En prélude, de l’ouverture de l’assemble générale de l’ONU qui se tiendra à New York, Antonio Gutteres, secrétaire générale des nations unies, a convoqué un sommet extraordinaire sur le climat ce lundi. À l’ordre du jour , des objectifs très ambitieux: moins 45% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, zéro émission en 2050. Chose qui inquiétude les pays africains, a qui la difficulté est que ces objectifs doivent être atteints tout en faisant croître leurs économies.
Pour participer à l’effort planétaire pour le climat, bon nombre de pays
africains se trouvent face à une contradiction. Car, selon les scientifiques, 7
des 10 pays les plus touchés par le dérèglement climatique sont sur le
continent, de la Sierra Leone à Érythrée. Les rivages, les villes, mais surtout
les besoins alimentaires des populations sont directement menacés. L’ONU pousse
à plus de frugalité, donc, alors même que les gouvernements africains disent
vouloir se développer davantage, c’est-à-dire produire plus.
Repenser l’agriculture
Alors pour atteindre les objectifs de l’ONU, les économies du continent
devraient donc être radicalement transformées, selon la CNUCED, la Conférence
des Nations unies sur le commerce et le développement. La dépendance au pétrole
et au gaz devrait être combattue : on pense à l’Angola ou à l’Algérie, par
exemple. L’agriculture doit être repensée, pour le bien à la fois des peuples
et des sols. Et un usage différent des ressources naturelles, notamment
minières, devrait être instauré.
C’est d’ailleurs là que réside un motif d’espoir, dit la CNUCED. Les besoins
pour de nouvelles matières premières, pour les énergies renouvelables par
exemple, pourraient être moteurs pour un continent riche en ressources
naturelles. Pourvu bien sûr qu’elles commencent à être exploitées différemment,
c’est-à-dire rationnellement.
Les banques au secours de l’Afrique
L’un des obstacles à la lutte contre le changement climatique, notamment en
Afrique, c’est souvent le financement. C’est pourquoi, à la veille de ce sommet
Climat tant voulu par le secrétaire général des Nations unies Antonio Gutteres,
les 24 plus importantes banques de développement nationales et régionales du
monde ont annoncé dimanche 22 septembre la mise à disposition de 1000 milliards
de dollars pour financer dans les années à venir des projets concrets et la
transformation des économies, particulièrement des économies des pays du sud.
C’est le président de l’Agence française de développement, Rémy Rioux, qui
préside aussi actuellement l’IDFC, ce club de 24 banques de développement, qui
a fait cette annonce à New York. Il explique la réponse que l’IDFC apporte à
l’appel d’Antonio Gutteres
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