Le Collectif pour la Défense des Intérêts de la Profession Pharmaceutique (CODIPHARM) a tenu une conférence de presse ce jeudi, 06 mai, au siège du M23 pour dénoncer « les conditions de précarité inqualifiable des pharmaciens diplômés et le manque de protection sanitaire des populations sénégalaises ».
Discutant sous le thème « problématique de l’insertion des jeunes pharmaciens au Sénégal », le collectif fait savoir que des milliers de pharmaciens, bien formés et prêts à servir, vivent dans des localités où il y a un déficit criard d’officines de pharmacie. Ce qui les réduits au chômage car, il s’avère que « depuis 2018, il n’y a aucune possibilité d’ouverture d’officines de pharmacie pour les jeunes pharmaciens « , informe le collectif.
Ceci étant, ils sont contraints de s’exiler vers des pays tels que la Mauritanie, le Gabon, le Djibouti, entre autres, pour avoir du travail. De plus, il y a une faible répartition géographique des officines de pharmacie sur le territoire national, « ce qui prive les populations sénégalaise à avoir accès au bon médicament au bon endroit au bon moment « , explique le président du CODIPHARM, Dr. Abdou Kader Dione.
Dr. Dione, pharmacien de profession, ne manque pas de pointer du doigt le ministre de la santé. Selon lui, « il ignore carrément les requêtes des jeunes pharmaciens et leurs fait savoir qu’il a plus important à faire, tel que gérer la pandémie ».
Le CODIPHARM réclame entre autres:
_ l’ouverture sans délai des dépôts pour les pharmaciens désireux de tenir les officines de pharmacie fermés depuis 3ans sans raison valable.
_l’application effective du décret 2007-1457 du 03 décembre 2007 qui autorise la création d’une officine de pharmacie pour toute population de 5000 habitants.
_la suppression de la commission d’études de dossiers mis en place par le ministre de la santé de façon illégale.
_La possibilité de prospection par le pharmacien lui-même, en vue de vérifier le respect des critères de population et de distance.
Par ailleurs, le collectif demande au président de la République de ne pas signer le projet de décret discriminatoire qui va rendre les médicaments encore plus inaccessibles en durcissant les conditions d’ouverture de pharmacie.
En outre, il annonce que si jamais il n’y a pas de recours à leurs requêtes, ils comptent passer à la vitesse supérieure, telles que faire des sit-in et autres.
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