Deux agents municipaux soupçonnés d’avoir aidé à établir de nouveaux papiers d’État-civil pour masquer l’identité de Mohamed Diol, ont été interpellés par la Brigade de recherches de la gendarmerie de Thiès.
Cueillis mercredi dernier, ils ont été démasqués après l’audition de la dame S. Ndiaye qui avait recueilli et caché l’enfant à son domicile. Celle-ci face aux enquêteurs, a craqué et dénoncé les deux agents. Les deux mis en cause l’ont aidé à obtenir de faux papiers d’État-civil pour rebaptiser l’enfant enlevé au nom de Mouhamed Sall, avec une nouvelle date de naissance.
Selon des confidences obtenues par « L’Observateur », les deux agents sont employés au centre d’État-civil de l’hôpital Régional Amadou Sakhir Ndiégeune qui dépend de la mairie de Thiès-Est. Avec ces nouvelles arrestations, trois personnes sont désormais impliquées dans cette affaire d’enlèvement. Mohamed Diol, âgé de deux ans, a été retrouvé, la peau dépigmentée et la chevelure fournie. Une « machination orchestrée par S. Ndiaye pour éviter que l’enfant ne soit reconnu », dénonce le journal.
Malgré ce changement, I’enfant a été reconnu par son père Marane Diol. La dame Ndiaye sera déférée au parquet aujourd’hui, vendredi, sauf prolongement pour nécessité d’enquête. Elle est poursuivie pour « enlèvement et séquestration ». Quant aux deux agents municipaux, ils seront aussi déférés aujourd’hui pour « faux et usage de faux ».
Cependant, Mohamed Diol n’est pas encore remis à ses parents, il est pris en charge par la Brigade de recherches. Disparu depuis le 23 juillet 2021, au surlendemain de la Tabaski, pendant sept mois, aucune trace de l’enfant n’a été signalée, jusqu’au début de ce mois de février 2022, lorsque la présence de Mohamed Diol est signalée à Thiès chez S. Ndiaye.