, amis, voisins et sympathisants.
Selon des témoignages concordants et recueillis auprès des membres de sa famille et dans son entourage, Imam Serigne Djiby Seck entretenait des relations excellentes avec les autres Imams, Ulémas et chefs religieux de la capitale du Nord.
Il s’évertuait également à recevoir régulièrement la visite des autorités administratives, municipales et autres illustres hôtes de marque, qui venaient lui parler des problèmes de développement économique, social, culturel et politique de Guet-Ndar.
Sa courtoisie, son humilité, son altruisme, son ouverture, sa franchise, son honnêteté, sa loyauté, son indulgence, sa tolérance, sa tempérance et autres valeurs culturelles qu’il a toujours incarnées, lui permettaient d’œuvrer inlassablement pour le dialogue, la concertation, la formulation de propositions consensuelles, l’adoption d’une démarche inclusive, participative, la gestion plurielle de n’importe quelle crise qui traverse Guet-Ndar et les autres localités de la Langue de Barbarie, du Gandiolais et du Toubé.
Ce patriarche, communément appelé à Guet-Ndar, « Le Maître des conciliabules », a tiré sa révérence au moment où des milliers de fidèles musulmans et autres fils et ressortissants de la ville tricentenaire, priaient Dieu pour le rencontrer.
Mbagnick Kharachi Diagne/ CHRONIQUES.SN