Un rapport
d’Human Rights Watch exige la fermeture du centre de Gikondo, à Kigali, la
capitale du Rwanda. Mieux, dans ce même rapport, il a été demandé la libération
de tous ses détenus.
Pour
rappel, l’organisation de défense des droits de l’Homme, sur témoignages
d’anciens prisonniers détaillent les conditions de détention très pénibles qui
prévalent dans cet établissement dit « de transit ».
Relevons
qu’en 2017, le Rwanda faisait adopter une loi visant, selon le vocabulaire
officiel, à « éradiquer la délinquance ». Pour ce faire, les
autorités prévoyaient d’enfermer provisoirement les personnes accusées de
« comportements déviants » parmi lesquelles les enfants des rues,
mais aussi, avec eux, les sans abri, les vendeurs ambulants, les mendiants et
les prostitués. Puis de les transférer dans des centres dits de
« réhabilitation ».
Mais le rapport d’Human
Rights Watch raconte une autre histoire. Il parle d’enfants raflés dans la rue
avec brutalité, de sévices et de maladies, du peu de nourriture et des
conditions d’hygiène épouvantables, des nuits entières sur des matelas infestés
de poux.
Il parle aussi des
conditions « bien pires » dans lesquelles sont détenus les adultes à
Gikondo, des vexations pour rien, pour n’avoir pas pu respecter l’heure fixée
pour aller aux toilettes par exemple, de l’arbitraire qui règne dans ce qui
ressemble davantage à une prison qu’un centre de transit.
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