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Agressions d’enseignants par des élèves: le G7, le G20 et le Saes en grève pour faire arrêter la «saignée»

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A l’Université Sine Saloum de Kaolack (USSK), les cours n’ont pas été donnés depuis la semaine dernière et ce jusqu’à nouvel ordre. Il s’agit là de l’exécution d’un mot d’ordre décrété à la suite du saccage du bureau des enseignants qui exigent des sanctions exemplaires à l’encontre des fautifs. La même situation prévaut à Dakar où le Saes (Syndicat autonome des enseignants du supérieur) est en grève pour trois jours. Arrête des cours également dans l’élémentaire et le moyen secondaire avec le G7 (Ndlr, groupe des sept syndicats les plus représentatifs) et le G20 qui observent un débrayage aujourd’hui, suivi d’une grève totale demain mercredi pour protester les multiples agressions perpétrées contre des enseignants…

 Les violences exercées sur les enseignants se multiplient et deviennent de plus en plus inquiétantes. Elles sont graves d’autant plus qu’elles impliquent davantage des apprenants et des parents d’élèves. La plus récente de ces agressions en date est celle enregistrée au lycée de Thiaroye, dans la banlieue dakaroise. Une agression jugée moins dangereuse que celle dont a été victime une professeure de philosophie au lycée de Kébémer, le 10 mai dernier.

Dans ce dernier établissement, le conseil de discipline avait décidé du renvoi temporaire de l’élève agresseur pour une durée de 7 jours en lui notifiant l’exigence de se faire consulter auprès d’un spécialiste médical pour évaluer sa santé psychique avant de le changer de classe. En ce qui concerne l’exclusion définitive de l’élève de l’établissement, le conseil n’a pas jugé nécessaire de répondre favorablement à la demande des enseignants. En effet, le jeune agresseur a été présenté comme un élève modèle durant ses trois dernières années de présence au lycée de Kébémer. Ces agressions contre des enseignants ne sont pas une chose nouvelle.

L’année dernière, deux enseignants avaient été violentés à Kouké Diémbéré. Cette année, des enseignants ont essuyé des jets de pierres à Ndiaganiao. Le secrétaire général du Cusems (Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen secondaire) et membre du G7 rappelle les derniers cas, et exige des sanctions exemplaires. « Au lycée de Ndiaganiao, les enseignants ont essuyé des jets de pierres et ont été séquestrés dans une salle. Le lycée de Bambey Sérère a vécu la même situation avec l’agression sauvage et barbare d’une enseignante dans sa classe. Celle-ci a été étranglée par un élève. Il y a également les injures et jets de pierres à l’endroit d’une enseignante à Lambaye, dans le département de Bambey, et celui d’un surveillant au lycée de Ndande. Ces faits sont inacceptables et intolérables ».

Abdoulaye Ndoye faisait ainsi le point sur les agressions dont sont victimes ses collègues enseignants. Pour mettre fin à ces actes, il demande de situer les responsabilités et de sanctionner leurs auteurs. Il dénonce le mutisme coupable des autorités académiques de notre pays sur les multiples agressions sauvages d’enseignants par des élèves. Il accuse également le ministre de l’Education nationale et le gouvernement de n’avoir pas su assurer la sécurité des enseignants dans l’exercice de leurs fonctions.

Son collègue enseignant, membre du G20, déplore les agressions sauvages et violences que subissent les enseignants. Estimant que le personnel enseignant ne doit plus être menacé, violenté, ou intimidé, ces syndicalistes exigent des « mesures spécifiques, préventives et coercitives contre les auteurs et complices d’agressions sur des enseignants dans l’exercice de leurs fonctions ou en rapport avec leur mission », indique le coordonnateur du G20, Gougna Niang.

Ce dernier invite les enseignants syndiqués à l’unité syndicale dans le milieu scolaire et à une mobilisation générale pour faire arrêter ces « violences gratuites » en milieu scolaire auxquelles ils sont confrontés. Ce, en suivant massivement ce plan d’action de grève. Un plan qui cache un autre point revendicatif et qui figure aussi bien dans la plateforme du G20 que dans celle du G7. Un point relatif au « non-respect du protocole d’accord en date du 30 avril 2018 malgré les nombreux sacrifices consentis par les enseignants durant cette période de pandémie de covid-19 » selon le G7.

Quant aux syndicats du G20, ils exige eux aussi le « respect intégral des points inscrits au protocole d’accord du 17 février 2014, et la satisfaction de la plateforme du G20 contenue dans le préavis du 17 décembre 2020 ».

Le G7 et le G20 décrètent ainsi un débrayage ce mardi 22 juin à partir 9 heures suivi d’une grève totale demain mercredi 23 juin sur l’étendue du territoire national. Une grève qui a pour but d’abord exiger des autorités que des sanctions exemplaires soient prises contre les auteurs d’agressions contre les enseignants, que les responsables soient exclus du système éducatif, et que le gouvernement assure la sécurité de tous les enseignants dans tous les établissements scolaires. Mais aussi, que ce dernier aille vers la matérialisation des accords déjà signés.

Presque tous les maillons de la chaine éducative ayant été touchés, le Saes a également décrété 72 heures de grève depuis lundi pour dénoncer les violences intervenues dans les campus universitaires. Tout comme les syndicats du G7 et du G20, le Saes demande que les auteurs de ces actes soient traduits en conseil de discipline et sanctionnés.

La coordination dudit Syndicat autonome des enseignants du supérieur réaffirme sa consternation face aux agressions inhumaines, aux actes d’incivilité et de vandalisme ainsi qu’aux insanités dont certains collègues ont été victimes et invite les enseignants « à réduire leur mobilité au sein du campus jusqu’à ce que l’autorité académique apporte des réponses concrètes pouvant garantir la stabilité et la sécurité de la communauté universitaire ».

Comme annoncé à l’entame de cet article, à l’Université Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niasse de Kaolack, les cours sont suspendus suite au saccage du bureau des enseignants. Ces derniers exigent la réfection totale des locaux, l’identification des coupables et leur traduction en conseil de discipline. Sans quoi, la reprise ne sera pas effective, selon le coordonnateur du Saes à l’université Sine Saloum, Dr El Hadj Omar Ndao.

« On a demandé aux collègues de rester chez eux jusqu’à nouvel ordre. Des étudiants ont saccagé nos locaux. Il n’y a que le bureau des enseignants qui a été saccagé avec des matériels détruits. C’est un ciblage qui nous a rendus un peu frustrés. On s’est dit que si c’était un énervement général, ils allaient casser partout. On aurait dit que ce sont des gens qui sont malintentionnés. Mais comme c’est le bureau des enseignants, donc c’est ciblé. Maintenant, il faudra identifier les coupables et régler la situation avant qu’on ne puisse parler de reprise », a dit l’enseignant chercheur.

Le Témoin

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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