Seize années au pouvoir et une popularité « inoxydable »: Angela Merkel s’apprête à quitter la chancellerie en laissant un grand vide dans le monde, où elle a incarné valeurs et sens du compromis, mais été aussi critiquée pour son manque de vision.
A 67 ans, elle a décidé de prendre sa retraite politique après les législatives de dimanche, dès que le prochain gouvernement aura pu être constitué.
Avec 16 ans dans les murs de la chancellerie à Berlin, elle a égalé, à quelques semaines près, le record de son mentor Helmut Kohl. Et figure parmi les chefs de gouvernements de pays démocratiques qui peuvent se prévaloir de la plus grande longévité au pouvoir.
En Allemagne, les jeunes qui vont voter pour la première fois dimanche n’ont connu qu’elle à la tête du gouvernement. On les appelle la « génération Merkel ». Celle qui aura été élue 31 années durant au Bundestag se voit affublée en retour du surnom de « Mutti » (Maman) par l’opinion.
Malgré l’usure du temps, elle peut se targuer d’une popularité au firmament. Selon une récente enquête de l’institut Pew, elle jouit à l’international d’une cote de confiance de 72%, proche de celle de Joe Biden.
Qu’elle semble loin cette année 2019, lorsque la chancelière, à la tête d’une grande coalition droite-gauche à bout de souffle, paraissait dépassée par la mobilisation de la jeunesse pour le climat.