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Amadou Boye dit Zeus, Peintre, Poète et Philosophe « l’ordure est la base de mes œuvres, c’est de l’or qui dure»

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Il suffit juste de prendre le temps de musarder à travers les rues, ruelles et artères de la vieille cité, longtemps considérée comme un centre d’élégance, de téranga, de la douceur, de la mode, du bon goût, pour se rendre compte que la création fleurit dans tous les coins et recoins de l’Ancienne capitale de l’Afrique occidentale française. Le passé artistique, comme le décrit le grand artiste, écrivain et photographe français, Yves Barou, se lit encore sur les murs des vieilles bâtisses, des vieilles chaumières de Lodo (le Nord), de Sindoné (le Sud) de l’île de Ndar, de la Langue de Barbarie.

En effet, lorsqu’on l’aborde par le flanc, en s’inspirant de la pensée du célèbre écrivain, conteur et poète, Louis Camara, et « en longeant cet interminable ruban d’asphalte qui pénètre en elle, comme une couleuvre se glissant dans la verdure d’un jardin, l’on est d’emblée frappé par cette singulière fraîcheur aux relents d’alizé, qui fait aussi partie de sa légende ».

 Puis, au détour d’une très belle courbe, qui n’est pas sans rappeler celle d’un arc tendu, apparaît dans toute sa majestueuse splendeur, l’île de Saint-Louis, pareille à un joyau dans son écrin.

Saint-Louis, la gracieuse, est une ville d’art, d’histoire et de culture, tricentenaire, amphibie (entourée d’eau), qui reflète de temps à autre et de manière discrète, la face cachée, mystique, mythique et mystérieuse de Mame Coumba Bang, Génie tutélaire des eaux, qui veille scrupuleusement sur le sommeil profond de ses fils, des descendantes de ses signares, flasques, flemmardes et flageolantes. 

Aller à la découverte de la vie culturelle et artistique de cette ville atypique, trois fois séculaire, équivaudrait à renouer avec ces langoureuses chansons des fanals (petites lanternes portées en procession), à humer la forte odeur âcre des parfums musqués du Gongo (encens très parfumé auquel on prête des vertus aphrodisiaques).

Dans ce carrefour de l’Orient et de l’Occident, dans cette île paisible, paradisiaque, idyllique, tranquille et sereine, dans ce patelin, considéré par les artistes comme une source vivifiante de l’inspiration créatrice, le visiteur, à coup sûr, est frappé, crucifié et fortement impressionné par une enseigne d’un atelier d’art, sur laquelle, le maître des lieux, Amadou Boye dit Zeus, a mentionné, « Atelier l’Or dure ». Un atelier situé sur la rue Blaise Diagne, en allant vers la Pointe-Nord de l’île.

Zeus est un éminent artiste, âgé de 45 ans, né à Saint-Louis, plus précisément dans l’île et domicilié actuellement à la cité Vauvert, en allant vers Bango. Un homme de culture, bien inspiré, un philosophe, un peintre, un poète qui se livre constamment à une méditation transcendantale, transdimensionnelle. Ce qui lui a permis de réaliser, durant sa carrière artistique, plus de 700 œuvres d’art plastique, exposées en Afrique et en Europe.

Ce dernier, affable, courtois, pieux, modeste, humble, altruiste, accueillant et très serviable, ne perd pas du temps pour nous rappeler sa tendre enfance, « au lycée Faidherbe, lorsque j’étais en classe de 5ème secondaire, mes camarades m’avaient surnommé Zeus, qui fut en Grèce, le Dieu des Dieux, parce que, je touchais à tout, j’étais un délégué de classe, terrible, j’étais dynamique, j’étais prompt à résoudre tous les problèmes dans la classe, dans le lycée, etc ».

Ainsi, après ses études primaires à Dakar, sers études secondaires à Saint-Louis, jusqu’à l’obtention du baccalauréat (Série L), Zeus a subi avec succès une formation de deux ans, en Informatique et en Comptabilité, dans un centre de formation professionnelle, privé. Ceci ne l’a pas empêché de poursuivre son destin dans le domaine de l’art.

Il ne pouvait pas faire autrement, car, tout simplement, il a de qui tenir, « j’ai pu évoluer dans une coquille familiale particulière, où mes oncles, mes cousins, mes frères et sœurs et mes tantes, se consacraient entièrement à l’art ».

A l’âge de 13 ans, il ramassait des ordures dans la rue pour les recycler et les coller sur des caisses d’orange déjà utilisées, qui venaient du Maroc. Depuis plus de 20 ans, il fait de la peinture, « avant, j’ai été photographe et disc-jockey, mes parents faisaient de la sculpture sur bois, de la poterie, du recyclage, de la peinture sur toile, j’ai toujours fait des collages de tissus sur des cagettes, du recyclage avec des câbles de télévision, des pneus de vélo, des couvercles de pots de peinture et des toiles, des bannières ».

Zeus aime la récupération car, « on doit prendre soin de la planète, j’ai peur de voir la mer détruire la Langue de Barbarie et plus-tard, l’île de Saint-Louis, c’est catastrophique, il y a déjà eu des morts ».

Ce philosophe développe un art engagé, en dénonçant tout ce qui se passe dans notre pays et ailleurs. Il passe le plus clair de son temps à découper des titres de journaux, à combattre l’inégalité sociale, les discriminations, l’émigration clandestine, à attirer l’attention des pouvoirs publics et des populations sur les dures conditions de vie des talibés et autres enfants de la rue, réduits quotidiennement à la mendicité.

En effet, dans son atelier, un grand tableau d’art plastique trône imperturbable au milieu de ses nombreuses œuvres qui obstruent les voies de passage. Sur cette toile, un titre est attractif et incitatif, « Barsakh, Barcelone ou mourir ».

Zeus, à travers ses œuvres,  déplore avec véhémence cette tendance de nos jeunes concitoyens à traverser l’océan à bord des pirogues frêles et vétustes qui ne résisteront pas à la forte houle, à la furie de la mer.

Ce Walo-Walo a laissé entendre que l’art qu’il exerce ne nourrit pas son homme, « je ne peux pas bénéficier de trois expositions par an, actuellement, du fait de cette propagation vertigineuse de la pandémie du Coronavirus, on ne peut exposer nulle part, les commandes d’œuvres d’art plastique que je reçois régulièrement à travers mon site d’informations intitulé Baobab et ouvert à Paris, me permettent de survivre et de subvenir aux besoins de ma progéniture ».Ce philosophe bien inspiré compte enfin et entièrement sur les enjeux et les perspectives d’un projet ambitieux et de grande envergure, d’ouverture d’une Galerie d’Art à Paris, pour pouvoir voir le bout du tunnel et améliorer son statut social et les conditions de vie de sa famille. Un projet culturel qui devrait se réaliser, en étroite collaboration avec son ami, l’écrivain et photographe français, Yves Barou.                                                            

  Awa Diagne Sall Kharachi

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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