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Bravo, Monsieur le Président ! (Par Mamadou Mouth BANE)

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Aujourd’hui, nous saluons un acte majeur posé par le chef de l’Exécutif, Macky Sall : «Concertation autour de la gestion de nos ressources. Une grande première dans le monde. Nous refusons d’être les prisonniers de préjugés factices et d’un nihilisme aveugle, en voyant toujours d’un mauvais œil toutes les décisions prises par le Président Sall. Non ! Il y a des jours où la Nation, dans sa diversité, doit s’unir pour parler d’une seule voix. Mais, malheureusement, la politique de «ôte toi que je m’y mette» oblitère toute volonté d’unité nationale.
Chaque Sénégalais est libre de répondre à une invitation émanant du chef de l’Etat ou d’une quelconque personnalité. Mais, dans le cas des concertations initiées par le président de la République, sur la gestion de nos ressources énergétiques, l’Opposition a, encore une fois, tort de boycotter cet appel. La politique de la chaise vide n’est jamais rentable.

Alors, il était dans l’avantage politique de cette Opposition de profiter d’une tribune transmise en direct sur les chaînes de télévision et dans les réseaux sociaux, pour donner son point de vue sur la gestion qu’elle juge calamiteuse des ressources minières. Dommage que nous vivons dans un pays où tout est politique et politisé. Même les fêtes religieuses n’échappent pas à ce handicap sociétal, estampillé tel un cachet sec, sur notre identité commune.

L’Opposition devrait comprendre que son absence aux concertations initiées par le chef de l’Etat ne pourra pas empêcher le soleil de se lever à l’Est. Son intérêt, c’est d’être présente aux rendez-vous pour faire prévaloir ses idées, son programme et laisser la liberté au peuple, seul arbitre souverain, de choisir. Le meilleur des opposants n’est pas le plus nihiliste d’eux. Au contraire !
Le président de la République a posé un acte inédit dans l’histoire politique du Sénégal et du monde. Jamais un Président n’a pris l’initiative d’inviter toutes les forces vives de la Nation pour discuter de la gestion de nos ressources de son pays. En fait, aucune loi ne l’y exige. C’est par esprit d’ouverture qu’il a accepté d’inviter les Sénégalais et de les écouter. Certes, dans ses six ans de gouvernance, la concertation et le dialogue n’ont jamais été une priorité. Maintenant, s’il décide de changer dans le bon sens, osons l’encourager pour, ensuite, avoir la liberté de le critiquer et de dénoncer ses maladresses, si demain, il passait outre. Les flagorneurs défavorisent Macky, les nihilistes décrédibilisent l’action de l’Opposition.

Des idées pertinentes ont été émises par les participants issus de toutes les couches sociales du pays. D’ailleurs, la classe politique a été numériquement minoritaire dans la salle, lors des débats. Cette rencontre a eu le mérite de confirmer que sous peu, notre pays sera l’un des plus prospères d’Afrique, si effectivement les revenus ne s’évadent pas dans les comptes offshores des pilleurs. Le Sénégal sera la destination privilégiée des investisseurs, qui se bousculeront à nos portes. Qu’il soit réélu en 2019 ou pas, le Président Macky Sall a déjà dégagé les orientations pour une gestion transparente des ressources nationales. N’est-il pas important de préciser qu’il n’a jamais été question, à l’occasion des concertations, de discuter de la signature des contrats pétroliers ou gaziers déjà en vigueur ?

On ne peut pas souhaiter la défaite des Lions au Mondial, parce qu’on est opposant au régime de Macky Sall. C’est inadmissible ! Il n’est pas dit que, lorsqu’on refuse de s’asseoir autour d’une même table avec le président de la République, on gagne le galon de «Meilleur opposant» du pays. C’est à la limite de l’enfantillage. C’est le lieu de saluer le courage du Pr Malick Ndiaye et de Me Mame Adama Gueye, qui ont accepté de participer aux débats pour défendre leur point de vue et critiquer les maladresses du Gouvernement dans la gestion des affaires publiques. Cela s’appelle le «Courage politique».

