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Chambre criminelle de Ziguinchor : Un policier et un gendarme sous-officier condamnés à dix (10) ans de travaux forcés

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Le policier Ibrahima Diatta et le sous-officier de la gendarmerie Mansour Niang qui étaient successivement en service au Groupement Mobile d’Intervention et au port de Ziguinchor ont été condamné hier, mardi 22 décembre 20, condamnés à dix (10) ans de travaux forcés par la Chambre criminelle de Ziguinchor. Ils ont été déclarés coupables d’association de malfaiteurs, de trafic intérieur et de détention et usage de chanvre indien portant sur sept (7) Kg de l’herbe qui tue.

Les faits se sont en effet déroulés dans le courant de l’année 2018 quand le policier Ibrahima Diatta né à Dakar et âgé de 38  ans,  marié, domicilié à Ziguinchor au camp du GMI et Mansour Niang 28 ans né à Dakar gendarme célibataire en exercice au port de Ziguinchor, ont été arrêtés dans le quartier de Santhiaba par les policiers de la Brigade régionale des stupéfiants du commissariat de police de Yamatogne pour association de malfaiteurs, détention et trafic de drogue intérieur portant sur 7 Kg de chanvre indien.
Tout est parti d’une simulation  d’achat qui a été mise en branle par les limiers et une commande de deux paquets lancée auprès du nommé d’Ibrahima Sidibé qui s’est très vite présenté avec le produit en vue de le livrer.
Appréhendé, il balance son fournisseur aux policiers enquêteurs, lequel répondant au nom d’Ibrahima Solo Touré. Appelé au téléphone, il se présente à son tour aux flics qui vont le cueillir. Cuisiné, il bascule le nom du principal fournisseur comme étant un élément du Groupement Mobile d’Intervention domicilié au quartier Santhiaba, situé dans la périphérie de la commune.
Un transport effectué sur les lieux a permis d’interpeller les occupants de la maison notamment le policier Ibrahima Diatta trouvés en train de fumer le produit prohibé.  Entendu, il (Ibrahima Diatta) balance à son tour son complice, le sous-officier de la gendarmerie Mansour Niang qui était en faction au port de Ziguinchor.
Mansour Niang cravaté et cuisiné, déclarait qu’effectivement qu’un sachet contenant du chanvre indien en vrac a été découvert dans la chambre lors de la perquisition et qu’il lui a été cédé par son «frère d’arme» Ibrahima Diatta  pour usage. Il précisait par ailleurs qu’ils avaient cotisé 65.000 F par personne pour l’achat des 07 Kg de chanvre indien retrouvés chez Ibrahima Diatta et qui devaient être acheminés à Dakar par ses propres soins.
Mais pour le policier Ibrahima Diatta, l’idée de convoyer le produit prohibé venait du gendarme Mansour Niang qui avait un projet de confection d’une chambre à coucher en vue de son mariage et qu’ils étaient à leur première expérience.
 A la barre hier, «nous contestons notre culpabilité», disent-ils (Ibrahima Diatta et Mansour Niang) en chœur.  «Le sac contenait sept (7) Kg de chanvre indien. Je ne reconnais pas les écris consignés dans le procès-verbal mais, je reconnais avoir apposé ma signature dans le procès-verbal.
Les 65.000FCFA m’ont été prêté par Mansour Niang. Je ne connais pas le nommé Aliou Sow qu’on prétend être mon fournisseur de drogue. Le produit prohibé a été retrouvé dans la chambre du nommé Cheikh Niang un collègue policier qui habitait dans la zone, à Santhiaba. Je vivais avec deux amis policiers mais, dans ma chambre, il n’a jamais été retrouvé de la drogue. Je dois vous avouer par ailleurs que n’avons jamais fait face aux policiers enquêteurs pour une confrontation», dira à la barre Ibrahima Diatta.
