Amnesty International célèbre vendredi les 60 ans de sa fondation par l’avocat Peter Berenson en 1961. Au cours des six dernières décennies, l’organisation de défense des droits a travaillé à donner aux gens les moyens d’agir pour rendre le monde meilleur. RFI s’est entretenue avec le directeur d’Amnesty France des réalisations de l’ONG.
Amnesty International a été fondée en 1961 sur l’idée que les citoyens ordinaires pouvaient changer le monde en unissant leurs forces.
Aujourd’hui, Amnesty international est un mouvement mondial de défense des droits humains qui s’appuie sur la force collective de plus de 10 millions de personnes , chacune engagée dans la lutte pour la justice, l’égalité et la liberté dans le monde.
Soulignant l’importance d’être un mouvement populaire, Amnesty international a réuni des gens du monde entier pour exiger que les droits de chaque être humain soient respectés et protégés.
Né en signe de protestation dans les années 60
Fondée dans les années 1960 – une période volatile de protestation, d’activisme pour l’égalité des droits et de sentiment anti-guerre – Amnesty International s’est-elle fait un nom ?
Pendant la guerre froide, c’était très compliqué, explique Cécile Coudriou, directrice d’Amnesty International France. car le monde était composé des deux blocs – l’Est et l’Ouest.
« Notre première impulsion a été de défendre les prisonniers d’opinion. Nous étions très désireux de ne pas faire de différence entre l’Est et l’Ouest en raison de l’impartialité.
« À l’époque, la première action était donc de défendre les prisonniers d’opinion emprisonnés. Et c’est Peter Benenson, l’avocat, qui a d’abord décidé de fonder le mouvement sur la base de ce sentiment d’indignation, fondé sur la loi », explique Coudriou.
Amnesty International, en tant qu’organisation, a rapidement évolué pour s’attaquer aux problèmes de la torture et de la peine de mort. Et au cours des six dernières décennies, la mission de l’organisation s’est étendue à la lutte contre les conflits armés, mais aussi avec les réfugiés et les migrants.
L’année 2001 a été un tournant important pour Amnesty International, déclare M. Coudriou : « Nous avons décidé de changer notre approche et d’inclure les droits économiques, sociaux et culturels. Cela n’a pas été compris par tout le monde [au début], mais à mon avis, c’est très logique, à cause de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Pour le chef des chapitres d’Amnesty Français, la Déclaration universelle des droits de l’homme reste la référence constante de l’ONG. « Ces droits sont totalement interdépendants et interconnectés. Il est tout à fait logique que notre mission de plus de 60 ans ait progressivement inclus des violations de tous ces droits », ajoute-t-elle.
You must be logged in to post a comment Login