Depuis toujours, les opposants sénégalais oublient qu’ils ont des comptes à rendre à leurs militants. Ils ne sont pas aussi autonomes qu’ils le pensent, car leur mission, c’est d’être présent dans les occasions de concertation pour défendre les populations qui leur ont confié ce mandat. Mais, les sempiternelles absences des opposants aux invitations du chef d’Etat traduisent une volonté manifeste, pour eux, de fuir leurs responsabilités face aux Sénégalais. Tous devraient s’armer de courage pour aller affronter le regard de Macky Sall, afin de lui cracher leur vérité, dans sa gestion du pays. Mais, pour gouverner, tout comme pour s’opposer, il faut avoir le courage d’affronter l’adversaire en face et dans les idées. Ayons le courage de nos idées. Assumons ce que nous écrivons et disons sur la marche du pays.

Le Président Sall mérite les félicitations de tous les citoyens sénégalais, pour son initiative. Nous sommes à l’aise en le disant, parce que nous sommes libres de tout engagement vis-à-vis de lui et de ses adversaires. Bravo, Monsieur le Président ! Continuez sur cette lancée, en ouvrant des concertations aussi sérieuses et sincères sur le processus électoral, en vue d’avoir des élections incontestables, parce que transparentes.

Nous rêvons d’un Etat de Droit, démocratique et respectueux des droits humains. Un Etat où Opposition et Pouvoir se mettent autour d’une table pour discuter des affaires de la Cité. Et à l’heure du bilan, chacun ira solliciter les suffrages des Sénégalais, libres de choisir leurs dirigeants. Mais, les querelles crypto-personnelles entre hommes politiques ne doivent guère influencer la marche de la République.

L’absence des opposants aux concertations d’hier est une preuve de leur pusillanimité, qui rappelle les atermoiements du président Sall qui, lui-même, semble avoir peur de se débarrasser du ministre Mame Mbaye Niang, malgré sa démission.

Mamadou Mouth BANE

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Retour en zone, après 5 années + 2! (Par Djibril SARR).

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Au basket c’est une faute. Lorsqu’on revient dans sa zone, quelle que puisse être la durée. 

S’il y’a ce rappel dans un contexte plutôt CAN et non d’Afrobasket, c’est parce que nous en arrivons au terme d’une longue quinzaine de réconciliation entre la plupart des élus et leurs collectivités respectives. Quinze jours pendant lesquels vous avez quotidiennement vu vos élus. 

Pourtant, il y’a plus de cinq années passées plus deux bonus, la plupart s’était battu pour le fauteuil de maire ou de président de conseil départemental, avant de déserter ces localités lointaines, au profit d’un cumul exagéré et illogique d’emplois inaccessibles à une bonne partie d’une jeunesse en quête d’occupation.

Il y’a deux semaines déjà que sonnait l’heure de retour en zone. Une occasion pour ces collectivités orphelines de retrouver au quotidien pendant 2 semaines, les sourires charmeurs de leurs élus perdus de vue et qu’ils n’apercevaient par chance, que pendant leur passage le temps d’un week-end. 

Pour nous autres populations, la vigilance et l’éveil des consciences nous dictent un choix responsable où aussi bien les nouveaux candidats que les performants parmi les anciens ont leur chance à jouer. 

Donnons l’opportunité à ceux qui ont un programme clair, la capacité, la détermination, la maturité et le temps, de dérouler leur mission. Faisons attention aux marchands d’illusions mais également aux arrogants, aux irresponsables, aux belliqueux et aux incendiaires.

Nos choix doivent être éclairés, argumentés et raisonnables.

Dans certaines contrées desservies par les politiques publiques, n’attendons surtout pas que l’insécurité, l’obscurité, la faible scolarisation, la précarité sanitaire, les inondations, l’absence d’assainissement, les moustiques, entre autres,  viennent nous rappeler notre mauvais choix. 

Ne confondons ni religion, ni confrérie, ni coloration politique, ni lien familial avec le choix utile à la localité.

Cultivons le travail, la rigueur, la persévérance, l’endurance, la simplicité, la responsabilité, le sens de la mesure, l’humilité, l’acceptation, pour savoir compter sur nous-mêmes dans les conditions que nous réserve le destin, le hasard ou Dieu selon nos croyances.

