Les averses continuent de tomber sur la ville de Ziguinchor. Depuis
trois jours, le ciel ne cesse d’ouvrir ses vannes sur cette partie du Sénégal.
Et cette situation apporte sa cohorte de dégâts. Car beaucoup de quartiers sont
sous les eaux. Et dans certains, il est très difficile, voire impossible pour
les véhicules d’y circuler.
Depuis la journée de prières organisée par les imams et oulémas de
Ziguinchor pour implorer le Seigneur à ouvrir les vannes du ciel, la pluie ne
cesse de tomber sur la ville et ses environs.
Certes, il a plu abondamment, mais certaines
personnes en ont marre les eaux de ruissellement qui leur causent beaucoup de
tords et de désagréments.
« Nous sommes envahis par les eaux depuis soixante-douze heures.
On ne peut même pas mettre le pied dehors à cause des eaux stagnantes qui
pénètrent jusque dans le salon », raconte Malamine Sonko, habitant de
Lyndiane. Un quartier qui abrite les travaux de Promvilles.
À l’en croire, « les travaux de Promoville avec le pavage des
routes font que les eaux ne circulent plus. Toute cette eau se verse dans les
maisons environnantes ». Avant de poursuivre, « les eaux stagnent
partout dans le quartier. Personne ne s’aventure à sortir quand il pleut de
peur de tomber dans les canaux à ciel ouvert dépourvus de couverture ».
C’est le même constat à Colobane et grand Dakar, deux grands
quartiers de la ville de Ziguinchor. Les désagréments sont nombreux.
Des bâtiments construits en banco ont cédé devant la fureur des
eaux, qui a ravagé beaucoup de concessions et de routes.
« Nous peinons même à circuler dans le quartier. Les eaux sont
partout, et les gens ne peuvent même pas mettre le pied dehors. C’est une
situation que nous déplorons. Et les autorités municipales doivent réagir le
plus rapidement possible pour éradiquer ce problème que nous vivons chaque
année », fait savoir Moussa Ndiaye, habitant de Grand Dakar.
En sus, Coboda , un sous-quartier de Lyndiane souffre le martyre.
« Ici en ce moment, les automobilistes refusent d’y circuler à cause de
l’état de la route. Car, les travaux de Promovilles ont fait que les routes
sont inondées, il n’y a pas d’autres issus pour ces derniers. Par conséquent,
les populations sont obligées de marcher des centaines de mètres pour héler un
taxi », fustige Mariama Camara, jeune du quartier de Coboda.
Pour rappel, dans certains quartiers, à savoir : Santhiaba,
Belfort et Kadior, l’histoire se répète. Chaque année, ces quartiers sont
inondés. Et ce sont les populations elles-mêmes qui prennent leur courage en
main pour évacuer les eaux stagnantes.
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