Pour le gendarme Mansour Niang, «le 20 mars 2018, un agent de police m’a appelé d’urgence. Il m’a rappelé vers 20 heures. Je reconnais avoir envoyé 65.000 FCFA à mon ami Ibrahima Diatta en guise de prêt. Une somme qui n’était pas destinée à une entreprise criminelle. J’ai connu Ibrahima Diatta en 2013 quand nous étions à l’école de la gendarmerie. Nous étions en ce moment des gendarmes auxiliaires. J’ai été affecté en 2017 à Ziguinchor. C’est en 2018 que j’ai rencontré Ibrahima Diatta qui venait souvent me rendre visite au port où j’étais en faction. Je n’ai jamais fumé du yamba. Je n’ai pas lu le procès-verbal des enquêteurs. Je ne  connais pas également le nommé Assane Waly.
Et comme Ibrahima Diatta l’a dit, il n y a jamais eu de confrontation avec les policiers enquêteurs», se défend l’homme à la tenue bleue.
Pour le représentant du ministère public, «même si les deux cerveaux de la bande n’ont, en vérité, jamais été appréhendés, la  disqualification des faits par la défense ne peut pas prospérer car, les accusés avaient reconnus les faits quand ils avaient été interpellés par les policiers enquêteurs. Les faits de la cause ne souffrent d’aucune contestation.
Mansour Niang n’a jamais nié la transaction qu’il a faite. Les deux délinquants nous ont déçus. Ils ont trahi la police et la gendarmerie qui avaient placé leur confiance en eux. Ils ont été indignes et leurs supérieurs ne veulent pas de brebis galeuses dans leur profession.
Les délits de trafic et d’association de malfaiteurs sont bien  établis. C’est pourquoi, je demande à la chambre de le déclarer coupable et de les condamner à dix (10) ans de travaux forcés. Ce sera justice», a requis l’avocat général. Pour les avocats de la défense constituée par Me Samba Sow et Me Kaoussou Kaba Bodian, «il ressort du procès-verbal de l’enquête préliminaire une chronologie différente et cela me pose problème personnellement. Ce procès-verbal qui est plein d’incohérence, n’est pas un élément de preuve. Ce qui s’est passé devant le Juge d’instruction a été, en vérité, occulté. Il n’a jamais été interdit de prêter de l’argent à un ami», a dit dans sa plaidoirie l’assistant de l’accusé Mansour Niang après avoir fait un rappel chronologique des faits. «Est-ce qu’on a apporté la  preuve comme quoi le transfert effectué par mon client était destiné à un achat de drogue?» «Quel est le lien  qui a été établi avec  les sept (7) Kg  de chanvre indien ?», s’interroge la défense.
Tenant compte de ses observations, «l’association de malfaiteur n’est pas établi. On ne peut que lui (Mansour Niang) reprocher de détention. Je demande à la chambre du lui faire une application bienveillante de la loi car le doute est permis sur l’implication de Mansour Niang de ce trafic et de l’acquitter  au   bénéfice du doute », a plaidé Me Samba Sow.
Pour son collègue Me Kaoussou Kaba Bodian en charge de la défense du policier Ibrahima Diatta, «mon client Ibrahima Diatta était, au moment des faits un policier qui servait à Ziguinchor. Il ne peut dès lors vous raconter des histoires.
La déclaration de mon client devant le juge d’instruction ne permet pas de retenir sa culpabilité. Mieux, la valise  retrouvée dans une chambre contenant de la drogue n’appartient pas à Ibrahima Diatta. Il appartient au nommé Cheikh Niang qui n’a jamais été interpellé.
L’association de malfaiteur, tout comme le trafic, ne sont pas  établis dans ce dossier. Nous plaidons dès lors l’acquittement de mon client car, il n’y a ni association de malfaiteur et ni de trafic dans cette affaire. C’est pourquoi, je demande à la chambre de disqualifier les faits en détention de  chanvre indien, de relaxer mon client et de lui faire une application bienveillante de la loi», a défendu Me Bodian.
Statuant publiquement et contradictoirement en matière criminelle, la chambre a déclaré le policier Ibrahima Diatta et le gendarme Mansour Niang coupables de d’association de malfaiteurs, de trafic intérieur et de détention et usage de chanvre indien avant de les condamné à dix (10) ans de travaux forcés.

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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