Ne troquons pas notre devoir d’exiger des résultats à nos élus dans l’amélioration de notre qualité de vie à travers des équipements et des services collectifs contre un simple soutien financier aux cérémonies socio-culturelles, sportives et religieuses. 

Changeons de paradigmes en portant nos choix sur des compétences éclairées et engagées, sans les soumettre au prix de leur intimité, d’invectives et de violence familiales. 

Exigeons en revanche, des résultats qui ne sauraient provenir que d’une bonne planification, une réalisation correcte, un suivi régulier, un contrôle rigoureux et une amélioration continue, soutenus par une communication inclusive.

Que le vote de ce dimanche 23 janvier 2022 traduise nos choix libres des personnes en charge de la destinée de nos collectivités respectives.

Qu’il se déroule dans la paix et le fair-play, pour une reprise en main dès le lendemain, des dossiers en souffrance par le simple fait de cette période de retour en zone, de personnalités indivisibles à  responsabilités plurielles en quête de base solide capable de leur garantir une longévité improbable dans nos instances de gouvernance. Nos plans de développement doivent être traduits en plans d’actions qui survient aux hommes qui les portent.

Djibril SARR

CEO SECURIZONS

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Plaidoyer pour les habitants de Keur Massar et des populations sous les eaux (par Alioune Badara Seck)

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La pandémie liée à la Covid 19 et les inondations dans la banlieue de Dakar en Septembre 2020, avaient fait vivre le martyre aux populations notamment celles de Keur Massar.

Suite à cette période vécue avec de grandes difficultés par les populations et les promesses fermes de l’État du Sénégal à travers ses représentants que le supplice jadis traversé par les habitants de la banlieue ne se réitérerait plus, l’espoir semblait être permis pour cet hivernage 2021.

Hélas, dès les premières gouttes de pluie, tous les espoirs s’évaporèrent et laissèrent place aux inondations habituelles et à leurs lots de souffrances.

Le spectacle désolant des femmes désemparées et des pères de famille réduits à l’impuissance devant la montée des eaux déferlantes est une atteinte à la dignité humaine.
Des autorités responsables auraient pris toutes les dispositions nécessaires afin que pareille calamité ne se répète plus.

Nul ne peut comprendre qu’un tel calvaire se soit produit l’année précédente après les pluies du 5 et 6 septembre 2020 et que onze mois plus tard, l’on se retrouve avec le même désolant spectacle de maisons et de routes envahies par les eaux, de familles déplacées, de milliers d’hommes et de femmes mis dans la précarité.

La responsabilité des autorités du Sénégal est engagée au premier chef et les habitants de Keur Massar et de la banlieue exigent des réponses.
Les populations exigent une réponse immédiate de l’Etat du Sénégal combinée à la mise en place d’une solution structurelle qui réglera définitivement le problème des inondations. La souffrance n’a que trop duré.

L’Etat doit en urgence :

1. doter tous les quartiers sous les eaux de pompes de grande capacité et en quantité suffisante pour rapidement évacuer les eaux de pluie. La saison des pluies n’a pas encore pris fin.

2. assister toutes les familles sous les eaux ainsi que les familles déplacées et qui font face à d’énormes difficultés matérielles et financières pour assurer leur survie quotidienne. Mettre un place un plan d’urgence d’assistance des familles.

3. finaliser le plus rapidement possible les interconnexions entre les bassins et fournir des délais précis de réalisation. Sans quoi des bassins construits isolément ne peuvent régler le problème d’évacuation des eaux.

4. associer les délégués et représentants des quartiers de Keur Massar au suivi et contrôle des travaux. Il n’est pas crédible de vouloir régler le problème de Keur Massar et de la banlieue en excluant du processus les populations et leurs représentants.

Avec tous les milliards dépensés dans le cadre du programme décennal de lutte contre les inondations, notamment dans sa composante PROGEP (Projet de Gestion des Eaux Pluviales), les habitants de la localité n’attendent pas moins de l’État du Sénégal.

