Accompagné d’une forte délégation, le Directeur Général de la Saed, Aboubacry Sow, a mis à profit une tournée économique qu’il a effectuée dans les périmètres rizicoles du département de Dagana, pour attirer l’attention de nos jeunes concitoyens sur la possibilité de trouver un emploi décent dans la Région-Nord, en menant des activités génératrices de revenus dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, du maraîchage, de l’horticulture, de l’aquaculture, etc.
Dans son argumentaire, il a rappelé que le président Macky Sall a mis en place, depuis 2012, des mécanismes et des instruments de financements très performants, qui permettent aux jeunes sénégalais de se lancer dans l’entrepreneuriat dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal. A travers ces explications qu’il a voulu larges, il s’est évertué à faire comprendre à nos jeunes qui tentent d’aller monnayer leur talent dans d’autres continents, qu’il vaut mieux saisir les nombreuses opportunités qu’offrent le delta et la vallée du fleuve Sénégal, pour travailler honnêtement, à la sueur de leur front, que de rêver de passer par l’émigration clandestine pour rallier les côtes espagnoles en risquant leur vie dans la traversée de la grande bleue à bord de ces embarcations fragiles, frêles et vétustes. Il a surtout exhorté ces derniers à s’inspirer de l’exemple de ces jeunes agriculteurs du département de Dagana, qui sont parvenus à créer des richesses, de nombreux emplois dans les domaines de la riziculture, de l’élevage, de l’horticulture (production de tomate industrielle, d’oignon, de pomme de terre, de patate douce, etc). En effet, d’autres jeunes agriculteurs de la vallée arrivent également à survivre et à subvenir aux besoins de leurs familles, en s’activant dans la production du mil, du niébé, du sorgho, du maïs, d’arachide et autres céréales et légumineuses.
Si on analyse le discours du Dg de la Saed, on se rend compte aisément qu’il a voulu tout simplement inviter ces jeunes à croire aux potentialités économiques de leur pays et à mobiliser toutes les énergies pour se fixer définitivement dans leur terroir. Une manière pragmatique de ne plus penser à l’émigration clandestine et à l’exode rural, pour se tirer d’affaire. Lamine Diop, président de l’union des jeunes agriculteurs de Dagana et Cheikh Kane, président des producteurs de Débi Tiguette,semblent confirmer les propos du Dg de la Saed, en invitant ces candidats malheureux à l’émigration clandestine, à aller mettre en valeur les terres cultivables de la vallée, trouver un emploi dans la transformation du paddy, dans la mécanisation agricole et autres chaines de valeur du riz, en vue de contribuer efficacement à la mise en œuvre du programme national d’autosuffisance en riz (Pnar).
Mbagnick Kharachi Diagne
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