Les violences sexuelles et grossesses précoces
sont devenues banales, pour ne dire fréquentes dans la localité du Blouf située
dans le département de Bignona. Les fils du terroir réunis au sein de
l’association dénommée Bulu Ji, qui polarise vingt un village, décident de
prendre le problème à bras-le-corps, pour lutter ces violences sexuelles et
grossesses précoces.
Au cours du lancement des journées
culturelles et sportives de l’association, la problématique des violences
sexuelles est revenue plusieurs fois dans les préoccupations des différents
orateurs qui se sont succédé sur le présidium.
Ces derniers, de commun accord, sont unanimes de l’ampleur
inquiétante qu’est en train de prendre les grossesses précoces dans les
villages du Blouf. Des filles âgées d’une dizaine d’années tombent enceintes
des soins des jeunes du village ou d’étrangers. Selon les membres de
l’association enfreint, ils souhaitent le maintien des filles à l’école.
« Beaucoup abandonnent les études avant d’accéder au
collège. Peu de jeunes filles parviennent à décrocher le
baccalauréat. Parce qu’elles tombent enceintes, et la majeure partie d’entre
elles, abandonnent leurs études pour s’occuper de leurs enfants », a
déploré Bourama Diémé président du Bulu Ji.
« Le phénomène des grossesses précoces constitue la
principale thématique de ces journées. Car, nous avons constaté qu’il est
devenu est très fréquent dans nos villages. Et ces grossesses sont sans conséquence.
Les jeunes filles ne vont plus à l’école. En pleine année scolaire, on voit des
filles qui arrêtent d’aller à l’école parce qu’elles sont tombées enceintes. Il
faut que cela cesse au grand bonheur de toute la communauté du Blouf
et du département de Bignona », a déclaré Bourama Diémé.
Qui estime que l’accent doit être mis sur la sensibilisation, dans
les écoles dès l’ouverture des classes, prévue le 3 octobre pour les élèves.
« Nous allons profiter de cette rentrée
scolaire, pour mener une campagne de sensibilisation dans tous les
établissements scolaires des vingt et un villages membres de notre association.
Nous avons remarqué que les jeunes et garçons ne sont pas bien informés des
conséquences néfastes des grossesses précoces. Donc, c’est une occasion pour
nous membres de l’association pour bien conscientiser nos sœurs afin
qu’elles puissent poursuivre leurs cursus scolaires pendant
longtemps sans tomber dans le piège des hommes », assure
M. Diémé.
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