Le développement et la promotion des cultures fourragères pour l’alimentation du bétail, permettront au Sénégal de créer de solides assises pour son agriculture, compte-tenu du rôle majeur que joue l’élevage, tant pour la viande que pour le lait dans le développement économique et social de notre pays. On ne le dira jamais assez.
Lors de sa visite à Semmé, dans la région de Matam, le ministre de l’élevage et des productions animales, Aly Saleh Diop, a rappelé ces concepts aux agro pasteurs et éleveurs de cette partie du Fouta.
A l’issue de la visite effectuée dans la ferme du maire de la commune de Semmé, Habib Timbo, le ministre Aly Saleh a attiré l’attention des éleveurs sur le rôle des cultures fourragères dans l’alimentation du bétail.
En effet, les fourrages naturels tropicaux sont carencés en azote. La valeur azotée des graminées en particulier, qu’elles soient spontanées ou cultivées, baisse rapidement avec l’âge de la repousse.
Le rôle des légumineuses fourragères est, soit de fournir une ration riche en protéines, soit, dans les associations, de fournir l’azote nécessaire à la graminée. Certains experts qui accompagnaient le ministre ont requis l’anonymat pour préciser que la saison sèche n’est pas la seule période de déficit nutritionnel.
En zone humide, ont-ils souligné, la fin de la saison des pluies est aussi une épreuve pour le bétail, « car si l’herbe y est abondante, sa valeur azotée est dérisoire, les cultures ne sont pas encore récoltées et l’éleveur éprouve de grandes difficultés à conduire son troupeau entre les champs ».
De plus, ont-ils poursuivi, à cette période, le parasitisme est maximal. Enfin, les difficultés d’approvisionnement en sous-produits riches en protéines, entraînent dans beaucoup de pays comme le Sénégal, une spéculation sur les tourteaux en saison sèche. Les cultures fourragères devraient pouvoir lever, en partie, toutes ces contraintes.
Awa Diagne Sall Kharachi
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