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Bombardier, des arènes sénégalaises aux cages du MMA

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Véritable star de la lutte sénégalaise, Serigne Ousmane Dia, plus connu sous le surnom de Bombardier, a désormais investi le MMA. Après des débuts victorieux contre le modeste Rocky Balboa (deux combats deux défaites), le colosse d’un 1,96 pour 160kg a désormais l’ambition de s’offrir une deuxième vie de combats et une nouvelle carrière dans le «mixed martial arts».

Son surnom est loin d’être usurpé. En débutant sa carrière dans la lutte avec frappe sénégalaise, Serigne Ousmane Dia a commencé par gagner ses trois premiers combats par K.O.  Dans une discipline où le but ultime est de mettre son adversaire par terre en usant de technique, de clés et autres stratégies, il s’est vite choisi le surnom de Bombardier B52, redoutable avion de guerre, autant pour faire peur à ses adversaires que pour rester fidèle à sa première qualité : sa force de frappe.

De son premier combat en avril 1995 au dernier face à Eumeu Sène (juillet 2018), Bombardier a été souvent peint sous les traits d’un lutteur-cogneur à la technique frustre loin des « esthètes » de l’arène comme Tapha Guèye (le Tigre de Fass), Yékini, Balla Gaye 2 ou Eumeu Sène. Cela n’a pas empêché le natif de Mbour (80 km de Dakar) de traverser les générations, de s’offrir une belle longévité dans la lutte et de conquérir deux fois le prestigieux titre de Roi des arènes. « J’ai été Roi des arènes à 23 ans [Ndlr : victoire face à Tyson le 25 décembre 2002] et c’est vrai que je misais beaucoup sur ma force, avoue Bombardier. Mais si je suis parvenu à redevenir Roi, 16 ans plus tard [victoire face à Balla gaye 2 le 28 juillet 2018], c’est que j’ai pris conscience aussi que la force ne faisait pas tout. »

« 160 kilos de muscles »

Le géant de Mbour a vécu l’âge d’or de la lutte sénégalaise avec frappe (26 combats, 18 victoires, 8 défaites) tenant la dragée haute face aux anciens (Tyson, Yékini) et nouveaux rois (Balla Gaye, Eumeu Sène). Aujourd’hui à 42 ans, à trois ans de l’âge limite autorisé pour combattre dans l’arène (45 ans), Bombardier veut prolonger le plaisir. Son nouveau terrain de jeu est désormais le MMA. « Au début, j’observais ce sport qui m’a très vite séduit. J’ai décidé de m’initier dans le but de continuer à combattre même après mes 45 ans. Avec Luc, on y va étape par étape », justifie le lutteur.

Luc, c’est Luc Estienne qui fait office d’ami, de conseiller, et de coach. Le Français de 58 ans s’est intéressé à la lutte sénégalaise après avoir pratiqué la boxe thaïe, aujourd’hui son expérience profite beaucoup au lutteur de Mbour au moment d’entamer une carrière en MMA. « Je pense que Bombardier a tout pour aller loin en MMA, estime Luc Estienne. Son principal atout, c’est le mental. Il n’a peur de rien, il ne stresse jamais. Il est également très puissant, il pèse certes 160 kilos, mais c’est tout en muscles » et il sait encaisser. »

De 90 à 160 0000 euros

Pour son tout premier combat, l’ancien Roi des arènes sénégalaises n’a pas été trop éprouvé. Il lui a fallu 70 secondes pour mettre K.O son adversaire Rocky Balboa, un quasi novice comme lui. Pour sa deuxième sortie, qui était programmée le 16 décembre dernier à Dakar, puis repoussée sine die, la tâche s’annonce plus ardue face au Polonais Wojciech Bulinski, 2,05 m pour 150 kg, et déjà 12 victoires en 14 combats MMA.

Dans l’attente de voir ce combat se tenir « bientôt », Bombardier étudie d’autres propositions. « Je ne suis pas entré dans le MMA pour faire un ou deux combats. Dans la lutte sénégalaise, tu peux rester un an sans combattre, au MMA, c’est possible d’avoir un combat tous les trois mois. Financièrement, c’est également plus intéressant », avoue celui qui est passé d’un cachet de 90 euros pour son premier combat à près de 160 000 euros pour sa confrontation contre l’ex-Roi Balla Gaye 2.

Auteur : Rfi

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Yankhoba Diattara, ministre des Sports : « Nous accompagnerons la fédération de basket dans ses projets et chantiers »

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Nommé ministre des Sports le 17 décembre dernier, Yankhoba Diattara a effectué sa première sortie lors de la finale la finale retour des play-offs du National 1 féminin de basket-ball entre le DUC à l’ASC Ville de Dakar. Le ministre des Sports se dit prêt à accompagner la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) dans ses projets.

