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Vente « illégale » de graines à l’étrangers: les producteurs du Bassin arachidier réclament des milliards à la Sonacos

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Dans l’une de ses éditions, « le Témoin » faisait état de la vente de vingt mille tonnes d’arachide par la Sonacos à des privés étrangers et même sénégalais sous la couverture du ministère de l’Agriculture. Ce qui a soulevé un tollé et provoqué la fureur des acteurs de la filière arachidière notamment les producteurs et opérateurs sénégalais. Lesquels n’en revenaient pas après avoir débusqué un document officiel signé par le ministère et autorisant la cession de cette quantité importante de graines à des concurrents. Hélas, ce n’était là apparemment que la partie visible de l’iceberg. En effet, selon les 9 organisations paysannes les plus représentatives du Bassin arachidier, regroupées en une fédération, la Sonacos serait une habituée des faits car, de ses origines à nos jours, elle « s’arrogeait le plein droit de céder les graines collectées auprès des pauvres paysans à des puissances économiques étrangères ».

Pire encore, les dirigeants successifs de la société passaient ce « forfait » sous silence avec la complicité des autorités étatiques, surtout celles du ministère de l’Agriculture qui avaient la latitude d’autoriser l’exportation des graines. A en croire ces 9 organisations paysannes du Bassin arachidier, cette pratique aurait précipité la Sonacos dans des faillites répétées occasionnant la perte de milliers d’emplois et occasionnant la disparition de l’huile d’arachide sur le marché national. Autant de choses qui poussent nos interlocuteurs à réclamer sa dissolution et son remplacement par des huiliers strictement privés qui traiteraient directement avec eux.

Qui l’aurait cru. Avant même que la fumée de la commercialisation « illégale » de vingt mille tonnes d’arachide par la Sonacos ne s’estompe, un autre « deal financier » de l’huilier national est révélé. Le porte-parole des 9 organisations paysannes du Bassin arachidier ayant décidé de trainer la Sonacos en justice, c’est le vieux Tamsir Ndiaye, le chargé des revendications de la Fédération.

D’après lui, leur première sortie faisant état de la cession, l’année dernière, de graines par la Sonacos à des privés étrangers, n’est qu’un avertissement pour contraindre cette société à cesser ses pratiques « illégales ». Les 9 organisations les plus représentatives du Saloum soutiennent que « la Sonacos a toujours revendu plus cher les graines des paysans  à  des  privés  étrangers,  après  les avoir acquis à des prix misérables, ce depuis sa création ».

« La Sonacos a toujours revendu plus cher les graines des paysans à des privés étrangers, après les avoir acquises à des prix misérables… »
Poursuivant, les syndicalistes et responsables d’organisations paysannes comme Ibrahima Badiane, Sg de l’Association des agriculteurs du bassin arachidier, Ibrahima Thiam du Syndicat des cultivateurs, éleveurs et maraichers du Sénégal, Bassirou Ba de « Aar Souniou Momél » entre autres, estiment que la chute libre de la Sonacos trouve son explication dans cette mauvaise gestion qui date de son berceau. La goute d’eau ayant fait déborder le vase, selon eux, fut l’annonce de la baisse du prix du kilogramme d’arachide par le patron de la Sonacos qui, à leurs yeux, n’accorde aucun respect aux producteurs sénégalais.

« La Sonacos doit aux paysans une somme inestimable…des milliards de FCFA »
Le vieux Tamsir Ndiaye et compagnie évaluent à « plusieurs milliards » ce que leur doit la Sonacos. Pour convaincre les plus sceptiques, ils rappellent que la boite avait pourtant, à ses débuts, tout le matériel nécessaire pour la trituration des graines, mais il se trouve que, « ayant la mauvaise gestion dans les gênes », les responsables qui se sont succédé à sa tête avaient fait le choix de « massacrer » la société en vendant les graines à des privés étrangers au lieu de les traiter.

Pis, ils prétendent que l’huiler national a toujours réussi à tromper la vigilance de l’autorité centrale en le convainquant de fixer le prix du kg de l’arachide à sa guise (un prix faible), ce qui lui permet d’augmenter ses gains en vendant sur le marché extérieur dont les acheteurs ont très tôt compris que la graine sénégalaise est l’une des meilleures au monde et y mettent le prix.

A les en croire, « il n’y a aucune autre explication au recul progressif des performances de la Sonacos qui n’a de cesse de changer de nom ». A preuve, soutiennent-ils, elle ne peut même pas assurer l’approvisionnement correct du marché en huile d’arachide.

« …Les coopératives agricoles complices… »
Poursuivant leurs révélations, les producteurs assurent que, à l’époque faste des coopératives agricoles, « les responsables de la Sonacos surfacturaient les cargaisons de graines, avec la complicité des coopératives agricoles qui acceptaient le deal en échange d’un rallongement de la somme d’argent légale reçue dont une partie revenait aux responsables  de  la  Sonacos ». « Quand  un opérateur  cède  par  exemple  2mille  tonnes d’arachide, la Sonacos signe une décharge de 3 mille tonnes, en contrepartie d’une remise qui revenait à la Sonacos, c’est comme ça que cela  se  passait », assume Tamsir Ndiaye, porte-parole des producteurs selon qui la plainte annoncée contre la Sonacos est en train d’être étudiée avec leurs conseils.

Pour surfacturation des bons d’achats, exportation illégale de graines et faiblesse du prix du kg d’arachide contraire à la loi du marché, les 9 organisations paysannes du Bassin arachidier entendent saisir la justice pour rentrer dans leurs fonds.

« La Sonacos devrait être dissoute… »
Ils réclament aussi sa dissolution et qu’en lieu et place il y ait des huiliers strictement privés qui traitent sans intermédiaires avec les producteurs et opérateurs sénégalais… 

Le Témoin

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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