Grèves, chômage et paupérisation, flambée des prix et pénuries de denrées de base: en Algérie, un front social en ébullition s’ajoute désormais à une profonde crise économique née de la chute de la rente pétrolière et aggravée par la pandémie de coronavirus.
« La situation économique de l’Algérie s’aggrave jour après jour et entraîne la paupérisation de couches entières de la population, un chômage important et en bref tous les indicateurs économiques sont au rouge », souligne Dalia Ghanem, chercheuse au Carnegie Middle East Center.
Selon le ministre chargé de la Prospective, Mohamed Cherif Benmihoub, la crise sanitaire a causé la perte de « 500.000 emplois minimum ».
Et ce n’est pas fini. La récente décision de fermer 16 ports secs (terminaux connectés par route ou par chemin de fer à un port maritime) devraient occasionner la perte de 4.000 emplois directs.
La fermeture des usines de montage automobile, à la suite d’un scandale tentaculaire de népotisme, et l’arrêt des importations de composants d’appareils électroménagers ont coûté plus de 50.000 emplois en 2020, a reconnu le ministre du Travail, El Hachemi Djaâboub.
Le Fonds monétaire international (FMI) évalue à plus de 14% le taux de chômage.
Signe inquiétant pour un régime paralysé face au retour du mouvement de protestation populaire dans la rue: la multiplication des conflits sociaux dans les services publics (poste, éducation, administration fiscale, chemins de fer, pompiers et secteur de la santé éreinté par le Covid-19).
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