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BARTHÉLÉMY DIAS: « Au-delà de l’émotion et de la sensation, résister est un devoir… »

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« Nous avons eu vent, de source sûre, de l’existence de projets d’atteintes particulièrement graves à la démocratie sénégalaise. Ce qui nous pousse à alerter l’opinion publique nationale et internationale sur les risques d’instabilité de notre pays.

À titre de rappel, le Sénégal avait toujours été considéré comme, une vitrine de démocratie, de stabilité, une démocratie apaisée, avec un changement majeur intervenu en 2000 et une alternance en 2012. Mais depuis 2012, avec, l’arrivée du Président Macky Sall on a assisté progressivement à la déconstruction et aux démantèlements des principaux acquis démocratiques.

Ainsi, a-t-on pu, noter pour les déplorer des reculs et des réformes inappropriées qui ont fini de faire de notre pays, le laboratoire de régression institutionnelle démocratique et d’alchimie politicienne dont s’inspirent encore plusieurs dictatures africaines.
On peut citer pêle-mêle sans être exhaustif :

  • l’organisation d’un référendum qui a introduit une ambiguïté majeure quant à la possibilité pour le Président de la République de faire un 3e mandat ;
  • un hold-up up électoral bien orchestré, témoignant d’un banditisme institutionnel et judicaire de grand chemin : (excluant par des artifices et des manipulations et instrumentalisation de la justice, qui a permis d’exclure des adversaires potentiels et sérieux à l’élection présidentielle : (khalifa Sall et Karim Wade) ;
  • un mécanisme de filtrage des candidats via le parrainage, qui a permis de présélectionner des candidats à la présidentielle et de pré-fabriquer des résultats, dès le premier tour, de l’ordre surréaliste de 58%, résultats d’ailleurs annoncés avant même le prononcé du verdict, par les instances habilitées ;
  • l’adoption des réformes visant à maintenir en fonction, une catégorie de magistrats tirés sur le volet, et en charge essentiellement, de trancher les litiges liés au contentieux électoral ;
  • l’addiction à vouloir réduire l’opposition sénégalaise à sa plus petite expression ;
  • les intimidations à l’encontre d’acteurs refusant l’arbitraire : Ousmane Sonko acteur politique et hier le président de l’Union des magistrats du Sénégal harcelé ;
  • les détournements de deniers publics et autres scandales de bradage du patrimoine halieutique et foncier au profit de quelques privilégiés ;
  • le renvoi systématique des élections et la remise en cause du calendrier républicain.
  • Affaiblissement continu et inacceptable des corps de contrôle ;
  • Manipulation de la loi électorale ;