Alioune Badara Seck

Syndicaliste

Leader de la coalition Taxawu Keur Massar Jotna

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HISSEIN HABRÉ VA EN PAIX : UN NOM, UN HOMME ET UN DESTIN (Par Brahim OGUELEMI )

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C’est avec le cœur lourd et la gorge nouée que nous venons d’apprendre le décès ce matin de l’ancien Président du Tchad Hisseine Habré, décès survenu à la suite d’une contamination de Covid-19. En ces instants sombres et troubles, nous présentons nos condoléances les plus attristées et les plus émues à sa famille nucléaire, à ses proches, à ses connaissances, au peuple Tchadien et au peuple Africain tout entier !
Mais quel héritage l’homme aura-t-il légué à la postérité ? 
L’histoire retiendra à jamais que le Président Hissein Habré fut celui qui aura sauvé la bande d’aouzou contre l’occupation libyenne de Kadhafi. Par-là même, il aura ainsi sauvé tous les pays limitrophes du Tchad contre la folie démentielle de Kadhafi. Le Président Camerounais Paul Biya s’était même confessé auprès du Président Habré au lendemain de la libération du Tchad en lui ayant dit en substances que : «  Mon frère, tu nous a sauvés. Sans toi Kadhafi aurait annexé et marché sur tous les pays limitrophes du Tchad ».
Hissein Habré c’est aussi celui qui aura refusé de brader les ressources naturelles du Tchad au profit du consortium des firmes multinationales occidentales. Il aura tenu simultanément et parallèlement tête à l’invasion libyenne, à l’impérialisme, au néocolonialisme et à la finance internationale mondialisée ainsi qu’à leurs valets locaux. Son caractère était foncièrement forgé et tempéré dans le fer ardent de la lutte et de son corollaire la résistance.
Pour son patriotisme et pour son nationalisme, le Président Habré fut seul contre le reste du monde dans un monde où de plus en plus les dirigeants du Sud s’aplatissent si facilement face aux injonctions politiques et économiques injustes du Nord au grand dam des intérêts vitaux et stratégiques des populations du Sud.
C’était dans un contexte où l’Occident employant tous ses moyens stratégiques et ses armadas et en cela épaulé par la Libye, le Soudan et les négres de maison que le Président Hissein Habré était parti en ayant préféré laisser le Tchad dans une situation relativement stable. Aujourd’hui 31 ans plus tard, il est rappelé vers son Seigneur. Mais il est rappelé vers son Seigneur en ayant toujours gardé tenaces sa fierté, sa conscience patriotique et son amour-propre pour n’avoir point servi le Tchad sur un plateau d’argent à ses ennemis et notamment aux prédateurs financiers et économiques du pays.
Donc, au regard de toutes ces raisons susmentionnées, nous pouvons tirer les légitimes et objectives considérations suivantes sur l’homme : il fut intègre et incorruptible, digne et fier, patriote et nationaliste, courageux et téméraire, travailleur et exigeant, instruit et cultivé, héros et libérateur, résistant et vainqueur. L’homme n’aura pas, pour ainsi dire, vécu inutilement. Il y’a apporté, considérablement, sa part de lumière sur la grande phare qui éclaire la longue marche de ce monde.
L’homme est parti mais son combat, sa lutte et ses œuvres demeureront à jamais dans la postérité. La jeunesse Tchadienne en particulier et celle Africaine en général, auront tout à gagner à s’inscrivant dans la dynamique du noble sentier de la résistance et de pouvoir ainsi vaincre la couleuvre tentaculaire qu’est la Françafrique qui n’a semé et qui continue toujours de semer mort, désolation, tristesse, chaos, pillage, vol, humiliation et bradage sur le continent africain depuis le début des années 60.
LA LUTTE CONTINUE ! LE COMBAT CONTINU !LES PATRIOTES TCHADIENS VAINCRONT !LES PATRIOTES AFRICAINS VAINCRONT !
HISSEIN HABRÉ VA EN PAIX !QUE LE PARADIS SOIT VOTRE DEMEURE ÉTERNELLE !
Brahim Oguelemi, Dakar le 24 août 2021, depuis l’hôpital principal.

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