Connect with us

Actualités

Affaire Hélios-Free Sénégal: les travailleurs alertent sur un «deal» de 105 milliards sur le dos de l’Etat

Publié il y'a

Date :

​L’Etat risque fort d’être bluffé dans l’affaire Helios – Free Sénégal. Le Syndicat national des Travailleurs de Sentel (Snts)- Free Sénégal tient en tout cas à avertir l’Etat du « deal » d’une valeur de 105 milliards de francs qui s’opèrerait sur son dos. Pis, beaucoup de travailleurs de la boite risquent de se retrouver dans la rue si cette transaction opaque aboutit.

105 milliards de nos francs ! C’est le montant du « deal » qui risque de se faire sur le dos de l’Etat sans compter les employés sénégalais de Free menacés de perdre leurs emplois et de se retrouver dans la précarité. En effet, une annonce publiée sur le site de Helios Towers Plc fait état d’un accord pour l’acquisition de 1200 sites de Free Sénégal représentant une valeur intrinsèque d’entreprise de 116 milliards FCFA incluant des taxes et obligations sur le bail foncier à hauteur de 11 milliards FCFA d’où le montant de 105 milliards FCFA cité plus haut comme montant de la transaction.
Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de Sentel (Snts)-Free Sénégal, Abdoulaye Badara Seck, informe que l’accord prévoit également un engagement additionnel de 45 milliards FCFA à investir pour le déploiement de 400 nouveaux sites sur les 5 prochaines années.

Violation du code des communications électroniques
Se disant sceptique par rapport au respect du code des communications électroniques par Free Sénégal, le syndicat des travailleurs du deuxième opérateur de téléphonie mobile de notre pays tient donc à alerter les autorités d’ores et déjà. Abdoulaye Badara Seck rappellent que les articles du code des communications électroniques stipulent que l’Autorité de régulation est celle qui est habilitée à définir le cahier des charges et à lancer l’appel public à candidatures devant aboutir à la sélection des MVNO, des FAI et des opérateurs d’infrastructures. « Concernant les MVNO (tels Promobile, 2S mobiles…) et les FAI (fournisseurs d’accès internet), l’ARTP avait bien défini un cahier de charge et lancé un appel public à candidatures. En choisissant de lancer lui-même son appel d’offres pour sélectionner son opérateur d’infrastructure, l’opérateur Free ne se substitue-t-il pas à l’Autorité de régulation ? Ce faisant, l’opérateur Free n’est-il pas en violation du code des communications électroniques?» s’interroge le représentant des travailleurs.

Enfonçant le clou, il souligne que, tel que prévu par le code des communications électroniques, l’on s’attendrait à ce que la sélection des opérateurs d’infrastructures au Sénégal soit encadrée par l’ARTP à travers un appel public à candidatures et un cahier des charges. Ce qui n’est pas le cas dans le « deal » en question. A cet effet, M. Seck se demande qu’est-ce qui pourrait expliquer cette cession d’infrastructures à Helios, alors qu’à la connaissance du personnel aucun appel public à candidatures n’a été finalisé par l’Artp pour les opérateurs d’infrastructures. « Laisser le champ libre aux opérateurs de téléphonie qui pourraient se substituer à l’Autorité de régulation dans la définition du cahier des charges et la sélection des opérateurs d’infrastructures, signifierait que ce cahier des charges ne prendra en compte qu’essentiellement les intérêts de l’opérateur de téléphonie et non les préoccupations de l’Etat du Sénégal. L’Etat du Sénégal, à travers l’Autorité de régulation, est interpelé » a-t-il fait savoir.

Selon lui, si une telle transaction passe, ce serait la porte ouverte aux spéculations sur le dos de l’Etat. Pour cause, tout opérateur de téléphonie pourrait s’aventurer à céder tout ou partie de ses infrastructures au plus offrant. « Aurait-il été permis à un quelconque opérateur (que cela soit Orange, Free ou Expresso) d’aller sur le marché international avec son appel d’offres, de contracter avec un MVNO et de revenir avec ce MVNO pour demander l’autorisation de l’Autorité de régulation mise devant le fait accompli ? La réponse est non », a-t-il indiqué. Selon toujours Alioune Badara Seck, l’un des actionnaires de Helios towers Plc serait la société Millicom (la société mère de Tigo).
Millicom est la compagnie qui a cédé Tigo Sénégal en 2017 à Wari pour un montant avoisinant 80 milliards FCFA puis au consortium qui a mis en place Free Sénégal. Aujourd’hui, on nous apprend que rien que les infrastructures de Free Sénégal sont cédées à ….105 milliards FCFA. Cherchez l’erreur !

Par ailleurs, dans cette affaire, le patron du syndicat des travailleurs de Free Sénégal interpelle l’Etat sur le sort de ses collègues qui risqueraient de se retrouver en chômage. « Nous avons deux préoccupations majeures. La première est que nous dénonçons cette externalisation parce que nous l’avons vécue en 2016. Ce fut une expérience douloureuse pour les citoyens. Parce que nous avions externalisé 90 de nos collègues et, un an plus tard, un d’entre eux s’est retrouvé dans la précarité et d’autres ont perdu leur emploi bien que des engagements fermes avaient été donnés. Nous demandons à l’Autorité d’encadrer ce processus pour qu’il n’y ait pas de pertes d’emplois. Si cette externalisation doit avoir lieu, il faut qu’elle puisse faire l’objet de concertation entre les représentants des travailleurs, le ministère du Travail et les autorités en charge de l’affaire », demande Abdoulaye Badara Seck. Cela dit, l’on s’attend à une externalisation de tout ou partie des travailleurs de Free Sénégal qui interviennent sur la gestion des infrastructures de l’opérateur. 

Cliquez ici pour commenter

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Actualités

Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

Publié il y'a

Date :

Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

Continuez la lecture

Actualités

Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

Publié il y'a

Date :

Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

Continuez la lecture

Actualités

Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

Publié il y'a

Date :


La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

Continuez la lecture

Articles tendances