Le comité régional de gestion des épidémies s’est réuni ce vendredi dans la salle de réunion de la gouvernance de Diourbel pour une évaluation de la situation épidémiologique de la pandémie au niveau de la région, mais aussi de dresser un plan de communication sur les risques et l’engagement communautaire.
La réunion était présidée par l’adjoint Administratif, le gouverneur Boubacar Moundor Ngom, avec la présence des membres de l’OMS et du médecin chef de la région médicale de Diourbel, Docteur Mamadou Dieng et les autorités sanitaires de la région et avec les préfets des trois départements.Après une présentation détaillée de la situation épidémiologique, force est de reconnaître que la région de Diourbel, après Dakar et Thiès présente une situation épidémiologique qui interpelle à la réflexion et aux changements de paradigmes. C’est pourquoi cette réunion avec ce plan de communication et l’engagement communautaire dans la région vient à son heure.
La région de Diourbel qui compte 683 cas positifs et 45 décés mais aussi 486 malades guéris doit s’engager dans un plan de communication communautaire compte tenu de la spécificité sociologique de ses habitants, mais aussi de son aspect de région à forte présence religieuse.Un constat a été fait sur les cas de mortalité et de létalité qui sont plus importantes chez les personnes âgées de plus de 60 ans ;l’autre difficulté c’est que les populations refusent systématiquement à se soumettre au dépistage. Tout cela combiné au non des respect des mesures barrières et du refus de porter le masque font que la situation prend des proportions inquiétantes et il faut aller dans le sens d’accentuer la sensibilisation par la gestion communautaire de cette pandémie.
Selon le Médecin chef de la région médicale, le docteur Mamadou Dieng » aujourd’hui c’est une occasion pour nous de rendre compte au CRGE de la situation épidémiologique de la région. Et de cette situation, nous avons noté quelques faits saillants dont le nombre de cas au niveau de la région de Diourbel qui classe la région troisième après Dakar et Thiès avec un total de 683 cas et parmi ces cas la majorité est constituée de cas communautaires. Nous avons pu noter aussi que l’épidémie touchait le plus souvent les sujets âgés de 16 à 49 ans suivis des personnes âgées entre 50 et 60 ans.
Parmi les décès la majorité était représentée par les personnes âgées de plus de 60 ans. Nous avons aussi noté un taux de létalité de 7,2% qui est élevé par rapport au taux national et cela s’explique par plusieurs facteurs parmi lesquels le nombre de personnes âgées au niveau de Touba et Diourbel et que ces personnes recourent tardivement aux services de santé et que beaucoup présentent des comorbidités, des affections chroniques comme le diabète, l’hypertension, l’asthme ou même une insuffisance rénale.donc des personnes très vulnérables et l’essentiel de la mortalité a touché cette tranche d’âge.
A l’issue de cette analyse nous avons élaboré un plan pour intensifier la riposte et ce plan comporte un aspect de communication sur les risques et l’engagement communautaire. Aujourd’hui, il faut arriver à engager la communauté dans la lutte Il faut qu’il ait une meilleure appropriation des stratégies de lutte par la communauté parce que au niveau communautaire, il y a beaucoup de facteurs qui expliquent qu’aujourd’hui que la maladie se propage à l’échelle de cette communauté et parmi ces facteurs il y a surtout des problèmes liés aux comportements des individus à savoir le non respect du port du masque dans certaines localités; il y a les rassemblements qui ont repris de plus belle et le non respect des mesures de distanciation sociale.
Pour ce qui est du lavage des mains , malgré toutes les stratégies de communication, on peine aujourd’hui à les faire respecter. Les gens passent tout le temps à se serrer les mains; le transport public qui a repris avec même de la surcharge et il n y a pas de mesures pour arrêter cette propagation. »
Malgré la baisse des cas notés ces jours cela ne doit pas nous amener à dormir sur nos lauriers. C’est l’arbre qui cache la forêt parce que beaucoup de patients symptomatiques refusent les prélèvements , qui refusent leur statut , qui refusent le suivi des contacts qui subissent des prélèvements et la diminution du nombre de prélèvements joue sur les cas positifs. C’est explique une diminution drastique du nombre de prélèvements;
Selon le docteur Dieng » le défi ce n’est pas dire qu’on n’a pas de cas, le défi c’est de retrouver les cas. » Actuellement les autorités sanitaires cherchent. par la capacitation des relais , les acteurs communautaires et des comités de veille et d’alerte (CVAC) ont été mis sur place pour aider les autorités sanitaires à procéder à une recherche active de ces cas cas pour les amener à se dépister. Des stratégies sont mises en place pour que le dépistage soit amplifié au sein de la communauté.
En prélude au magal de Touba, les autorités sanitaires affinent des stratégies allant dans le sens de l’intensification et de l’endiguement de l’épidémie avant cet événement;majeur. L’accent sera mis sur la communication et la sensibilisation et une implication des collectivités et chaque district a mis en place un plan de lutte.
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