Non loin de la ville d’Arlinda , dans le Soum au nord du pays , une attaque d’une voiture a causé la mort de trois hommes ce mardi 23 avril 2019. Cependant l’identité des tués reste encore inconnu.
Alors qu’il quittait Doli en direction d’Arbinda , le bus plein a été arrêté par plusieurs hommes armés qui avaient monté à bord , contrôlent les identités des passagers avant de faire descendre quatre parmi eux. C’est ainsi qu’ils ont tiré sur les trois mais le quatrième a pris la fuite.
D’après certains sources , les intentions des assaillants ne sont pas encore claires mais d’autres estiment que ces assassinats sont des représailles liées aux violences communautaires du village d’Hamkane.
En effet depuis l’année dernier, la région du Soum est de plus en plus soumise à la loi des hommes armés et Arbinda une ville isolée.
« Plus rien ne passe. Plus rien n’arrive jusqu’à Arbinda. C’est un véritable blocus « , se désole le maire de la ville. Depuis plusieurs semaines, les axes routiers vers le chef-lieu de province sont coupés. Des hommes armés attaquent régulièrement les convois de marchandises. Pas de barrages routiers, les assaillants se cachent et mènent des attaques rapides. Deux camions-citernes en direction de la station-service d’Arbinda ont ainsi disparu vendredi dernier.
« L’axe Arbinda-Dori est devenu le plus dangereux de la région », explique un représentant local du réseau d’éleveurs, Bilital Maroobé. Victimes d’attaques régulières et de razzias, les pasteurs essaient de fuir vers Dori par des chemins dérivés.
Toute l’économie de la région est ainsi paralysée. Les provisions n’arrivent plus jusqu’à Arbinda, les greniers de céréales sont régulièrement pillés ou incendiés, et d’après Bilital Maroobé, 40% des marchés de bétail sont fermés.
Arbinda est de plus en plus isolée. Depuis mercredi, le commissariat de la ville a fermé. Dans un communiqué, les policiers ont fait savoir qu’ils ne pouvaient plus assurer leur mission, faute de moyens.