Il incarne aujourd’hui, une conception archaïque du pouvoir : seul maître à bord, omniscient, omniprésent, omnipotent et finalement, impotent.
À la mode aujourd’hui, les forfaitures démocratiques, l’arbitraire, les manipulations préélectorales, le hold up des suffrages et l’instauration de crises post-électorales avec son cortège d’arrestations, suivi d’appels hypocrites au dialogue. On ne saurait laisser faire. Le Sénégal ne doit pas basculer dans ces travers, compte tenu de sa trajectoire historique. Il n’est pas question de donner un droit de vie et de mort sur nos institutions locales démocratiques, à quiconque.
Nous disons non, à cette ESCROQUERIE POLITIQUE ; aux « deals » sur le dos des Sénégalais.
A côté des déclarations tonitruantes du Président SALL sur l’émergence, le fast track, le Sénégal pour tous, la lutte contre la gabegie, le contenu local, on assiste chaque jour, à des actes et à des initiatives qui sont davantage axées sur une mal gouvernance, sur des violations répétées des libertés publiques et des droits fondamentaux, sur la remise en cause constante des acquis démocratiques, sur des deals au service exclusif de ses intérêts personnels .
Rappelons-nous que lors de la dernière campagne électorale, à l’occasion des forums du Projet d’amélioration et de modernisation de l’Administration, et des Assises, M. SALL se lance dans des déclarations tonitruantes d’amélioration et de renforcement des moyens notamment financiers des collectivités territoriales. Ces déclarations sont en porte à faux, avec ses projets funestes, politiciens d’anéantissement de la démocratie locale.
C’est là, assurément, une manœuvre considérable, de haute voltige, destinée à contrer le peuple souverain. Après avoir soigneusement dompté le législatif mis en veilleuse l’indépendance de la justice. Voilà que notre Zorro national, veut maintenant, mettre en délégation spéciale les collectivités territoriales et nommer le Maire de Dakar par décret. C’est pourquoi, cette manœuvre doit être unanimement combattue et d’emblée dénoncée. Il veut annexer la volonté populaire, en désignant lui-même, les élus locaux. Ce calcul politicien est mesquin. Ce projet de mise en veilleuse des collectivités territoriales, avec des délégations spéciales n’est pas acceptable. Au lieu de fixer la date de la tenue des élections locales, il pense simplement pouvoir gérer de manière discrétionnaire nos collectivités territoriales, par le biais d’artifices politiciens .
En vérité, Macky SALL a un plan machiavélique visant à maîtriser et, à avoir la mainmise sur tous les pouvoirs (Exécutif, judiciaire, législatif) et, aujourd’hui, le pouvoir local.
Les institutions démocratiques ne sont la « chasse gardée » ou la propriété de personne. Il veut faire un partage de BOUKI. « BI BOUKI – BI NDIOUR- BI SAMBA- BIKOUSSI NDIEUKEU TEKK LOKHO – TE TEKK NASSI SAMA LOKHO »
Voilà pourquoi, il nous faut un sursaut salutaire, pour défendre notre démocratie, mise en danger, pour protéger la souveraineté du peuple. A cet égard, nous disons clairement, que nous somme contre le coup d’État permanent en cours qui se déroule méthodiquement par une sorte de banditisme institutionnel et politique, qui frise l’irresponsabilité, et la provocation. Cette orientation est à terme, extrêmement dangereuse pour la stabilité du pays. Rappelons que le Sénégal est un héritage démocratique, d’où la nécessité de sauvegarder les acquis démocratiques. Notre îlot de stabilité et d’équilibre, dans un océan de troubles, de guerre et de contestation doit être protégé. La démocratie sénégalaise est un instrument de paix sociale. Nous devons la consolider.
Aujourd’hui, la démocratie sénégalaise est gravement menacée par ces initiatives insidieuses et autocratiques, qui se préparent. Cette audace de Macky SALL à défaire notre démocratie a atteint ses limites TROP C’EST TROP. MACKY DOYNA !
Il nous faut dès lors, une réaction, une détermination pour empêcher ce forfait. Nous entendons rester comme par la passé, fidèle à nos valeurs, pour exercer pleinement nos responsabilités.
Aujourd’hui, je ne reconnais pas ce pouvoir, il est comme un aveugle face à des fontaines et qui croit qu’il pleut. S’il pouvait ouvrir ses yeux, il verrait bien qu’il ne s’agit pas de pluie, mais d’une révolte en gestation
Nous exigeons la tenue des élections locales avec un fichier audité et une CENA conforme aux dispositions légales et réglementaires, pour avoir des élections crédibles et transparentes, avec la possibilité pour les sénégalais de choisir librement leurs candidats. J’invite la jeunesse à faire face. C’est à elle d’abord de prendre son destin en mains !
Pour ce faire, nous nous éloignerons de toutes ces polémiques stériles de juristes, de thuriféraires qui continuent de faire croire au prince de Fatick qu’il pourra faire un troisième mandat, en éliminant honteusement ses potentiels et crédibles adversaires « FI 3E MANDAT DANIOU KOO FI TEEREE »
Leur plan ne passera pas ! Il s’agit là, d’une question non pas juridique, mais, fondamentalement politique. Il faut lui donner donc, une réponse éminemment politique, à cette affaire.
Pour notre part, nous sommes déterminés sur cette question, nous allons consacrer toute notre énergie à lutter contre la possibilité d’un troisième mandat à Macky Sall. Inchallah, nous ne serons pas seul dans ce combat. Il faut être juste et démocrate. C’est même une question, de décence républicaine.
Les Sénégalais en 2012 vous ont plébiscité à 65% dans un scrutin irréprochable organisé par votre prédécesseur, qui vous a félicité et, offert publiquement sa collaboration.
En 2019, vous leur avez volé leurs suffrages, à travers un scrutin pas catholique et un fichier électoral miné qui vous a permis d’être élu au 1er tour. J’ai démontré tous les artifices de cette mascarade électorale.
Sortez donc par la Grande porte pour éviter des drames à notre Nation. Qu’il me soit permis d’espérer, que le modèle de ces grands hommes du continent que sont SANKARA et MANDELA inspirent le Président Macky Sall, qui est tout de même, encore, très jeune, parce que né après l’indépendance.

En conclusion :

Je réitère mon appel à la raison à Macky Sall, pour l’inviter à ranger au tiroir cette initiative dangereuse et porteuse, d’une destruction de l’idéal démocratique et qui constitue, un pas vers une monarchie absolue, avec comme toujours, un souci évident, de réduire l’opposition à sa plus petite expression. Cet objectif machiavélique, mackyen, m’est insupportable, inacceptable, politiquement inadmissible et démocratiquement destructeur, de la stabilité du pays.

Il faut mettre fin à l’atteinte actuelle à l’ordre public constitutionnel qui consiste à renvoyer sans cesse, la tenue des élections et à éliminer tous ces potentiels adversaires en l’absence de circonstances le justifiant. Le risque de confrontation dû à toutes ces dérives est grand au regard de la situation politique. Il n’y aura aucun tremplin, pour un troisième mandat déguisé.
Excellence Monsieur le Président de la République, quand est-ce que vous vous résoudrez à organiser les élections législatives et, surtout locales, pour respecter le calendrier républicain. Ce respect est une exigence essentielle en démocratie. Vous êtes le garant du respect de la Constitution, des lois et des règlements. Je vous invite également, à mettre fin à l’insouciance face à l’hécatombe de l’émigration clandestine qui voit nos jeunes périr dans l’Océan. J’invite tous les militants et sympathisants, à s’impliquer activement dans la lutte contre le troisième mandat, pour la participation de tous les acteurs politiques lâchement éliminés et pour la tenue des élections locales.
Cet appel s’adresse également à tous les citoyens et patriotes soucieux de la restauration de notre démocratie du respect de la Constitution et des engagements pris.
Tout le monde sait aujourd’hui que « Dafa Deugueur, Dafa Taar ».
Nous tenons également, à informer l’opinion internationale et nos partenaires techniques et financiers sur ce qui risque de plonger notre pays dans une instabilité.
Ce n’est ni souhaitable, ni bénéfique dans un contexte de défis majeurs liés à la gestion des impacts de la COVID-19 sur notre économie.
QUE DIEU GARDE LE SÉNÉGAL !

Barthélémy DIAS
Maire de la Commune Mermoz Sacré-Cœur
Ancien député à l’Assemblée nationale
Acteur politique »

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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