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TOGO: en plein préparatifs à l’élection de son nouveau Président

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Le Togo, dans deux jours, les citoyens vont procéder au vote pour l’election d’un nouveau Président. Un scrutin désormais à deux tours où sept candidats sont en lice. Le Président sortant Faure Gnassingbé espère accomplir un quatrième mandat. Face à lui, six adversaires dont l’habitué Jean-Pierre Fabre, deuxième des deux dernières présidentielles et Agbéyomé Kodjo, l’ancien cacique du régime Eyadéma. Mais la campagne qui s’achève ce jeudi soir n’a pas vraiment passionné les foules.

Sur les artères du centre-ville, les portraits géants de Faure Gnassingbé, accompagnés de leurs slogans, rappellent à tous la tenue prochaine d’un scrutin. Mais d’avis de Loméens, la campagne n’a pas vraiment pris. Sur le grand marché de la ville, cette vendeuse dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : « En fait, moi, ça ne me passionne pas. Il n’y a presque pas de changement. Les mêmes personnes : l’ancien président, l’ancien Premier ministre… En fait, moi, je suis fatiguée de tout ça ».

Un manque d’entrain qui ne semble pas inquiéter les militants d’UNIR. Avec sa force de frappe inégalée, le parti au pouvoir multiplie le porte-à-porte et les meetings. Ce mardi 18 février, dans la banlieue nord de Lomé, les militants, à l’image de Marie-Claire, travaillent avec le sourire, convaincus d’une victoire tranquille de leur champion : « Avec le président Faure, notre champion, il y a la paix et toujours la paix ».

L’opposition veut empêcher l’élection au premier tour de Gnassingbé

L’opposition veut empêcher la victoire du président sortant dès le premier tour, mais en se présentant divisée, celle-ci ne s’est pas facilité la tâche. Une stratégie assumée par Jean-Pierre Fabre car le leader de l’ANC compte sur la notoriété d’opposant historique pour mettre en ballotage le président sortant.

« Le régime depuis Eyadéma et son fils ne nous permet pas d’avancer. Faure, il fait des promesses et il ne fait rien. Surtout à la veille des élections, il se balade, il prend d’abord les moyens de l’État. Il va inaugurer des projets à droite et à gauche, mais ses projets restent à l’état d’inauguration », tacle Godwin tété, un membre de l’ANC pour qui l’alternance est aujourd’hui une nécessité.

►À lire aussi Présidentielle au Togo: paroles de candidats

Agbéyomé Kodjo entend, lui aussi, incarner le changement. Pour ce faire, il table sur sa connaissance du régime dont il a été un pilier du temps de Gnassingbé Eyadéma. Son profil a déjà conquis Monseigneur Philippe Kpodzro, l’influent archevêque émérite de Lomé. Pour Gérard Adja, qui dirige l’organisation de sa campagne, pas de doute, l’ancien Premier ministre est l’homme de la situation. « Il a été plusieurs fois ministre, il a été Premier ministre, il a été président de l’Assemblée nationale… Il a déjà travaillé avec ce régime que nous combattons tous aujourd’hui et donc c’est un homme d’expérience », affirme-t-il.

Mais Agbéyomé Kodjo et les cinq autres candidats de l’opposition redoutent la fraude, Togo Debout aussi. Pour ce front citoyen, qui rassemble une vingtaine d’organisations de la société civile, l’inquiétude vient notamment de l’observation du scrutin.

Crainte de fraude électorale

Après avoir refusé d’accréditer le Conseil épiscopal justice et paix, la Céni – la Commission électorale indépendante – a retiré mercredi son accréditation à la CNSC – la Concertation nationale de la société civile – une décision dénoncée par David Dosseh, le premier porte-parole de Togo Debout. « Nous avons le sentiment que le pouvoir a envie d’organiser son scrutin, à sa manière, sans le regard avisé de la communauté internationale, et surtout, sans une véritable observation de qualité, effectuée par la société civile », déplore-t-il.

Tchambakou Ayassor, le président de la Céni, assurait pourtant mardi que tous les éléments étaient réunis pour que le scrutin se déroule sereinement. « La Céni a pris toutes les dispositions pour que le scrutin soit conduit dans les meilleures conditions et que les résultats que nous allons obtenir soient vraiment des résultats authentiques », a-t-affirmé.

Mais le résultat de l’élection sera-t-il pour autant accepté par tous ? Et la participation sera-t-elle au rendez-vous, alors que le PNP de Tikpi Atchadam a appelé au boycott ? Autant d’inconnues pour un scrutin ouvert pour la première fois à la diaspora, même s’ils ne sont que 348 sur plus d’un million d’expatriés à avoir obtenu l’autorisation de voter.

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Invasion russe : le chef de la diplomatie ukrainienne à Dakar en octobre

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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, est attendu à Dakar les 3 et 4 octobre prochain. D’après Le Quotidien, qui donne l’information, il sera reçu par son homologue sénégalaise, Aïssata Tall Sall, et le Président Macky Sall.

Le journal souligne qu’à travers ce déplacement au Sénégal, qui assure la présidence de l’Union africaine, Kiev cherche à élargir son cercle d’amis dans ce contexte d’invasion russe et, surtout, à établir des rapports solides avec les pays du continent.

«Je suis convaincu que le Président Macky Sall peut jouer un rôle important en tant que président en exercice de l’Union africaine», avait déclaré Dmytro Kuleba, en juin dernier, dans un entretien avec le journal Le Quotidien.

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Iran: au moins 76 personnes tuées dans la répression des manifestations selon une ONG

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Au moins 76 personnes ont été tuées en Iran dans la répression des manifestations déclenchées il y a dix jours par la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs, a indiqué lundi une ONG. 

Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, « au moins 76 personnes ont été tuées dans les manifestations » dont « six femmes et quatre enfants », dans 14 provinces du pays. L’IHR a affirmé avoir obtenu des « vidéos et des certificats de décès confirmant des tirs à balles réelles sur des manifestants ».

Les protestations ont éclaté le 16 septembre après le décès à l’hôpital de Mahsa Amini, une jeune Iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours auparavant à Téhéran pour non-respect du code vestimentaire strict pour les femmes en République islamique d’Iran. Depuis, les Iraniens descendent chaque soir dans la rue à Téhéran et ailleurs dans le pays. Les autorités iraniennes ont elles jusque-là donné un bilan de 41 morts incluant manifestants et forces de l’ordre. Elles ont aussi annoncé l’arrestation de plus de 1 200 manifestants. 

Tirs à balles réelles

Ce lundi soir, les protestations ont repris avec les mêmes slogans de « Mort au dictateur » dans la capitale et dans d’autres villes, selon des témoins. À Tabriz dans le nord-ouest, une vidéo diffusée par l’IHR a montré des policiers tirant du gaz lacrymogène contre les manifestants. Le bruit des tirs de balles y est en outre entendu.

Selon de récentes vidéos publiées par l’AFP, la police anti-émeute a, lors des protestations, frappé des manifestants à coups de matraque et des étudiants ont déchiré de grandes photos du guide suprême Ali Khamenei et de son prédécesseur, l’imam Khomeiny. Et d’après des groupes de défense des droits humains, elle a aussi tiré des plombs et à balles réelles sur les protestataires qui ont lancé des pierres, incendié des voitures de police et mis le feu à des bâtiments publics. D’autres images ont montré des femmes enlevant et incendiant leurs voiles ou se coupant symboliquement les cheveux, encouragées par la foule, dans plusieurs villes.

Outre les plus de 1 200 arrestations par les autorités, le Comité pour la protection des journalistes a fait état lundi de l’arrestation de 20 journalistes iraniens depuis le 16 septembre.

L’UE dénonce l’usage « généralisé et disproportionné de la force »

Face à la répression, l’Union européenne a dénoncé l’usage « généralisé et disproportionné de la force ». Condamnant la « répression brutale » de la contestation par Téhéran, la France a indiqué lundi soir qu’elle examinait avec ses partenaires européens « les options disponibles en réaction à ces nouvelles atteintes massives aux droits des femmes et aux droits de l’homme en Iran ».

Le président américain Joe Biden a, lui aussi, dénoncé la répression des manifestations, se disant solidaire des « femmes courageuses d’Iran ». Le Canada a décidé d’imposer des sanctions contre une dizaine de responsables iraniens et d’entités dont la police des mœurs. Et Berlin a appelé l’Iran à « ne pas recourir à la violence » contre les manifestants.

Mais les autorités iraniennes restent fermes. Samedi, le président conservateur Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l’ordre à agir contre les manifestants, qualifiés « d’émeutiers ». Après lui, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a exclu toute « indulgence » envers les instigateurs des « émeutes ».

RFI

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RDC: Kinshasa confrontée à la résurgence d’attaques des «kulunas»

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La terreur règne dans plusieurs communes de Kinshasa à la suite de la résurgence des attaques des « kulunas », criminels qui amputent des membres, tuent, rackettent et volent des biens, le jour comme la nuit. Les autorités assurent que la situation est sous contrôle, mais la flambée des cas inquiète la société civile. Les députés dénoncent un vide sécuritaire dans la capitale.

Le cas le plus récent des attaques des « kulunas » est celui d’un policier tué durant le week-end du 24-25 septembre à coups de machettes dans la commune de Kimbanseke, la plus peuplée des 24 communes de la capitale Kinshasa. Le député provincial Erick Bukula est excédé :

« La police n’arrive plus à contenir le phénomène. Il y a des  » kulunas  » qui abattent, tranchent la main ou la tête de telle ou telle personne, qui blessent même des policiers. Ils sont devenus comme des milices pour des règlements des comptes. »

La police fait, selon lui, face à plusieurs problèmes, dont des effectifs réduits, mais pas seulement : « Dans plusieurs communes, comme dans la commune de Limete par exemple, avec 14 quartiers, vous serez étonnés de savoir qu’il y a moins de quatre sous-commissariats. Dans ces commissariats, vous ne trouverez que trois ou quatre policiers, soit un seul qui a une arme à feu. Donc, il y a un problème d’effectifs, d’équipements et de recrutement des policiers. Le gouvernement national devrait financer la police de Kinshasa en ce qui concerne la sécurité. »

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, assure que la situation est sous contrôle grâce aux opérations de bouclage et des patrouilles de routine. Mais il attend une plus grande collaboration :

« Nous ne sommes pas débordés ni dépassés. Il y a des mesures que nous allons prendre pour endiguer le phénomène. La difficulté, c’est la collaboration de la population, parce que ces  » kulunas  » ne sont pas des extra-terrestres. Ils habitent dans des maisons, des parcelles, ils ont des parents et tout ça. J’appelle la population à collaborer toujours, pour charger les  » kulunas  » pour que ces gens puissent être condamnés par la justice. Nous avons installés des boîtes aux lettres anonymes dans chaque commune pour que les populations se sentent à l’aise de venir dénoncer. »

Des milliers de « kulunas » ont été mis aux arrêts depuis le début de l’année par la police. Certains ont été envoyés au service national pour leur rééducation, tandis que d’autres ont été déférés devant la justice.

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