Le nouveau ministre des Sports a présidé samedi la finale retour des play-offs du National 1 féminin de basket-ball, qui opposait le DUC à l’ASC Ville de Dakar. Une finale remportée par l’ASC Ville de Dakar devant le DUC (69-56).

Pour ce qui est de l’organisation des éliminatoires de la Coupe du monde masculine 2023 que la Fédération sénégalaise de basket-ball souhaite abriter au mois de février prochain, le ministre a tenu à rassurer.

« Je recevrai le président de la fédération et on en discutera. Tous les grands chantiers ouverts par mon prédécesseur et la Fédération seront poursuivis et renforcés. Que les gens soient rassurés,  mais nous avons nos ambitions sur la base des orientations du président de la République. Il sera à notre côté pour accompagner la fédération dans tous les grands projets africains et mondiaux » a confié le ministre des  Sports.

Dans la foulée, Yankhoba Diattara a fait part de ses ambitions à développer le sport sénégalais.

« Le basket fait partie des sports les plus engageants et passionnants. La jeunesse aime le basket et le sport d’une manière générale. Le football et le basket font partie des disciplines les plus aimées par la jeunesse sénégalaise. Cette mobilisation montre cet attachement des jeunes au basket. Ce que nous voyons prouve que le basket a de belles pages devant nous et des choses à nous raconter. Président Babacar Ndiaye, soyez rassuré de notre disponibilité dans tous vos chantiers. Je viens d’arriver mais je suis un passionné de basket. En 2006, j’ai accompagné, en tant que maire, l’US Rail qui a remporté deux trophées en une journée. Je suis un amoureux du basket et j’ai toujours accompagné le sport et les sportifs. Je suis un jeune Sénégalais et j’aime le sport », a-t-il assuré.

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Mali : les joueurs encore en grève

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La vie n’est décidément jamais un long fleuve tranquille pour la sélection du Mali. Après la victoire contre la Zambie (1-0) vendredi à Bamako en match amical et avant la deuxième confrontation contre cet adversaire lundi, voilà en effet que le problème des primes refait surface !

Dénonçant les engagements à ce sujet non tenus par les autorités sportives, les Aigles ont entamé une grève samedi et décidé de boycotter l’entraînement, révèle le journaliste Drissa Niono, généralement bien informé.

Dans ces conditions, la tenue du deuxième match face aux Chipolopolos se retrouve menacée. Un air de déjà-vu puisque ce cas de figure s’était déjà produit en novembre dernier. Pas le meilleur moyen de convaincre Alassane Pléa de rejoindre le nid des Aigles.

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Lutte : les fortes mesures prises par le CNG

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Le Comité national de gestion de lutte (CNG) a rencontré les acteurs de la lutte jeudi, à l’Arène nationale, pour une discussion  autour des nouvelles mesures prises pour la saison 2022-2023.

Le CNG a pris de nouvelles mesures pour la saison 2022-2023. Le comité national de gestion de lutte a pris la décision de revoir à la baisse  le temps des combats.

 Pour les combats préliminaires, le temps passe de 25 à 15 minutes (2x5mn et éventuellement une prolongation de 5mn). Concernant les combats leaders, le temps passe de 40 à 25mn (2x10mn et une éventuelle prolongation de 5 mn).

Parlant des cagoulards, Bira Sène et Cie indiquent qu’ils seront non seulement obligatoirement identifiés mais ne pourront même plus accéder dans l’arène.

Plus d’entraîneurs sans formation

Le CNG avait retenu de désormais démarrer les combats à 16h00 et de siffler le combat-leader à 19h00. Mais, vu l’insistance des promoteurs qui ont demandé qu’on revoie ces deux dispositions, il n’est pas exclu que l’instance dirigeante de la lutte y apporte quelques petits réglages. Par exemple, un promoteur a proposé qu’on relève l’heure à 16h45. Et le CNG pourrait le leur concéder puisqu’il n’a pas été aussi flexible sur ces deux points.

D’autres points ont été soulignés par le CNG. C’est le cas du cumul des fonctions. Il ne devrait plus être autorisé à quelqu’un, dorénavant, d’être à la fois promoteur, manager, entre autres fonctions cumulables.

Le CNG s’est également prononcé sur la question des entraîneurs. Désormais, il faudra passer la formation au CNG pour pouvoir être reconnu comme entraîneur.

« Les entraineurs devront maintenant obligatoirement  se munir d’une serviette, d’une bouteille d’eau et d’une tenue de sport. Il faudra qu’on mette fin au cumul, parce qu’on ne peut pas avoir une licence de promoteur et une licence de manager. Quand on est manager, on reste manager », annonce le CNG  de lutte.

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