Avec quelques années de retard sur ses plans, Pékin a lancé ce lundi 1er février son marché du carbone, un système d’échanges de quotas d’émissions entre entreprises polluantes. Celui-ci permet de favoriser l’émergence des énergies renouvelables. Le premier pollueur de la planète envisage de parvenir à la neutralité carbone en 2060. Pour l’heure, le pays carbure encore largement au charbon, l’une des énergies les plus polluantes.
Xi Jinping n’avait pas manqué de créer la surprise lorsqu’il avait annoncé, en septembre dernier, la volonté de la Chine d’atteindre la neutralité carbone en 2060. De loin le premier émetteur du monde, avec 29 % des émissions mondiales de CO2 en 2019, le pays doit pour respecter cela transformer en profondeur son économie, puisque le charbon représentait encore 57,7 % de son bilan énergétique la même année. Ce lundi 1er février, l’agence de presse officielle Chine nouvelle a ainsi annoncé le lancement du marché du carbone chinois.
Initialement prévu pour 2017, ce système chinois d’échanges de quotas d’émissions permet désormais aux autorités provinciales de fixer des quotas pour les centrales thermiques et permet aux entreprises énergétiques de s’échanger des droits de polluer. En fixant un prix au carbone, cela doit renchérir le coût des émissions polluantes et inciter les entreprises à les limiter. Ce marché national prend la suite des sept marchés carbone régionaux lancés en 2013 par la Chine à titre expérimental.