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International

Afghanistan: l’avancée des talibans des capitales régionales inquiètent les Afghanes

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Neuf capitales provinciales sont tombées aux mains des talibans. L’inquiétude augmente à Kaboul et dans tout le pays. De son côté, l’Union européenne va s’emparer de la question afghane. Six États membres de l’UE demandent à Bruxelles de maintenir les expulsions de migrants afghans, alors même que les combats et que les déplacements de population s’intensifient.

La population est dévastée et effrayée. Les habitants de Kaboul sont rivés à leurs téléphones, à leur poste de télévision. Ils suivent, sidérés, l’avancée fulgurante des talibans. Et ils voient dans Kaboul le résultat tragique de la prise de larges parties du territoire par les talibans, puisque des milliers de familles ont trouvé refuge dans les rues de la capitale.

Ils vivent dans une grande misère, malgré les élans de solidarité de la population à Kaboul. Mais combien de temps ce système d’entraide tiendra-t-il ? C’est difficile à dire. L’atmosphère est lourde, des journalistes afghans, des employés du gouvernement racontent recevoir des menaces par téléphone.

La population craint le pire. Chaque jour, des centaines de personnes tentent de quitter l’Afghanistan. Les ambassades croulent sous les demandes de visa. Les passeurs ont augmenté leurs tarifs, promettant d’emmener ceux qui le souhaitent en Iran, au Pakistan, en Turquie et en Europe. Certains offrent même leurs services ouvertement, sur les réseaux sociaux.  

Progression des talibans au nord et à l’ouest

Les talibans détenaient, ce mercredi matin, neuf des trente-quatre capitales provinciales de l’Afghanistan après en avoir conquis deux nouvelles la veille dans l’ouest et dans le nord, amenant des civils à fuir en masse devant leur rapide avancée : Farah, dans l’ouest, et Pul-e Khumri, dans le nord, sont tombées dans l’escarcelle des insurgés mardi.

Depuis vendredi, ils ont enchaîné les prises : Zaranj, dans le sud-ouest, Sheberghan, dans le nord, fief du célèbre chef de guerre Abdul Rashid Dostom, et surtout Kunduz, la grande ville du nord-est, ainsi que trois autres capitales septentrionales, Taloqan, Sar-e-Pul et Aibak. La neuvième capitale provinciale à tomber entre leurs mains en moins d’une semaine a été de la ville de Faizabad, dans l’extrême nord-est du pays.

Des milliers de déplacés dans tout le pays

Les talibans sont accusés de nombreuses atrocités dans les endroits passés sous leur coupe. Les violences ont poussé des dizaines de milliers de civils à fuir leur foyer dans tout le pays. Un habitant de Charikar, la capitale provinciale de Parwan, qui se trouve au nord de Kaboul, rapporte que 15 personnes de sa belle-famille étaient arrivées de Mazar-i-Sharif, cette ville stratégique du nord où les combats font rage.

Quelque 359 000 personnes ont été déplacées en Afghanistan à cause des combats depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Au moins 183 civils ont été tués et 1 181 blessés, dont des enfants, en un mois dans les villes de Lashkar Gah, Kandahar, Hérat, dans l’ouest, et Kunduz, a indiqué mardi l’ONU. Il ne s’agit là que des victimes qui avaient pu être documentées.

Les talibans ont lancé cette offensive en mai, au début du retrait final des forces américaines et étrangères, mais leur avancée s’est accélérée ces derniers jours avec la prise de plusieurs centres urbains. Le départ des forces internationales doit être achevé d’ici au 31 août, vingt ans après leur intervention dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Même si les espoirs sont minces de voir les pourparlers déboucher sur un résultat concret, l’émissaire américain, Zalmay Khalilzad, devait exhorter les talibans « à cesser leur offensive militaire et à négocier un accord politique ».

La lettre adressée par ces six États membres à la Commission européenne lui demandant de ne pas suspendre les expulsions de migrants afghans montrent que les Européens sont sur la défensive. Il s’agit, selon eux, de se protéger contre les risques que créeraient la suspension des expulsions des demandeurs d’asile afghans déboutés, alors que les talibans gagnent rapidement du terrain dans leur pays.

« Cesser les expulsions envoie un mauvais signal susceptible d’inciter encore plus de citoyens afghans à quitter leur pays pour l’Union européenne », affirment ces États membres dans leur lettre commune. Depuis 2015, 570 000 Afghans ont demandé l’asile au sein de l’Union européenne. Ils demandent à la Commission d’étudier la possibilité de fournir à ces réfugiés un meilleur soutien, en renforçant sa coopération avec l’Afghanistan, le Pakistan et l’Iran.

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Invasion russe : le chef de la diplomatie ukrainienne à Dakar en octobre

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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, est attendu à Dakar les 3 et 4 octobre prochain. D’après Le Quotidien, qui donne l’information, il sera reçu par son homologue sénégalaise, Aïssata Tall Sall, et le Président Macky Sall.

Le journal souligne qu’à travers ce déplacement au Sénégal, qui assure la présidence de l’Union africaine, Kiev cherche à élargir son cercle d’amis dans ce contexte d’invasion russe et, surtout, à établir des rapports solides avec les pays du continent.

«Je suis convaincu que le Président Macky Sall peut jouer un rôle important en tant que président en exercice de l’Union africaine», avait déclaré Dmytro Kuleba, en juin dernier, dans un entretien avec le journal Le Quotidien.

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Iran: au moins 76 personnes tuées dans la répression des manifestations selon une ONG

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Au moins 76 personnes ont été tuées en Iran dans la répression des manifestations déclenchées il y a dix jours par la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs, a indiqué lundi une ONG. 

Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, « au moins 76 personnes ont été tuées dans les manifestations » dont « six femmes et quatre enfants », dans 14 provinces du pays. L’IHR a affirmé avoir obtenu des « vidéos et des certificats de décès confirmant des tirs à balles réelles sur des manifestants ».

Les protestations ont éclaté le 16 septembre après le décès à l’hôpital de Mahsa Amini, une jeune Iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours auparavant à Téhéran pour non-respect du code vestimentaire strict pour les femmes en République islamique d’Iran. Depuis, les Iraniens descendent chaque soir dans la rue à Téhéran et ailleurs dans le pays. Les autorités iraniennes ont elles jusque-là donné un bilan de 41 morts incluant manifestants et forces de l’ordre. Elles ont aussi annoncé l’arrestation de plus de 1 200 manifestants. 

Tirs à balles réelles

Ce lundi soir, les protestations ont repris avec les mêmes slogans de « Mort au dictateur » dans la capitale et dans d’autres villes, selon des témoins. À Tabriz dans le nord-ouest, une vidéo diffusée par l’IHR a montré des policiers tirant du gaz lacrymogène contre les manifestants. Le bruit des tirs de balles y est en outre entendu.

Selon de récentes vidéos publiées par l’AFP, la police anti-émeute a, lors des protestations, frappé des manifestants à coups de matraque et des étudiants ont déchiré de grandes photos du guide suprême Ali Khamenei et de son prédécesseur, l’imam Khomeiny. Et d’après des groupes de défense des droits humains, elle a aussi tiré des plombs et à balles réelles sur les protestataires qui ont lancé des pierres, incendié des voitures de police et mis le feu à des bâtiments publics. D’autres images ont montré des femmes enlevant et incendiant leurs voiles ou se coupant symboliquement les cheveux, encouragées par la foule, dans plusieurs villes.

Outre les plus de 1 200 arrestations par les autorités, le Comité pour la protection des journalistes a fait état lundi de l’arrestation de 20 journalistes iraniens depuis le 16 septembre.

L’UE dénonce l’usage « généralisé et disproportionné de la force »

Face à la répression, l’Union européenne a dénoncé l’usage « généralisé et disproportionné de la force ». Condamnant la « répression brutale » de la contestation par Téhéran, la France a indiqué lundi soir qu’elle examinait avec ses partenaires européens « les options disponibles en réaction à ces nouvelles atteintes massives aux droits des femmes et aux droits de l’homme en Iran ».

Le président américain Joe Biden a, lui aussi, dénoncé la répression des manifestations, se disant solidaire des « femmes courageuses d’Iran ». Le Canada a décidé d’imposer des sanctions contre une dizaine de responsables iraniens et d’entités dont la police des mœurs. Et Berlin a appelé l’Iran à « ne pas recourir à la violence » contre les manifestants.

Mais les autorités iraniennes restent fermes. Samedi, le président conservateur Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l’ordre à agir contre les manifestants, qualifiés « d’émeutiers ». Après lui, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a exclu toute « indulgence » envers les instigateurs des « émeutes ».

RFI

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RDC: Kinshasa confrontée à la résurgence d’attaques des «kulunas»

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La terreur règne dans plusieurs communes de Kinshasa à la suite de la résurgence des attaques des « kulunas », criminels qui amputent des membres, tuent, rackettent et volent des biens, le jour comme la nuit. Les autorités assurent que la situation est sous contrôle, mais la flambée des cas inquiète la société civile. Les députés dénoncent un vide sécuritaire dans la capitale.

Le cas le plus récent des attaques des « kulunas » est celui d’un policier tué durant le week-end du 24-25 septembre à coups de machettes dans la commune de Kimbanseke, la plus peuplée des 24 communes de la capitale Kinshasa. Le député provincial Erick Bukula est excédé :

« La police n’arrive plus à contenir le phénomène. Il y a des  » kulunas  » qui abattent, tranchent la main ou la tête de telle ou telle personne, qui blessent même des policiers. Ils sont devenus comme des milices pour des règlements des comptes. »

La police fait, selon lui, face à plusieurs problèmes, dont des effectifs réduits, mais pas seulement : « Dans plusieurs communes, comme dans la commune de Limete par exemple, avec 14 quartiers, vous serez étonnés de savoir qu’il y a moins de quatre sous-commissariats. Dans ces commissariats, vous ne trouverez que trois ou quatre policiers, soit un seul qui a une arme à feu. Donc, il y a un problème d’effectifs, d’équipements et de recrutement des policiers. Le gouvernement national devrait financer la police de Kinshasa en ce qui concerne la sécurité. »

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, assure que la situation est sous contrôle grâce aux opérations de bouclage et des patrouilles de routine. Mais il attend une plus grande collaboration :

« Nous ne sommes pas débordés ni dépassés. Il y a des mesures que nous allons prendre pour endiguer le phénomène. La difficulté, c’est la collaboration de la population, parce que ces  » kulunas  » ne sont pas des extra-terrestres. Ils habitent dans des maisons, des parcelles, ils ont des parents et tout ça. J’appelle la population à collaborer toujours, pour charger les  » kulunas  » pour que ces gens puissent être condamnés par la justice. Nous avons installés des boîtes aux lettres anonymes dans chaque commune pour que les populations se sentent à l’aise de venir dénoncer. »

Des milliers de « kulunas » ont été mis aux arrêts depuis le début de l’année par la police. Certains ont été envoyés au service national pour leur rééducation, tandis que d’autres ont été déférés devant la justice.

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